Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

CLIMAT : Dorénavant un enjeu de SÉCURITÉ NATIONALE et DE SÉCURITÉ GLOBALE !

Le projet Trans Mountain est relancé, le geste donne le ton à cette campagne électorale historique au Canada !!

Nous entrons en pleine campagne électorale canadienne dans un contexte d’URGENCE. Pendant qu’au Québec la population ressent la menace des perturbations climatiques qui nous affectent. Les politiciens conservateurs aveugles attisent la mobilisation des canadien-ne-s contre les taxes sur le carbone. Les canadien-ne-s découvrent aussi avec stupeur que l’industrie pétrolière canadienne conserve sa main mise sur l’agenda politique national. Cyniquement, après avoir annoncé la reconnaissance d’une situation d’Urgence Climatique, le gouvernement de Justin Trudeau annonce la relance du projet d’oléoduc Trans Mountain. Il est effrayant de constater l’ampleur du virage à effectuer pour atténuer les chocs climatiques que nous vivons. L’état de division des populations et le peu d’options politiques qui s’offrira aux électeurs est désarmant. Nul ne doute dorénavant que la question de l’Urgence Climatique a fait son entrée dans l’arène politique fédérale, mais quel en sera l’effet ?

La menace à votre sécurité reconnue !

Face aux bouleversements climatiques, le Québec est en marche ! Les initiatives pour passer à l’action se multiplient sur l’étendue du territoire par l’action des communautés. Heureusement certain-e-s québécois-e- et les gouvernements de proximité répondent « présent » aux appels des mouvements citoyens. Des initiatives comme : « La Planète s’invite.... », « Le Pacte... », « La Déclaration d’Urgence Climatique (DUC) », « Pour le futur », Extinction Rebellion et la mobilisation du monde municipal indiquent que la prise de conscience est importante. Mais face à l’ampleur de la menace il faut faire plus, beaucoup plus !

Sur l’étendue du territoire québécois, la campagne de la Déclaration d’Urgence Climatique (DUC) a permis aux citoyens de contrer l’impuissance et d’agir près de chez eux. Près de quatre cents (400) municipalités sont en voie de confirmer une reconnaissance de l’urgence de la situation suite à l’action des citoyens. Face aux bouleversements du climat, les dirigeants locaux ont été incités à reconnaître la situation l’ampleur de la crise et la nécessité d’agir maintenant. Plusieurs milliers de citoyens se sont regroupés, et parfois par centaines à la fois ont assisté à leur conseil municipal afin de débattre du climat, des vulnérabilités et d’obtenir ces reconnaissances de situation d’Urgence. Face à cette urgence d’agir sur l’enjeu global du climat, des comités citoyens permanents se sont formés, et revendiquent de l’action dans plusieurs régions du Québec. La démarche de la DUC fut une vaste campagne d’éducation populaire sur les menaces à la sécurité que constitue notre dépendance aux combustibles, et afin de permettre aux citoyens de reprendre du pouvoir sur cet enjeu et visant à transformer la perspective sur les enjeux climatiques. Dorénavant l’urgence climatique est à l’ordre du jour politique des paliers de gouvernements au Québec. Nous avons fait ce premier pas !

Depuis peu, le parlement d’Ottawa est interpellé. Les partis fédéraux ont été approchés pour endosser la Déclaration citoyenne d’Urgence Climatique (DUC). À ce jour le Bloc Québécois, le Nouveau Parti Démocratique et le Parti vert du Canada ont signé la déclaration citoyenne. Récemment l’enjeu de l’Urgence Climatique qui s’est immiscé au cœur de la campagne électorale provinciale à l’automne dernier, est depuis peu à l’ordre du jour de la campagne électorale fédérale avec la déclaration de reconnaissance canadienne. Mais l’effort de récupération politique ne peut être plus évident. Dans un contexte où le gouvernement Trudeau a perpétué le financement aux entreprises d’hydrocarbures et est devenu promoteur dans la construction d’un pipeline ; il tente déjà avant même le début de la course électorale de se positionner en faveur du climat. Les éléments sont en place pour attiser le cynisme et la désillusion dans la population canadienne, pur opportunisme ou diversion ? Le parti libéral du Canada a débuté sa campagne par des sondages dans les médias sociaux en lien avec l’Urgence Climatique. Heureusement la campagne, dont le Québec fut un important vecteur est dorénavant mondiale, il sera difficile de se défiler.

