S’il a déjà été question d’un plan d’application, soit d’une façon de concrétiser la gratuité scolaire, ce dernier n’est jamais passé par un gel des frais de scolarité, mais plutôt par une réduction progressive des frais de scolarité financée par des alternatives fiscales, telles que la CLASSE l’a proposé lors de la grève du printemps dernier. Un gel des frais de scolarité est un maintien du statu quo, qui conserve l’endettement étudiant et les problèmes d’accessibilité aux études supérieures. Il ne s’agit pas d’une porte vers la gratuité scolaire mais bien du même compromis bancal que nous avons gagné grève après grève. Il est temps d’aller plus loin.
Le journaliste a interprété notre refus de commenter sur ce qui est envisagé ou pas, à l’interne, comme une confirmation de sa thèse de la gratuité par le gel, ce qui est très loin des revendications de l’ASSÉ. Si l’ASSÉ participe au Sommet sur l’Enseignement Supérieur, nous n’avons pas l’intention d’y négocier le gel : il n’y a pas de changement de stratégie.
Il va sans dire que l’exécutif ne travaille pas à ce plan d’application mais plutôt à une réelle mobilisation étudiante et populaire en vue de la manifestation du 26 février, pour une éducation libre, gratuite et accessible.