De Paris, Omar HADDADOU
Pieuse pensée à toutes ces victimes dont les bébés qu’on a envoyés ad patres et les blessé(es) sous les décombres en vertu de la prévalence de la domination par des Démocraties qui ne font plus dans la dentelle et qui, déclinantes, s’arrogent le droit d’oser l’insolence macabre. Cette violence disproportionnée redessinera un nouvel ordre mondial où l’humiliation à l’égard des vulnérables n’aura plus droit de cité.

Joe Biden présentement à la manœuvre, a, d’un commun accord hier avec le Premier ministre Netanyahou, évoqué, la possibilité de pauses tactiques de Tsahal dans la bande de Gaza, permettant à la population civile palestinienne de fuir les combats. A comprendre : On va tout raser pour déloger les combattants qui donnent du fil retordre en utilisant les tunnels méandreux !
Pour l’heure Gaza est coupée en deux dans l’option d’anéantir le centre de commandement du HAMAS. Réduite en champ de ruines, elle paye un lourd tribut au vu et au su des Etats-Unis qui jouent l’atermoiement éhonté, laissant le massacre s’accomplir en toute impunité. Une trêve soutient Antony Blinken permettrait aux combattants du HAMAS de repartir du bon pied. Alors on laisse faire !

La diplomatie américaine nous rappelle « qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs ! » Et que l’UE, l’ONU et Washington signeront le chèque des dommages et intérêts, une fois la saga mortifère terminée. Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne a beau dénoncer, ces dernières heures, « La guerre de génocide », des colons extrémistes, exhortent, sur la base d’un reportage d’une chaîne française, à entreprendre une colonisation massive en Palestine durant cette période de guerre. Des intervenants se sont vivement indignés.

Ce lundi a été émaillé d’intenses bombardements. Le HAMAS fait état de 10.000 morts en un mois. Tsahal déclarait avoir attaqué 450 cibles en 24 heures dans la bande de Gaza au mépris des appels des peuples et des chefs d’Etat : «  Il n’y aura pas de cessez- le feu ! Nous continuerons !  », assène B. Netanyahou qui fait face à une fronde d’opposants, jugeant son engagement de « suicidaire ».

La trêve humanitaire en pâtira. La France qui a soufflé sur les braises, a appelé, par la voix de la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, à une trêve humanitaire immédiate au 31ème jour de guerre entre le Hamas et l’Etat hébreu.

Dans ce climat de tragédie humaine, nous avons réussi à « arracher » le ressenti et les déclarations des citoyens, dans Paris et sa banlieue :

Diala est une étudiante en Droit, libano-palestinienne. Sur le boulevard Saint Germain (5,6,7 Arr), au sortir de Sorbonne-Université, elle déclare laconiquement : «  C’est triste. Cela n’a aucun intérêt de faire la guerre. 75 ans d’occupation et on continue. Mon pays (Liban aussi) a connu une guerre civile de religions. Personnellement, je ne vois pas comment ça va se terminer. Même les manifestations ne font pas reculer les grands décideurs et les belligérants. Je m’en remets à la volonté d’Allah ! »

Le pas alerte, Salma dévale rue Saint Michel. La syriano-marocaine, poursuit son cursus en langues dans le même Campus. Sur la guerre, elle affirme : «  Elle reflète toute l’Histoire coloniale des pays occidentaux et de la domination. Il y a la politique, les intérêts, le racisme. Tout un ensemble dirigé contre la communauté arabe. C’est le même scénario qui revient à chaque fois, avec des médias aliénés honteusement ».

Pour Hugo, Agent de Maîtrise à Villemomble, la confrontation est inscrite dans le destin de l’Humanité : «  Ça dure depuis des décennies. Il n’y a pas de solution pour ce conflit. Et ça va continuer, avec le risque nucléaire. Mais j’espère qu’on n’ira pas jusqu’à prédire la fin du monde ? Le poids des ans lui dicte le rythme de sa progression dans une allée calme, bordée de platanes.

Simon est un retraité juif arménien. Il accepte notre requête. La guerre entre le Hamas et Israël le plonge dans une méditation et un soupir profonds : «  La Paix au Moyen-Orient a été toujours fragile. C’est une histoire sans fin. Je ne vais pas entrer dans les détails. Ceux qui paient le prix de l’horreur, ce sont les civils. Il faut mettre un terme à ces violences ! Ce chef du gouvernement est spécial. Il a un passé pas assez propre. Je ne pense pas qu’il va jusqu’à libérer tous les otages en échange des prisonniers. On est dans une situation où tout s’emballe avec force, laissant derrière un désastre humanitaire.

En Hexagone, les cafés ne désemplissent pas. On y commente la violence de la guerre à Gaza, les allégeances et les perfidies…
O.H

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