Édition du 7 mai 2024

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Nucléaire

Le gouvernement doit rendre publiques toutes les informations !

Fukushima : La zone d’exclusion de 20 km de diamètre n’est pas suffisante

Ainsi que l’ont rapporté les médias, la discrimination contre les réfugiés du désastre, des tremblements de terre, du tsunami et de la centrale Fukushima Daiichi [1] est répandue dans les régions accueillant les habitants de Fukushima. A Funabashi, lorsqu’un enfant a déclaré qu’il était venu de Fukushima, aussitôt tous les enfants se sont enfuis.

La radioactivité n’est pas une maladie transmissible. Refusez la discrimination contre les ex-habitants de Fukushima.

Ainsi que l’ont rapporté les médias, la discrimination contre les réfugiés du désastre, des tremblements de terre, du tsunami et de la centrale Fukushima Daiichi [1] est répandue dans les régions accueillant les habitants de Fukushima. A Funabashi, lorsqu’un enfant a déclaré qu’il était venu de Fukushima, aussitôt tous les enfants se sont enfuis. A Tsukuba dans la préfecture d’ Ibaragi certains habitants ont demandé aux emménagés de faire un test de radioactivité, ont crié et écrit des graffitis sur les voitures immatriculées Fukushima.

Ces actes discriminatoires ont leur origine dans le préjugé dû au manque de vulgarisation scientifique sur la radioactivité et la matière radioactive. Comme cette panique était prévisible dès le début de la fuite radioactive, la responsabilité du gouvernement par rapport à cela est énorme. Le gouvernement doit s’efforcer de diffuser une connaissance correcte sur la radioactivité et la matière radioactive. Même si ceci est un fait connu, il faut l’évoquer plusieurs fois et partout : la radioactivité n’est pas transmissible.

Bien sûr, la transmission par l’intermédiaire de vêtements gravement irradiés pourrait logiquement se produire, mais aucun réfugié n’arrive après avoir rôdé pendant plusieurs jours autour de la centrale de Fukushima Daiichi, et personne n’arrive dans la tenue qu’il portait au moment de l’accident ou en tenue de protection, il est donc impossible d’irradier par l’intermédiaire des réfugiés.

Autrement dit, même quelqu’un qui a erré pendant des jours autour de la centrale dans des vêtements portés depuis l’accident, n’aurait qu’à prendre une douche et à se débarrasser de ses vêtements. Pour enlever la radioactivité, il est nécessaire et suffisant de nettoyer les cadavres humains et ceux d’animaux, ainsi que des corps vivants. Ce sont les connaissances nécessaires pour faire disparaître le préjugé comme « la radioactivité est transmissible de l’homme à l’homme ». Et l’irradiation interne est une autre chose. Les hommes ou animaux irradiés ne transmettent pas la radioactivité. (Sauf si l’on en mange.)

Le gouvernement a commis une grosse erreur en ne diffusant pas le minimum de connaissances là-dessus. Envisage-t-il de détourner la colère du peuple contre l’accident de la centrale par la discrimination des habitants de Fukushima ? Nous, nous devons empêcher la généralisation de cette « nouvelle discrimination » erronée.

20 km de « zone d’exclusion » n’est pas suffisant

Le 21 avril, le gouvernement Kan a annoncé que suivant la loi relative aux mesures d’urgence [2], la zone dans le rayon 20 km de la centrale serait désignée comme « zone d’exclusion » ordonnant l’évacuation et l’interdiction d’y pénétrer. C’est tardif mais on est obligé d’estimer que cette disposition est inévitable tout en désapprouvant la pénalisation des habitants qui refusent d’évacuer ou qui veulent y retourner. Mais ce « rayon de 20 km » n’est pas suffisant par rapport aux autres informations sur la diffusion de la radioactivité. On ne peut pas s’empêcher de dire que le gouvernement sous-estime toujours cet accident.

