« À la suite de 15 rencontres, le SPGQ a proposé, le 9 avril dernier, divers scénarios de règlement qui sont restés lettre morte, signale Richard Perron, président du SPGQ. La lenteur du SCT à réagir a des conséquences. La fuite de nos personnes professionnelles est déjà amorcée et la Fédération des collèges du Québec en est très inquiète d’ailleurs. Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, et son collègue président du Conseil du trésor, M. Dubé, doivent intervenir avec des solutions créatives et pérennes pour atténuer les risques quant à la qualité de la formation collégiale. Ce comité paritaire chargé de mener à bien l’évaluation de la profession de conseiller pédagogique n’avait pas pour vocation d’être une coquille vide, comme l’assuraient les hauts représentants du SCT au moment de signer la dernière convention collective. »
Le comité paritaire chargé de mener à bien l’évaluation de la profession de conseiller pédagogique, qui représente 46 % des membres du SPGQ dans les collèges, pourrait conclure une entente pour pallier la situation. Toutefois, le SCT a semblé vouloir ralentir la cadence dans cette négociation, notamment en ne respectant pas les engagements pris. Les parties s’étaient pourtant engagées à trouver des solutions. Cette situation est d’autant plus inadmissible que les parties ont convenu, le 19 novembre 2018, de préciser le mandat du comité de l’annexe « N » de la convention collective. Cette précision réitérait l’engagement « de proposer, le cas échéant des mesures ayant pour but de réduire ou d’éliminer ces effets ».
Signée en septembre 2017, la nouvelle convention collective du personnel professionnel des collèges mettait le gouvernement en demeure de faire un travail sérieux devant donner des résultats. C’est le devoir du gouvernement de participer à la réflexion sur les solutions. Le SPGQ tient donc à rappeler au ministre que l’Association des cadres des collèges du Québec et la Fédération des cégeps nous appuient dans notre quête de valorisation des emplois professionnels.
« Nos conseillers pédagogiques ont raison de croire que le gouvernement est sérieux et sincère dans sa volonté de reconnaître les iniquités à leur endroit. Ils sont en droit d’espérer des résultats concrets, car leur travail doit être évalué à sa juste valeur. Les ministres Roberge et Dubé doivent montrer qu’ils sont sérieux dans leur volonté de faire de l’éducation supérieure une priorité. Le SPGQ demeure disponible pour rencontrer ces ministres avant la fin de la session parlementaire afin qu’ils règlent définitivement cette situation qui perdure. », conclut M. Perron.
Un message, un commentaire ?