Françoise David a nuancé ... c’est pour ça qu’ils sont deux. Pour que leur discours se complète ou se raffine selon les points de vue de chacun, homme ou femme. C’est une manière de faire qui innove en politique et, dans les circonstances, on a peu attendu la vision de Madame David avant de dénoncer. Tout au plus l’a-t-on mentionnée de façon condescendante et chauvine.
Les personnages politiques sont des humains, fussent-ils de gauche. Et à moins de s’adonner au culte de la personnalité, on peut s’attendre à ce qu’ils se trompent et qu’ils puissent apprendre à mieux faire passer le message. Ce que la droite pro-américaine a de la difficulté à faire à cause de ses idées reçues sur la plus grande puissance de la planète pour laquelle ils ont un préjugé favorable, malgré l’histoire navrante et connue des dirigeants politiques états-uniens. L’histoire populaire du peuple états-unien, elle, est truffée de gestes de résistance.
Mettre la gauche devant ses contradictions ne résoudra pas celles de Bush, peu s’en faut. S’il y a un complot aux États-Unis, il est tout de même celui, premier, des leaders de la droite religieuse qui provoque maladroitement l’isolement de leur pays du reste du monde en refusant les changements profonds dans les rapports de pouvoir à l’échelle du monde que revendique une grande partie de l’humanité pauvre et ses alliés dans nos pays, les altermondialistes.
À Munich aussi on a été conciliants avec l’impérialisme agressif nazi à qui on a cédé la Tchécoslovaquie. C’était le début de la fin d’un monde pacifique. Où nous mènera la dernière concession qui a accordé l’Irak et l’Afghanistan à Bush après le mensonge devant l’ONU des armes de destruction massive ou à cause de la lutte au terrorisme ?