Grâce à une coordination en Australie, la campagne mondiale d’Urgence Climatique se déploie présentement sur l’étendue des pays anglo-saxons ; Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, États-Unis et au Canada. L’enjeu a aussi fait surface dans la campagne électorale de l’Union européenne avec les citoyens du Luxembourg, de la Suisse et de la Belgique particulièrement engagés ; et un intérêt grandissant en France. Deux États, l’Angleterre et l’Irlande, avaient à ce jour décrété plus officiellement l’Urgence de la crise climatique. Au Canada, c’est en vue de préparer l’annonce de la construction d’un pipeline pétrolier que le gouvernement a posé le geste. On voit par contre émerger des mobilisations inspirées de la DUC au Nouveau-Brunswick ; aussi en Ontario et en Colombie-Britannique. Notre défi, cette question doit devenir une véritable priorité dans le tout le pays. Et ça doit se faire rapidement ! Mais comment ?

https://www.theclimatemobilization.org/world-map

Comment contrer cette menace à notre sécurité ?

Décréter l’urgence et prendre la rue sont des gestes qui ne suffiront pas. L’Urgence Climatique doit s’ancrer dans la réalité des citoyens sur l’étendue du territoire canadien. Le grand défi de la prochaine campagne électorale fédérale résidera dans une vaste mobilisation citoyenne. Une vaste campagne de communication « citoyen-citoyen » sur le climat doit immédiatement se mettre en branle.

Passez immédiatement à l’action ! Les gouvernements de proximité sur l’étendue du territoire canadien subissent les aléas et doivent être interpellés. Des ponts doivent s’établir entre les communautés du Québec qui ont déclaré l’Urgence Climatique, et les communautés canadiennes qui ne l’ont pas fait. Le véritable partenariat établi entre les citoyens et les municipalités établis au Québec doit s’étendre à l’étendue du territoire ! Les élus de proximité subissent de front l’impact actuel des inondations, des profondes perturbations de températures, des canicules et l’Alberta est en feu ; dans l’indifférence des gouvernements nationaux plus que jamais déconnectés du réel ! L’enjeu n’est plus écologique, c’est dorénavant un enjeu de sécurité civile, de sécurité nationale et même de sécurité globale.

Déjà, grâce à la mobilisation mondiale et dans le monde anglophone, une quantité impressionnante d’informations sur la crise climatique circule. L’enjeu est abordé de façon pratiquement continue dans les médias sociaux, et les aléas climatiques se manifestent au quotidien sur l’étendue de la planète, tous doivent en être conscients. Partagez ces informations, diffusez-les !

Cette réalité doit être relayée de façon systématique, et particulièrement dans le Canada central. Il faut dès maintenant joindre des regroupements citoyens nationaux, pancanadiens qui ont des assises dans les milieux conservateurs. Vous êtes membres de groupes d’intérêt dans les médias sociaux, de regroupements d’organisations populaires, d’organisations syndicales, religieuses, politiques ou divers groupes de citoyens ? Devenez aussi membre de réseaux similaires qui ont des assises sur l’étendue du territoire, ou en Alberta et en Saskatchewan ? Servez-vous de ces réseaux pour relayer les informations sur les enjeux de perturbations climatiques et d’émissions de GES.

Comme citoyen et comme organisation municipale, avec les médias sociaux, vous avez dorénavant entre les mains de puissants outils de communication, vous devez vous en servir !

Urgence climatique ou électorale :

https://www.lesoleil.com/opinions/point-de-vue/urgence-climatique-ou-electorale-1b9ea894e49bae8c54339cdb59449eec

Inondations :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1168529/inondations-solutions-cohabitation-climat-reconstruction-amenagement-gatineau

Feux :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1192580/feux-foret-evacuation-nord-alberta

Un constat d’urgence brutal, des moyens drastiques !

