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Un nouveau rapport met en lumière le surfinancement de la police à Montréal

Montréal, le 14 décembre 2022 - Alors que la ville de Montréal débat des priorités budgétaires pour 2023, des inquiétudes ont été soulevées quant à l’augmentation proposée de 63 millions de dollars du budget du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), ainsi qu’au dépassement de 50 millions de dollars du budget du SPVM pour 2022.

Un nouveau rapport révèle toutefois une histoire plus longue de surfinancement et de dépenses excessives de la police à Montréal et compare ces tendances à celles d’autres grandes villes canadiennes.

Le rapport peut être téléchargé à partir de ce lien : https://bit.ly/3YlzELj

Le rapport a été réalisé par Ted Rutland, professeur à l’Université Concordia. Il examine les dépenses de la police canadienne au cours des cinq dernières années, en se concentrant sur les dix plus grandes forces de police urbaines. En comparant Montréal à d’autres villes, le rapport constate que :

 Montréal a augmenté le financement de la police plus que toute autre grande ville du Canada depuis les manifestations de 2020 qui ont attiré davantage l’attention sur les dépenses policières.

 Le Service de police de Montréal (SPVM) ne tient pas compte du budget qui lui est alloué et dépense en moyenne 30 millions de dollars de plus par an, soit 27 millions de plus que le deuxième plus gros dépensier.

 La police de Montréal dépasse également le nombre d’heures supplémentaires prévu au budget - plus du double du deuxième plus gros dépensier - mais ce n’est pas la seule raison des dépassements de budget du SPVM.

« La situation à Montréal est de plus en plus une anomalie au Canada, dit Rutland. Aucune ville n’a donné autant d’argent à la police depuis 2020 et aucune ville ne permet à son service de police de dépasser massivement le budget qui lui est alloué comme le fait Montréal. »

Sandra Wesley, directrice de Stella et porte-parole de la Coalition pour le définancement de la police, souligne les coûts sociaux du surfinancement de la police. « La répression ne réduit pas la pauvreté, ne résolu pas les problèmes de santé, ne donne pas d’espoir à nos jeunes pour leur futur et ne réduit pas la violence. Une grande proportion du budget du SPVM sert à faire du profilage, à envahir la vie des gens sans raison ou consentement et à harceler les plus pauvres. Nous n’avons pas les moyens de payer pour cette répression quand nous ne répondons pas aux besoins de base des montréalais.e.s. »

Le rapport conclut en examinant certaines des façons dont d’autres villes, tout en continuant à augmenter le financement de la police par des montants modestes, ont trouvé des moyens de réorienter l’argent public vers des programmes et des initiatives qui réduisent le besoin de travail de la police et fournissent des moyens plus efficaces d’assurer la sécurité publique.

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