En effet, le Département d’État américain vient d’annoncer qu’il demandait à Transcanada, la compagnie censée construire le pipeline, de repartir de zéro et de proposer un nouveau plan qui sera examiné en fonction de ses impacts sur le climat. Une nouvelle encourageante, car ce projet de pipeline, comme celui du Enbridge northern gateway voulant relié l’Alberta à la côte Britanno-Colombienne, ne ferait qu’augmenter les rejets toxiques issus de l’exploitation des sables bitumineux et reviendrait à faire payer un coût inacceptable pour la population et le climat.

Ce revirement (impensable il y a 6 mois) est vraiment un témoignage du pouvoir que peut avoir le peuple quand il le décide, ce que nous avons d’ailleurs voulu souligné dans la déclaration que nous avons envoyée aux médias :
« Il y a un an, ce pipeline était supposé être un fait accompli, mais grâce à la force incroyable et à la détermination des gens ordinaires préoccupés par les questions de l’eau, des changements climatiques et de la santé des communautés, nous avons obtenu gain de cause. Une décision censée qui nous rapproche un peu plus du monde que nous voulons. L’opposition internationale croissante à l’exploitation des sables bitumineux, et la décision annoncée aujourd’hui par le président des États-Unis envoient un message clair aux gouvernements et aux investisseurs : les sables bitumineux constituent une source d’énergie toxique que le monde doit progressivement abandonner. Des personnes de toutes les couches de la société, et des deux côtés de la frontière, ont affirmé qu’accroître notre dépendance envers le pétrole sale est inacceptable dans un monde sur lequel plane la menace des changements climatiques.

La volte-face présidentielle permettrait de protéger une source d’alimentation en eau potable sécuritaire dont bénéficient actuellement trois millions de personnes. La prochaine décision devra prendre en considération la menace pour l’eau albertaine que représente l’aménagement d’un nouvel oléoduc destiné aux sables bitumineux. De plus, un nouvel oléoduc favoriserait le réchauffement planétaire en permettant l’expansion des sables bitumineux.

La décision du ministère de l’Énergie ne doit pas simplement avoir pour but de retarder l’exploitation des sables bitumineux. Nous allons faire en sorte qu’on se souvienne de cette journée comme étant le commencement de la fin pour les sables bitumineux. »

Nous souhaitons donc adresser un grand merci à tous nos membres et sympathisants, ainsi qu’à tous nos alliés du monde entier grâce à qui cette victoire est possible. Nous espérons que vous vous joindrez à nous pour que la victoire d’aujourd’hui demeure dans les mémoires.

L’auteure est de Greenpeace Canada