Édition du 30 avril 2024

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Politique d’austérité

Campagne électorale - La taxe santé est toujours là, exigeons l’abolition !

À compter du 24 mars, les Centres de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue feront différentes actions pour que cette campagne électorale mène enfin à l’abolition de la taxe santé, dans le cadre d’une semaine nationale d’actions réalisée par L’R des centres de femmes du Québec.

Du local au provincial, unies pour l’abolition 


À Rouyn-Noranda, tôt ce matin, les pancartes électorales et les bureaux électoraux des partis, Parti Québécois, Libéral et la CAQ, partis qui ne se sont pas engagés à abolir immédiatement et complètement la taxe santé, ont été placardés de collants avec le message suivant : « La taxe santé est toujours là, exigeons l’abolition ! ». À Ville-Marie, la même action sera réalisée, alors qu’en Abitibi Ouest, des lettres exigeant l’abolition de cette taxe seront déposées au bureau du député sortant, François Gendron au courant de la journée.

Dans toutes les autres régions du Québec, plus d’une trentaine de centres de femmes agiront aussi de concert cette semaine pour que leur lutte, menée de front depuis quatre ans, mène finalement à l’abolition de cette mesure inéquitable qui est à l’image de la fiscalité appauvrissante mise de l’avant par le Parti Québécois. Signature de lettres d’appuis, déploiement de bannières, tapissage de bureaux électoraux… Tous les moyens seront bons pour signifier clairement aux candidatEs qu’il est nécessaire d’abolir la taxe santé.

La taxe santé n’est que la pointe de l’iceberg


Les femmes ont des revenus nettement moindres que ceux des hommes : elles gagnent 70% du revenu annuel des hommes, soit 21 000 $ en moyenne. Elles sont donc encore plus pénalisées que les hommes par la taxe santé. En effet, pour celles qui gagnent 20 000 $ par an, cette « contribution » coûte trois fois plus cher que pour les personnes qui gagnent 130 000 $ ! Cette mesure fiscale régressive va à l’encontre de l’égalité hommes-femmes et de l’accessibilité universelle des soins de santé choisie par le Québec. Elle est la pointe d’un iceberg : celui de la tarification, de la privatisation et de la marchandisation de notre système de santé et de services sociaux.

10 milliard $ de solutions


« Les centres de femmes ont lutté depuis 2010 pour l’abolition de cette mesure injuste. On veut un système de santé et de services sociaux accessible pour toutes et tous ! », affirme résolument Stéfanie Paquin, porte parole régionale des centres de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue. « Les travaux qu’on a faits avec nos partenaires de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics montrent qu’on peut aller chercher 10 milliards de plus en mettant de l’avant une vision progressiste de la fiscalité ! », s’indigne-t-elle.

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