Dans leur requête, les Cris insistent sur le fait que, depuis 2010, les plans forestiers ont permis des opérations d’exploitation forestière en violation de l’entente Baril-Moses signée en 2002, le même jour que la signature de la Paix des Braves. L’entente Baril-Moses est signée par le ministre des Ressources naturelles, Gilles Baril, et le Grand Chef Dr Ted Moses. L’entente Baril-Moses étend l’application de plusieurs dispositions forestières de la Paix des Braves aux territoires de chasse de familles Cries (territoires de trappe) s’étendant à l’est de la ligne de partage des eaux de Mistissini et Oujé-Bougoumou. Ces violations sont toujours en cours car Québec continue d’autoriser les opérations de coupe des différentes compagnies forestières.
Bill Namagoose, directeur exécutif du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee), a affirmé : « Grâce à la bénédiction du gouvernement du Québec, de vastes parties de territoires de trappe Cris sont coupées à blanc, ce qui rappelle la destruction de nos terres dans les années 1990. Il n’y a là rien de progressiste ou d’éco-systémique, tel que confirmé par la perte par Résolu de sa certification du Forest Stewardship Council (FSC). »
Matthew Coon Come, Grand Chef du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee) a déclaré : « Bien que conscients de nos relations productives avec le Québec, les Cris doivent prendre des mesures pour appuyer toutes les ententes conclues avec les gouvernements car, autrement, nous risquons de mettre en péril l’intégrité de cette relation de nation à nation. »