Par ce geste, nous dénonçons le recours systématique au TSO, qui laisse les professionnelles en soins sans protection devant le chantage, les menaces et l’intimidation de leur Employeur. La tolérance du gouvernement face à cette forme de travail forcé est discriminatoire, puisqu’il vise les femmes qui forment la majorité de sa main-d’œuvre. La pratique étant pratiquement pas documentée, personne, que ce soient les dirigeants du réseau ou les autorités gouvernementales, n’est imputable. Or, les effets dommageables sur la santé des professionnelles en soins dont la dépression, l’épuisement professionnel et l’invalidité sont bien documentés.
Le temps supplémentaire obligatoire est l’une des causes de la grave pénurie de main-d’œuvre que connaît le réseau de la santé québécois et ne doit en aucun cas être considéré comme une solution pour y palier. C’est le gouvernement qui a la responsabilité de ne plus tolérer cette pratique sur son territoire. Il a le pouvoir de forcer les Employeurs à agir sur cette question. Son immobilisme exige qu’il soit sévèrement rappelé à l’ordre.
Des solutions déjà connues pour éviter le TSO
Au cours des dernières années, la FIQ et ces syndicats affiliés ont tenu des « journées sans TSO » qui ont été couronnées de succès puisque les Employeurs ont agi en amont, réorganisé les soins et ajusté l’offre de services. Il s’agit là de la voie à suivre pour que les professionnelles en soins vivent, enfin, tous les jours, des journées normales de travail comme le prévoient les lois du travail et les normes internationales.
La plainte au BIT a été déposée le 10 février dernier. La FIQ demande à la Commission d’experts d’émettre des recommandations pour que le Canada et le Québec respectent leurs obligations premières de ne pas tolérer d’aucune manière le recours au travail obligatoire sur son territoire.
Pour lire la Plainte contre le temps supplémentaire obligatoire au Bureau international du Travail.
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