Taux d’effort et appauvrissement des ménages locataires
Pour l’ensemble du Québec, le taux d’inoccupation atteint 4.3%, comparativement à 3.7% l’an dernier. « Ce serait une bonne nouvelle si les loyers demeuraient bas, or c’est loin d’être le cas » souligne Mme. Monast-Landriault. Le RCLALQ rappelle que les logements de 2 chambres à coucher sont en hausse partout au Québec. En effet, on note une augmentation de 47% entre 2000 et 2015. « Année après année, les hausses de loyer sont supérieures aux taux d’ajustement de la Régie du logement et accentuent la précarité des ménages locataires », rappelle Mme Monast-Landriault.
Le RCLALQ s’inquiète plus particulièrement des locataires de la ville de Montréal, qui subissent une hausse annuelle de 252$, ce qui représente une augmentation de 21$ par mois pour les logements de 2 chambres à coucher. Les loyers de Québec et Trois-Rivières augmentent de 156$ par année, soit une hausse de 13$ par mois pour la même catégorie de logement.
Les grands logements en location : de plus en plus inaccessibles
La situation des logements de trois chambres et plus est particulièrement inquiétante cette année. Le prix des grands logements pour l’ensemble du Québec a augmenté de 5.3%, une hausse de 528$ par année ; ceux à Montréal ont augmenté de 5.5%, soit une hausse de 648% par année. Pour la région de Québec, ils ont augmenté de 3.6%, une hausse de 384$ par année.
« Bien qu’en hausse, le taux d’inoccupation des grands logements demeure plus bas que les autres catégories de logement. Conjuguée au loyer élevé de cette catégorie de logement, les familles s’appauvrissent davantage, voire dangereusement, ou choisissent de se loger dans un logement qui ne répond pas à leurs besoins faute de trouver mieux à prix raisonnable » constate la porte-parole.
« Les locataires en ont assez d’être mal-logé.e.s, plaide la porte-parole, ils et elles ont droit à un logement sain, bon marché, accessible et sécuritaire. » Le RCLALQ demande au ministre responsable de l’habitation, monsieur Pierre Moreau, la mise en place d’un contrôle obligatoire et universel des loyers appuyé par un registre des loyers.