Contrairement aux propos désolants tenus par un pilier du gouvernement Couillard dans le dossier de la vente de Rona à Lowe’s, la perte d’une entreprise québécoise n’est jamais « une bonne nouvelle ». « Cela exige un minimum de volonté politique et de leadership pour protéger nos siège sociaux, qualités qui semblent faire défaut chez les libéraux provinciaux », déplore Jacques Létourneau, président de la CSN. Le gouvernement pourrait par exemple intervenir auprès de la Caisse de dépôt et de placement du Québec pour qu’elle joue pleinement son rôle dans le développement de l’économie de la province.
Des coquilles vides
La vente d’Alcan à Rio Tinto en 2007 nous enseigne que le gouvernement du Québec doit exiger des garanties des acquéreurs étrangers pour éviter que nos sièges sociaux ne deviennent des coquilles vides. D’autres États, notamment en Europe, demandent des engagements fermes. « Il est faux de prétendre que la mondialisation est une fatalité qui empêche le gouvernement d’intervenir, martèle Jacques Létourneau. Au contraire, plus que jamais, il faut renforcer nos économies nationales en accompagnant les entreprises de chez nous, qui créent des emplois chez nous ».