Édition du 23 avril 2024

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Rencontre d’échanges sur la question des stages à l’UQAM : Les stagiaires de l’UQAM, insatisfaites d’une sortie de la rectrice, affirment que la grève générale illimitée demeure la solution

Tiohtià:ke (Montréal, territoire mohawk non cédé) ​ , 4 février 2019/ À la sortie d’une rencontre d’échanges sur la question des stages avec la rectrice de l’UQAM,​Magda Fusaro, le comité des stagiaires de l’UQAM juge qu’il ne s’agit de rien de plus qu’un exercice de relation publique afin de gagner du temps et de freiner le mouvement pour la rémunération des stages. Le comité de stagiaires de l’UQAM réitère que tous les stages sont du travail et que ceux-ci méritent d’être rémunérés et encadrés par la Loi sur les normes du travail.

photo : Michel Pilon

Lors de la rencontre, la rectrice a insisté sur la complexité de la problématique et sur la diversité des stages. Ainsi, l’UQAM est engagée dans le même travail de catégorisation des stages que le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Le comité de stagiaires de l’UQAM y voit une tactique pour diviser les étudiant.e.s à quelques jours des assemblées générales de grève illimitée. Pour Charlène Boucher, étudiante en éducation, « la volonté de la rectrice de catégoriser et de hiérarchiser les stages afin de déterminer lesquels méritent rémunération, ainsi que son refus de se positionner en faveur de la rémunération au lieu de la compensation nous montre qu’elle n’est pas à l’écoute des revendications portées par les étudiant.e.s depuis près de trois ans. »

Politique 16 : un flou inacceptable quant à l’inclusion des stagiaires Questionnée sur l’inclusion des stagiaires dans la Politique 16 sur le harcèlement sexuel, la rectrice dit ne pouvoir rien faire en attendant la réponse du comité institutionnel. Joëlle Dupuis, stagiaire en sexologie, n’est pas satisfaite, comme plusieurs autres stagiaires. Elle rappelle qu’« il ne faut pas oublier que la rémunération des stages va plus loin que l’obtention d’un salaire. On parle aussi de l’obtention d’un statut de travailleur.se qui nous protège dans nos milieux de stage. L’université a de la difficulté à assurer notre sécurité en milieu de stage étant donné notre non-reconnaissance en tant que travailleur.se.s. La seule façon de garantir des espaces de travail sécuritaire, c’est un salaire pour avoir la protection des normes du travail. »

Une démarche inutile, selon le comité de stagiaires La rectrice dit être dans un processus de consultation à travers le groupe de travail sur les stages dans la formation universitaire. Pour Charlène Boucher, « Nos revendications sont simples et claires. ​Des sorties publiques, des lettres, des grèves d’une semaine ont été faites et la seule façon qui reste de se faire entendre, c’est par la grève générale illimitée jusqu’à ce que l’ensemble des stagiaires ait une juste rémunération et des conditions de travail décentes ! » Dans les prochaines semaines, des assemblées générales se tiendront dans plusieurs associations étudiantes et institutions universitaires et collégiales partout au Québec afin d’enclencher le mouvement de débrayage. Ce sont les décisions collectives prises en assemblée générale qui jugeront des offres du ministre.

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