Édition du 7 mai 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Résister dans un temps de tous les dangers !

Dans ces points de mire, Presse-toi à gauche présente synthétiquement des éléments d’analyses d’articles publiés dans l’édition de la semaine et explicite ses partis-pris sur les points d’actualité et les débats en cours. Points de mire, pour bien marquer où nous voulons en venir !

Il est tard
mais c’est tout le temps
dont nous disposons
pour construire l’avenir.
Pedro Casaldáliga [1]

Environnement

La compagnie Kinder Morgan ne cesse de mettre de la pression sur le gouvernement Trudeau afin de balayer l’opposition au pipeline TransMountain. Elle menace de mettre un terme au projet si les Libéraux n’éliminent pas tous les obstacles se dressant devant eux. Souhaitons qu’elle passe de la parole aux actes et arrête tous les travaux. On peut bien rêver, mais il est évident que Trudeau trahira ses promesses concernant la lutte aux changements climatiques et se fera plutôt le défenseur des intérêts de l’industrie canadienne des énergies fossiles.

Par ailleurs, le groupe citoyen de la Gaspésie Environnement Vert Plus était en tournée à la grandeur du Québec pour dénoncer les manoeuvres des pétrolières dans leur région. Presse-toi à gauche était sur place et vous offre un reportage vidéo () témoignant de l’importance de la mobilisation citoyenne ainsi que la documentation offerte par les militant-e-s écologistes.

Paradis fiscaux

Ronald Cameron et Jacques Bouchard d’Attac Québec explique les enjeux de la lutte aux paradis fiscaux et la démission sinon la complicité des gouvernements dans cette bataille. Le refus du fédéral de taxer les grandes entreprises numériques comme Netflix ne représente que le plus récent épisode de la déplorable inaction des Etats québécois et canadien dans ce dossier. Les auteurs pointe en particulier le cas de la multinationales Apple qui multiplie les stratégies d’évitement et d’optimisation fiscale. Claude Vaillancourt quant à lui dénonce les libéraux de Justin Trudeau mentionnant qu’ils refusent de mettre fin aux traités qui permettent ces fuites de capitaux et de profits mais, ajoutant l’insulte à l’injure, en mettent de nouveaux en place.

Sur la scène internationale

La répression d’Israël durant la marche du Grand Retour dans la bande de Gaza est évidemment un événement mondial. C’est pourquoi, cette semaine, nous avons un petit dossier Israël. Nous avons choisi deux articles pour mieux cerner la situation.

Dans l’article Une brève et douloureuse histoire des massacres israéliens, la nature répressive d’Israël est décrite en détail. Israël n’a jamais été condamné pour ses crimes de guerre. Même que, ses crimes de guerre sont honorés comme héroïques. « On aimerait pouvoir se dire, se référant à la phrase prononcée naguère par un officier israélien, — “Cette fois-ci, nous sommes allés trop loin” — que la mort de 17 manifestants sans armes abattus à Gaza vendredi (30 mars) par des tireurs israéliens postés de l’autre côté d’une barrière de sécurité amènera enfin le monde à sanctionner Israël pour ses actes. Mais si vous examinez l’histoire d’Israël, vous constaterez que les massacres ont toujours été un outil à portée de la main dans la panoplie israélienne, et que les Israéliens n’ont subi aucune punition pour ceux qu’ils ont commis. Mieux encore, deux hommes qui en ont été responsables sont plus tard devenus Premier ministre ! »

Dans l’article À la frontière du camp de concentration appelé Gaza, nous sommes plongé-e-s dans l’atmosphère qui règne dans la bande de Gaza. Joie de vivre côtoie la désolation, le mur, la pauvreté. C’est une description presque surréelle mais si vraie que le souffle nous manque. « L’espoir est présent mais si fragile et la mort si présente. Cette manifestation n’appartient à aucune organisation. Les gens d’ici sont fatigués de la politique. Les habitants de Gaza n’ont plus rien à perdre. Il y a des gens à Gaza qui préfèrent se faire tuer rapidement à la frontière plutôt que de mourir lentement à Gaza », dit-il.

Les États-Unis sous la botte de Trump

Ensuite, nous vous invitons à jeter un coup d’oeil du côté des États-Unis. Trois articles attirent notre attention sur trois aspects différents de la réalité américaine.