Le 20 mars, le ministère de l’Education, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie [3] a rendu public qu’il avait détecté 2.54 millions de becquerels d’iode, 2.65 millions de becquerels de césium dans 1 kg de mauvaises herbes à Iitate Mura situé environ 40 km au Nord-Ouest de la centrale Fukushima Daiichi. Or selon les critères japonais en matière de césium, connus comme trop indulgents, la limite admissible est de 500 becquerels dans les légumes et en Ukraine, qui a connu Tchernobyl, 40 becquerels. Vu ces chiffres nous comprendrons tout de suite combien les chiffres détectés à Iitate Mura sont anormaux.

Le cas d’Iitate nous montre qu’il n’est pas utile de désigner la « zone d’exclusion » et la « zone d’évacuation » uniquement en fonction de la distance depuis la centrale. Nous avons besoin d’un certain critère bien sûr, mais nous pensons qu’il est nécessaire d’élargir la zone d’exclusion jusqu’à un rayon 40 km et de prendre des mesures adaptées en fonction de la direction du vent, la géographie et de la météo.

A l’école primaire municipale de Fukushima n°1, selon la préfecture Fukushima, ils ont détecté 3.4 microsievert de distribution de dose spatiale (spacial dose distribution), 5,066 becquerels de la concentration radioactive dans l’air, 14,743 becquerels dans la terre. [4] Mais le gouvernement dit que le Quartier général de réponse à l’urgence nucléaire [5] « considère que dans les écoles dont la distribution de dose spatiale est inférieure à 3.8 micro sievert, les établissements peuvent ouvrir et les cours peuvent se tenir comme en temps normal. Et la NSC (Commission de sûreté nucléaire du Japon [6] l’a confirmé. » Affirmation insensée !

Cette quantité d’irradiation entraine au moins 40 millisievert par an. Et si l’on y rajoute l’alimentation et les boissons quotidiennes, ce sera plus de 100 millisievert. [7] Ces quantités peuvent causer des problèmes même chez l’adulte. Par ailleurs, il y a déjà, à Fukushima (ville) 13 écoles (maternelles, primaires et secondaires) où on a détecté plus 3.8 microsievert. Selon les informations, ces écoles prennent des mesures pour limiter les activités à l’extérieur comme la gymnastique, les récréations ou sorties (picnic) et certaines écoles limitent seulement à une heure ces activités.

Mais la situation s’étant beaucoup aggravée, ces mesures-là ne sont plus suffisantes pour protéger les enfants. Maintenant il faut au minimum faire évacuer hors du département Fukushima les femmes enceintes et les enfants de moins de 18 ans de toute la ville de Fukushima et des endroits de plus de 100 millisieverts par an. Et s’ils veulent se réfugier avec toute leur famille, il faut les soutenir au maximum et mettre en œuvre une aide financière et psychologique.

Je répète. Il faut désigner comme « zone d’exclusion » les régions de 40 km de rayon de Fukushima Daiichi, Fukushima (ville) et toutes les régions où la quantité annuelle de radioactivité dépasse 100 mil sieverts,et faire évacuer les femmes enceintes, bébés et enfants de moins de 18 ans.

Pas besoin de pénalisation sur la zone d’exclusion}

Mais la pénalisation des personnes qui refusent d’évacuer et qui veulent y pénétrer est un excès, commis par le gouvernement au nom des objectifs de maintient de l’ordre public et de prévention de crime pour d’autres objectifs cachés. Et aussi était-il méprisant, immature et brutal d’annoncer ces mesures aux habitants la veille de l’installation de la zone d’exclusion.

Il n’est pas difficile d’imaginer qu’il y a les habitants qui refusent d’évacuer par l’attachement au pays natal où ils ont vécu si longtemps, qui souhaitent y retourner pour prendre leurs affaires indispensables ou alors qui veulent jeter un coup d’œil sur leurs vaches, cochons etc..

Faire évacuer ces gens-là sous peine de punition ne se conforme pas à la morale. D’ailleurs cet accident nucléaire s’est produit à cause de la politique historique de promotion du nucléaire du gouvernement ! Il est injuste d’interdire aux victimes de cette politique de retrouver leur pays par menace d’arrestation ! L’important, c’est de pouvoir transmettre des informations correctes et de persuader avec persévérance à propos de la nécessité de l’évacuation.