Inondations centenaires récurrentes, immenses brasiers forestiers, canicules torrides à répétition, hiver avec des conditions climatiques favorisant la formation de glaces, émergence de nouveaux corridors de tornades ; les anomalies climatiques au pays se multiplient et les gens en sont conscients. La fréquence de ces événements rend déjà des municipalités inondées inhabitables. Pour les agriculteurs, il n’y a plus de certitudes quant à leur gagne-pain. L’obligation de climatiser affecte sérieusement les populations les plus démunies entraînant des mortalités. Les dirigeants de proximité font face à des crises répétitives et à la pénible réalité d’un nombre croissant de victimes du climat. Certaines communautés risquent de ne pas se relever de ces impacts, on parle déjà de municipalités en faillite ! Nous ne sommes plus face à des enjeux écolos...Nous sommes dorénavant face à des enjeux de sécurité et de santé publique. De plus en plus de spécialistes des menaces parlent de menace no1 à la Sécurité nationale.

Le plus important, c’est la suite : « On déclare l’Urgence Climatique, et après ? On fait quoi ? ». Une municipalité, une MRC, un gouvernement provincial ou un État qui déclare l’ « Urgence Climatique » doit poser rapidement des gestes concrets hors de la combustion. Lorsqu’on se penche sur la question et on envisage ce qui doit être entrepris face à l’Urgence de la situation, le constat est clair. Nous avons la responsabilité de mettre en place une véritable révolution sociale et économique. La période des guerres mondiales a transformé en profondeur nos sociétés, et a fait émerger un mode de vie qui repose sur le moteur à combustion. À l’aube de cette troisième guerre mondiale contre les bouleversements climatiques, une nouvelle révolution socio-économique doit être conduite. L’ère des technologies carbonées est dorénavant révolue. Nous devons sortir de ces technologies de combustion et réinventer une organisation sociale et économique sans émission de gaz à effet de serre. Au même titre que nos moteurs à combustion l’ont fait dans le passé, la Crise climatique transformera notre monde en profondeur. Ainsi on réalise à quel point un projet comme Trans Mountain est déconnecté du monde réel. Nous sommes face à d’immenses défis, mais c’est aussi une période captivante où toute l’organisation de la société est à redéfinir !

L’État d’Urgence que décrètent présentement de nombreux scientifiques se ressent d’une façon de plus en plus aiguë dans le quotidien des gens. Comme nous l’avons constaté lors du déploiement de la campagne de la DUC, les autorités de proximité sont aux premières loges de la crise. Imaginons l’ampleur de la tâche. Les scientifiques affirment que nous n’avons que deux ans pour prendre un virage majeur hors de la combustion. L’immense défi réside dans le fait que l’essentiel de notre société est construit autour de la puissance du moteur à combustion et du déplacement. L’automobile est au sommet de la pyramide dans le fonctionnement de l’économie, la vaste industrie du transport des marchandises pour la consommation suit de près et finalement une véritable culture du déplacement pour tout et en tout temps s’est imposée. La science nous annonce que la fête est terminée ! Les déplacements ne pourront dorénavant plus être à la base de la nouvelle économie.

Notre constat est brutal ! C’est simple, il faut tout repenser. Nous devons non seulement reconsidérer notre culture excessive de la mobilité pour tout, mais notre façon de nous nourrir, nos infrastructures d’approvisionnement énergétique, la croissance économique axée sur le productivisme et le consumérisme, et la façon de construire nos villes, les bâtiments et de déployer nos services d’urgence et de santé. Notre organisation sociale est à revoir. Nous parlons véritablement de la conversion complète de notre système économique. Nous sommes véritablement face aux plus imposants défis auxquelles l’humanité aura eu à faire face. Nous avons deux choix, nous prenons le problème de face, nous passons à l’action en effectuant les changements requis. Ou en refusant de reconnaître la réalité, nous choisissons sciemment, en toute connaissance de cause d’hypothéquer, ou même de mettre fin à l’existence des générations futures. Les choix politiques actuels sont l’encre qui tracera la suite de l’histoire humaine.

Nous cessons ce vaste cirque, ou c’est rien de moins que notre civilisation qui à terme s’effondrera. On nous avise que sous peu, notre habitat se transformera en véritable étuve impropre à la vie humaine. La totalité des rapports scientifiques concorde. Nous ne savons pas exactement le quand ?... Et comment ? Mais voulons-nous véritablement le savoir ?

Une révolution urgente par des Chantiers Climat ! Comment ?

Nous devons mettre en place d’imposants Chantiers de transformation. Soyons réalistes. Les représentants politiques et les élus de proximité n’adopteront pas facilement ces Chantiers. De plus pour les mettre en œuvre, il faudra une vaste mobilisation citoyenne. Chacun devra faire sa part dans le quotidien, comme l’initiative du Pacte le souligne.