Dans l’entretien avec Daniel Tanuro : Un an de trumperies, nous avons une analyse-bilan des politiques de Trump. Ces politiques ont beau avoir l’air complètement étriquées. Elles font, en fait, consensus dans certains secteurs de la bourgeoisie américaine. « A cela s’ajoutent le soutien de la plupart des milieux d’affaires à la politique de dérégulation tous azimuts – l’objectif est de supprimer les trois quarts des contraintes légales – et leur enthousiasme pour la réforme fiscale adoptée en décembre – 80 % des gains de celle-ci iront au un pour cent le plus riche de la population… Du point de vue des riches et des patrons, le bilan de Trump est scandaleusement positif, et cela se traduit dans l’euphorie boursière. »

Dans cet entrevue, il démontre aussi que les politique trumpistes sont en construction depuis plus de quarante ans aux États-Unis. Le néolibéralisme y règne en maître et Trump n’en est qu’un des opérateurs. Mais où cela va-t-il conduire ? Tanuro est loin d’être optimiste : « La classe dominante étasunienne, aujourd’hui, n’a pas besoin du fascisme pour discipliner la classe ouvrière. Pouvoir fort, guerres, racisme et barbarie climatique : d’énormes dangers s’amoncellent. Les comparaisons historiques ne nous aident à les cerner que jusqu’à un certain point. »

L’article 10 raisons d’avoir les boules avec John Bolton porte sur la politique étrangère américaine. C’est un article qui fait concurrence aux meilleurs films d’horreur. Lisez-le et insomnie garantie. « Ne mâchons pas nos mots : John Bolton est un va-t-en-guerre, et sa nomination au poste de conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump est une menace pour la sécurité mondiale. Bolton préconise une politique étrangère qui exagère les menaces, rabaisse la diplomatie, mépriser les institutions internationales et a vite recours à la violence. La nomination au poste de conseiller à la sécurité nationale n’a pas besoin de l’aval du Sénat, et donc, à partir du 9 avril, le faucon de tous les faucons sera perché à la Maison-Blanche. »

Enfin la réalité coloniale de Porto Rico est peu mise en évidence. Nous avons voulu rendre visible la situation politique de cette île américaine. Un bref résumé historique montre comment l’île devient monnaie de guerre. Suit l’évolution de la situation sous emprise américaine. L’article  :« Porto Rico demeure sous domination coloniale” soutient que « dans notre cas nous devons continuer à parler de « colonialisme » et non de « néocolonialisme ». Porto Rico est une nation mais n’est pas un État national, parce qu’il est dépourvu de souveraineté. »

La situation des personnes migrantes

Après Israel et les États-Unis, nous avons retenu la situation des personnes migrantes avec deux articles.

Dans l’article sur le Forum social Mondial des Migrations, nous avons une déclaration en faveur des migrations qui montre dans un premier temps, l’importance de ce mouvement. « Nous sommes 750 millions de migrants internes, issus de la mobilité au sein d’un même pays pour venir vivre le plus souvent dans les grandes villes. De cette façon, nous avons été des vecteurs de richesse (nous sommes environ 30% de la main-d’œuvre de la planète), mais aussi de nouvelles formes de citoyennetés et de luttes sociales. Nous avons engendré de nouveaux mondes aux confluences des sociétés, interculturels et perturbant souvent l’ordre établi.

Le second article relate une victoire des sans papier en France. Ces militants et militantes ont fait grève et obtenu la régularision de leur situation. Un espoir dans ce sombre tableau de l’immigration internationale. « Les 160 travailleurs sans-papiers franciliens en grève depuis le 12 février ont pu, tous ensemble, lever les piquets de grève dès la fin de la matinée. Cette décision a été collective comme leur lutte, après engagement écrit des utorités publiques, sur une issue favorable à leur demande de régularisation pour tous. »

Enfin, si vous avez encore le goût ou le temps de lire d’autres articles nous vous invitons à lire un commentaire portant sur les terres Kurdes en Syrie et le développement d’une approche agro-écologiste. et à la section Art-culture et société trois articles sur des films de Charlie Chaplin.


[1Pour lire la totalité du poème, voir la revue Relations, numéro 795, avril 2018

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