La Journée internationale des bibliothèques scolaires est l’occasion de se rappeler que ces lieux d’accès à la culture et à la science jouent un rôle stratégique d’appui à l’activité éducative encore aujourd’hui, à l’ère d’Internet. L’habitude de leur fréquentation doit se développer tôt dans l’enfance si nous voulons former des personnes cultivées et renseignées. C’est pourquoi il est si important d’appuyer leur développement.

Les bibliothèques des écoles ont longtemps souffert d’un sous-financement chronique, maintes fois dénoncé. Pour remédier à cette situation, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a alloué des fonds destinés à les revitaliser dans son Plan d’action sur la lecture à l’école ; ce fut un pas dans la bonne direction. Par contre, pour que ces bibliothèques puissent un jour répondre pleinement à leur double mission de soutien à l’enseignement et à la formation des élèves, les sommes investies devaient non seulement cibler l’achat de livres neufs, mais aussi l’ajout de personnel qualifié en nombre suffisant.

Un manque criant de personnel dans nos bibliothèques

À quoi sert d’acheter les livres s’il manque de gens pour les cataloguer, les diffuser, les rendre accessibles et assister les élèves dans leur démarche documentaire ? À cet égard, l’insuffisance de personnel dans nos bibliothèques demeure un enjeu majeur. Actuellement, le Québec compte moins d’un bibliothécaire par commission scolaire… Devant ce manque criant, l’échéancier de 10 ans que s’est fixé le MELS afin d’embaucher 200 bibliothécaires (20 par année) semble bien trop long.

Il faut toutefois reconnaître que la situation était catastrophique avant l’implantation de cette mesure : le Québec en entier comptait au plus une vingtaine de bibliothécaires scolaires. La décision du gouvernement d’investir pour accroître le nombre de bibliothécaires et l’initiative de certaines commissions scolaires d’embaucher du personnel technique qualifié en documentation et des agents de bureau sont de bonnes nouvelles, mais encore trop timides par rapport à l’ampleur de la tâche à accomplir. Une accélération des mesures mises en place s’avère donc indispensable.

Guider les jeunes

À l’ère où l’on assiste à la prolifération de l’information, il faut guider les jeunes vers les sources d’information crédibles et les inviter à poser un regard critique sur ce qu’ils lisent sur l’écran de leur ordinateur. Et ça, aucune machine ne peut le faire aussi bien qu’un humain.

Je profite donc de l’occasion que me fournit cette journée pour souligner le travail de ces gens, hélas trop peu nombreux, qui dans nos écoles font « vivre » les livres et qui guident les élèves dans l’océan toujours plus vaste de l’information et des connaissances.