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Dossier Publisac : la mairesse Plante met des centaines d'emplois en danger

La mairesse Plante se lave les mains des conséquences négatives de sa décision puisqu’aucune mesure n’a été annoncée pour venir en aide à celles et ceux qui pourraient perdre leur emploi.

LAVAL, QC, le 11 avril 2022 - Le syndicat des Teamsters déplore la disparition du Publisac, comme annoncé aujourd’hui par la mairesse de Montréal Valérie Plante. En effet, la politicienne a annoncé que l’opt in serait désormais imposé unilatéralement aux citoyens et citoyennes qui désirent recevoir le Publisac plutôt que de leur permettre de ne pas y être abonnés comme c’est le cas présentement (opt out).

« Il s’agit d’une triste journée pour nos 140 membres qui impriment les Publisac, ainsi que pour plusieurs centaines d’autres emplois à Montréal, ainsi que partout au Québec, se désole le président de la Section locale 1999 du syndicat des Teamsters, Michel Héroux. Cette décision a été prise contre toute logique puisqu’elle n’assure pas une transition juste pour ces travailleurs et travailleuses. »

Ainsi, la mairesse Plante se lave les mains des conséquences négatives de sa décision puisqu’aucune mesure n’a été annoncée pour venir en aide à celles et ceux qui pourraient perdre leur emploi avec la disparition des circulaires.

« Le mot « juste » apparaît dans l’expression « transition juste » ; c’est donc dire qu’elle doit se faire sans nuire indûment aux salarié·es et à leurs familles, ajoute le leader syndical. Je ne doute pas que la lutte aux changements climatiques est une préoccupation importante pour tous et toutes, mais elle ne doit pas être effectuée en appauvrissant les salarié·es. »

De plus, les circulaires qui sont distribuées grâce aux Publisacs sont essentielles pour des dizaines de milliers de familles qui économisent des sommes substantielles et, ce faisant, leur permettent de boucler leur budget.

Également, le Publisac est un moyen efficace de distribuer les hebdomadaires de quartiers. Ces journaux sont d’une importance capitale pour la vie économique, sociale et culturelle des arrondissements. Des études démontrent d’ailleurs que leur disparition aura un impact négatif sur la démocratie, comme l’indique un sondage Léger marketing. De plus, l’annonce de l’aide financière de la ville de Montréal est très vague et ne garantit en rien la survie de ces médias.

On compte environ 150 distributeurs du Publisac sous contrat à travers le Québec, dont une quarantaine à Montréal. Ceux-ci emploient environ 3500 personnes au Québec et 600 à Montréal. Ils ensachent et distribuent les circulaires et les journaux locaux. Pour certains de ces travailleurs, c’est une manière de boucler leur budget, voire même de survivre.

« Je suis absolument convaincu qu’il aurait été possible de prendre une décision en conciliant les enjeux environnementaux et les répercussions sur les travailleurs et les travailleuses et les hebdomadaires, conclut Michel Héroux. Il y a toujours une voie de passage pour celles et ceux qui veulent en trouver une. »

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