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Féminisme

Rassemblement : Le libre-choix à l’avortement pour toustes : une responsabilité collective

Québec, le 28 septembre 2023 - La Fédération pour le planning des naissances (FQPN), le Regroupement des groupes de femmes de la région Capitale-Nationale (RGF-CN) et SOS Grossesse organisent des ateliers et un rassemblement dans le cadre de la Journée mondiale du droit à l’avortement.

«  Il est important de souligner à chaque 28 septembre le chemin parcouru pour le droit à l’avortement au Québec, mais on doit également continuer de lutter pour que ce droit ne s’effrite pas » a déclaré Élise Landriault-Dupont, co-coordonnatrice du RGF-CN.

Un accès à l’avortement encore inégal au Québec

«  Dans la région de la Capitale-Nationale, par exemple, nous avons maintenant qu’un seul point de services. C’est aussi à cet endroit que toutes les personnes de l’est du Québec peuvent obtenir un avortement si elles ont dépassé le stade de grossesse pour lequel le service est offert dans leur région. Ça crée un gros bassin de population à desservir et beaucoup de chemin à parcourir pour plusieurs » - a expliqué Sylvie Pedneault, directrice générale de SOS Grossesse

Les obstacles à l’accès à l’avortement sont multiples : organisationnels ou administratifs, financiers, liés aux préjugés et aux méconnaissances, etc.

«  À certains endroits, on demande 2 à 3 fois plus de déplacements pour obtenir un avortement que la moyenne québécoise. Les personnes qui ne sont pas éligibles à la RAMQ ou au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) doivent payer un prix exorbitant. Les personnes trans et non binaires peuvent se buter à des services non adaptés à leurs besoins. Bref, la liste d’obstacle à l’accès universel véritable est encore bien longue » - a poursuivi Amélie Robert, coordonnatrice de projets à la FQPN.

Renforcer l’accès à l’avortement

À court terme, plusieurs actions peuvent être entreprises par le gouvernement pour renforcer l’accès à l’avortement : l’offre gratuite de la contraception sous ordonnance, l’accès à de l’information complète et à jour, une implantation de normes minimales des services d’avortement, par exemple sur le nombre maximum de rendez-vous requis, le financement d’une recherche sur le mouvement anti-choix au Québec et un meilleur financement des organismes pro-choix.

« Avec les signes de la montée de la droite politique dont on est témoins actuellement, il est d’autant plus important de comprendre comment se constitue le mouvement antichoixau Québec. Il ne faut pas que la désinformation gagne du terrain. Dans ce contexte, comment se fait-il que les trois seuls services prochoix d’aide à la décision aient un financement à la mission encore largement insuffisant ? » a demandé Sylvie Pedneault.

«  Toutefois, sur le long terme, le véritable libre-choix en matière d’avortement ne sera atteint que lorsque nous aurons une société entièrement égalitaire. Les inégalités sociales et les discriminations restreignent nos choix. Comme militant.es, nous devons donc poursuivre la lutte sur de multiples fronts pour atteindre réellement la justice reproductive » a conclu Jess Legault, coordonnatrice générale de la FQPN.

FQPN

Fédération du Québec pour le planning des naissances

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