Les CMDN tiennent à remercier la collaboration des Cris aux audiences afin d’alimenter la réflexion et ce, même s’ils ne sont pas redevables au BAPE. Nous respectons leur autonomie et saluons leur détermination. Rappelons qu’en 2012, les Cris ont décrété un moratoire permanent sur les terres qu’ils occupent. Le grand chef Matthew Coon Come a d’ailleurs déclaré cette semaine « Nous sommes convaincus que lorsque les Québécois apprendront et considéreront les vrais faits au sujet de l’exploitation minière de l’uranium et des déchets d’uranium, ils se rallieront à notre position en faveur d’un moratoire permanent ».
Comme le souligne Ugo Lapointe de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine, « les mines d’uranium génèrent d’importantes quantités de contaminants et de déchets miniers qui demeurent radioactifs pendant des milliers d’années. La Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et l’État de Virginie ont décrété des moratoires sur les mines d’uranium à cause des nombreux risques pour l’environnement et les populations. À ce jour, quelques 400 municipalités, MRC et collectivités autochtones du Québec ont adopté une résolution en ce sens. »
Souhaitons-nous que le BAPE mette en lumière tant les risques pour la santé humaine que les malversations capitalistes et les politiques guerrières associés à ce minerai mortifère. Si le nucléaire est sans frontière et qu’il frappe sans distinction de culture, de sexe ou d’âge ; notre solidarité doit s’en inspirer pour en sortir.
Vers un moratoire permanent sur l’uranium ; de l’Eeyou Istchee à l’ensemble du Québec
mardi 11 mars 2014 /
Les CentricoisES et MauricienNEs pour le déclassement nucléaire accueillent favorablement l’annonce d’une enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement concernant les mines d’uranium au Québec. L’uranium est le premier maillon de la chaîne nucléaire. « Suite à l’arrêt de la centrale Gentilly-2 et afin de demeurer cohérent sur les risques que pose l’ensemble de la filière nucléaire, un moratoire permanent sur les mines d’uranium s’impose », affirme Sébastien Bois.
L’auteur est commissaire des CentricoisES et MauricienNEs pour le déclassement nucléaire.