Mais dans chacune de nos communautés, il faudra des comités citoyens de vigie et d’action pour pousser les changements. Nous devons mobiliser des citoyens qui évaluent les projets porteurs en termes de contraintes aux émissions et de séquestration du carbone. Le travail doit se faire partout. Nous avons besoin de petites équipes qui se penchent sur les initiatives existantes les plus porteuses dans la réalité socio-économique de leur région. Nous devons nous mettre au travail, tous ensembles face à la menace, car nous sommes en guerre. Notre ennemi commun est le temps ! Nous devons accélérer la réalisation de ces initiatives et en étendre l’impact. Lorsqu’il le faut, dans certains milieux il faudra se retrousser les manches, et contribuer soi-même à démarrer des initiatives. Comme ce fut le cas dans le dernier conflit mondial face à Hitler.....Nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer !

Depuis le début de janvier, l’équipe de la DUC a regroupé un nombre limité de spécialistes afin d’identifier des chantiers urgents, d’intervention prioritaire. Ces Chantiers visaient à répondre rapidement aux organisations citoyennes ayant participé à la campagne. Ce sont les chantiers qui, selon le volume littérature que nous avons consulté, auraient le plus de chance d’aider à régler les enjeux climatiques. De cet intense exercice qui a duré quatre mois, 9 chantiers de réduction et séquestration des GES ont émergé.

Pour compléter l’exercice, nous avons ajouté deux chantiers urgents de résilience. Ce sont les chantiers qui permettront un redressement rapide des communautés suite aux inévitables et importants aléas climatiques importants qui surviendront de plus en plus fréquemment. Nos communautés seront touchées par des perturbations climatiques plus fréquentes qui frapperont au cœur de notre quotidien.

Comme vous le constatez dans les documents sur les CHANTIERS D’URGENCE CLIMATIQUE à entreprendre ; les champs d’action sont multiples. Ces chantiers ont été inventoriés par l’équipe de la Déclaration d’urgence climatique, en se référant aux ouvrages les plus réputés en la matière. De l’avis de notre équipe, le travail citoyen doit se faire sur deux grands axes : l’arrêt des émissions de GES, et la séquestration du carbone. Neuf grands chantiers ont été élaborés dans cette perspective.

Ces Chantiers doivent nous aider aussi rapidement que possible à :

 Réduire la production et les émissions globales de GES.

 Inverser l’actuelle décroissance de la capacité naturelle de captation des GES.

Le but ultime est de rendre nos sociétés : au mieux carbonégatives ; au pire carboneutre. Le défi est de taille, car l’effort repose en partie sur la mobilisation des industriels et la collaboration mondiale. Les ressources essentielles à notre subsistance seront touchées par ces transformations.

 Notre approvisionnement en eau : contamination, rareté, algues, sécheresses...

 Nos habitations : crue des eaux, cataclysmes climatiques, écarts subits de températures...

 Notre approvisionnement en nourriture : bris de chaînes d’approvisionnement, crises sanitaires, précarisation de la production et réduction de la productivité.

 Notre dépendance énergétique : nécessité de cesser la combustion, réorganisation complète autour d’alternatives énergétiques.

Chantiers de la DUC

https://www.chantiersdeladuc.com/

Pour notre sécurité : relancer nos gouvernements de proximité.

Nos gouvernements de proximité tant au municipal, qu’au provincial doivent rapidement devenir nos alliés dans la réalisation de ces grands chantiers. Les comités citoyens doivent travailler pour obtenir un appui actif, et ce ne sera pas une mince affaire. Les objectifs CLIMAT ne seront atteints que si tous nous mettons l’épaule à la roue. Il faut :

 faire reconnaître l’Urgence Climatique par tous.

 déterminer les projets existants et porteurs pour nos communautés.

 et au besoin faire émerger des projets ciblant les problématiques CLIMAT de nos milieux.

 finalement, le travail de réalisation des Chantiers doit se mettre en marche !

Nous n’attendons plus après les politiciens. Les projets de partage, réparation et réutilisation de produits doivent se répandre comme une traînée de poudre. Le partage et l’électrification des véhicules doivent devenir notre priorité ; et les projets de transport en commun doivent devenir une priorité absolue pour les autorités ! Nos communautés doivent se densifier rapidement, on doit mettre une fin définitive à l’étalement des zones urbaines et structurer la consommation autour de formes d’approvisionnements de proximité qui tendent à éliminer le recours aux véhicules automobiles. La production maraîchère de proximité doit redevenir la principale source alimentaire, et au Québec. Le virage vers un approvisionnement alimentaire via des serres électrifiées est incontournable afin d’éliminer les longs transits des biens alimentaires quotidiens. Nous parlons donc d’un immense chantier de réorganisation de l’économie et de nos communautés.

Ne nous méprenons pas ici ! Nous n’avons pas le choix. Nous contenons rapidement les émissions de GES et notre soif du moteur à combustion ; et nous avons encore des chances de vivre une transition difficile, mais possible. Ou le climat planétaire nous imposera ses changements par de terrifiantes séquences de perturbations climatiques majeures, entraînant des désastres meurtriers, des migrations massives, des conflits et des mortalités ; la science en a dorénavant la certitude. Malheureusement pour nous, deux questions persistent encore, et nul ne peut y répondre avec précision, est-il trop tard ? Et de combien de temps disposons-nous ?....Le principe de précaution doit s’appliquer.

Déjà le très grand nombre de représentants reconnaissant la situation d’urgence est révélateur.

Miser sur ce qui existe....

Heureusement, dans de nombreuses communautés des initiatives porteuses existent et doivent être soutenues. Plusieurs projets en lien avec la restauration des lieux naturels, le développement du transport collectif, la production maraîchère de proximité et l’arrêt de projets émetteurs de GES sont déjà en action, mais pour faire une importante différence, ils doivent se développer à vitesse « grand V ».

D’autres projets de résilience communautaires aux aléas climatiques doivent se mettre en branle. Les menaces à l’intégrité des populations liées aux perturbations du climat se font déjà sentir. On a vu l’impact mortel des canicules de l’été 2018 sur le territoire québécois. Ces situations ont de grandes chances de se reproduire et de s’aggraver au cours des prochaines années. Nos communautés doivent s’organiser en conséquence.

C’est par l’émergence de comités citoyens actifs que les changements nécessaires peuvent advenir.

Un véritable plan de relance de nos régions !

Il est particulièrement motivant de constater que la lutte aux perturbations climatique constitue un véritable projet de société. Les véhicules automobiles et la combustion des énergies sont les bases sur lesquelles se sont construites nos économies de l’ère industrielle. Les puissants moteurs à combustion et les combustibles à prix réduits ont permis le développement accéléré des sociétés humaines plus riches.

Cette dépendance aux énergies fossiles a un prix, et les perturbations climatiques en sont parmi les premiers symptômes. La remise en question de ce mode de développement sans encombre nécessite de repenser nos façons d’agir, tant dans le quotidien que dans l’organisation de nos communautés.

Notre modèle société axée sur la consommation continue de biens qui sombrent rapidement en désuétude a fait la preuve de sa vétusté. Ce modèle de surconsommation favorise la transformation abusive de ressources et la production continue de déchets. Les approvisionnements mondiaux en produits transformés surtout en ce qui concerne la production alimentaire sont dépassés. Nous devons envisager produire nos biens de première nécessité à proximité. Les sources d’incertitude quant à la garantie d’approvisionnement et l’innocuité des produits se multiplient.

Nous devons agir rapidement ! Le taux de carbone dans l’air dépasse présentement les 400 ppm, un seuil qui scientifiquement, il était dangereux de dépasser. Nous avons largement passé le cap d’une augmentation de la température moyenne du globe du 1 degré, et tout indique que les mesures actuelles nous mènent vers un dépassement de 1,5 degré, car le minimum des mesures pour atteindre les objectifs des accords du GIEC n’est pas en voie de se réaliser.

Nos connaissances scientifiques ne nous permettent pas présentement d’identifier les seuils de non-retour dans les déséquilibres climatiques. Nous jouons avec l’avenir des jeunes générations, il n’est donc pas surprenant que leurs voix s’élèvent !

Mobilisons-nous !

Normand Beaudet

Communications DUC

Mots-clés : Edition du 2019-06-18
Normand Beaudet

L’auteur est fondateur du Centre de ressources sur la non-violence et
propriétaire d’une entreprise de consultation en informatique.

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