Ne pas affronter cet état de chose entraînerait un massacre sans précédent ! Le 12 avril, le gouvernement japonais a reconnu officiellement que l’accident de Fukushima atteignait, selon l’estimation provisoire, le niveau 7 de l’INES [8], le même niveau que Tchernobyl. Mais d’autre part, il a dit que « actuellement la fuite radioactive serait dix fois moins importante. » D’ailleurs, le processus du calcul n’étant jamais expliqué, nous n’avons pas le moyen de vérifier si les chiffres sont corrects ou pas.

Selon les études du l’Institut central de Météorologie et Géodynamique [9] d’Australie, depuis l’accident de Fukushima, entre 5×1015 et 5×1016 becquerels de cérium radioactif en vapeur est rejeté par jour dans l’air, alors qu’à Tchernobyl, la quantité rejeté en air a été 8.5×1016 becquerels en 10 jours. Or à Fukushima, depuis plus d’un mois, au moins trois réacteurs laissent filtrer de la radioactivité. C’est un accident nucléaire sans précédent pour toute l’humanité.

Après avoir reconnu que l’accident était de niveau 7, le 15 avril le gouvernement a rendu public un commentaire du groupe de spécialistes officiels intitulé « la comparaison avec Tchernobyl » [10], selon lequel, lors de cet événement, 28 personnes seulement étaient décédées dans les 3 semaines et depuis, 19 autres, mais « nous n’avons pas pu établir de rapports de cause à effet avec l’irradiation » et il n’y aurait aucun dégât sur la santé des travailleurs chargés du nettoyage et sur les habitants des alentours. D’où, il en conclut qu’il n’y aurait aucun dégât sur la santé à Fulishima puisqu’on détecte moins de fuites.

Personne ne lira cela sans rage. A Tchernobyl, il y a des gens qui meurent encore à cause du cancer de la thyroïde et de la leucémie. Des milliers de décédés sont recensés, certains spécialistes sur place estiment qu’il y aura au moins 7 millions de cas de dégradation de santé au total. Le maire SUGENOYA Akira de Matsumoto (à Nagano), qui a eu l’expérience d’y soigner, témoigne : « normalement, 1 ou 2 sur 1 million de personnes de moins de 15 ans développent un cancer thyroïdien, mais dans la région polluée par l’accident de Tchernobyl le nombre s’accroît entre 100 et 130 fois plus. » [11]

Mais le gouvernement japonais considère qu’aucune influence sur la santé n’a été retrouvée. Ces attitudes montrent qu’il cherche à préparer des excuses, au cas où seraient révélés des dégâts sur la santé, pour affirmer qu’il n’y pas de liens entre l’accident et la maladie. Le gouvernement de Kan, ne prenant pas les mesures nécessaires, ne cherche qu’à se déresponsabiliser. Il ne faut jamais le pardonner.

Il faut désigner comme « zone d’exclusion » toutes les régions où la quantité d’irradiation annuelle dépasse 100 millisieverts. Prendre la décision en se référant seulement aux chiffres mesurés est trop absurde. Parce que, à l’instant même, la centrale Fukushima laisse filtrer de la radioactivité et des matières radioactives et personne ne sait quand ça s’arrêtera. [12]

Un exemple. Le bureau des eaux de la ville de Fukushima a rendu public le résultat de la prise de mesures de radioactivité dans l’environnement, mais le rapport est particulièrement bâclé par rapport aux autres préfectures ; il n’y est marqué que « au dessous des critères du gouvernement ». Mais la norme standard du Japon de césium est fixée à 200 becquerels, 100 fois plus que celui de l’Ukraine, 2 becquerels. En matière d’iode radioactif, selon le critère de l’OMS, 1 becquerel par 1 kg d’eau seulement est admis, alors qu’au Japon, il s’agit de 300 becquerels !

Nous ne pouvons pas survivre si l’on fait confiance aux normes standards du gouvernement japonais, arbitraire et égoïste ! Le bureau des eaux de la ville de Fukushima, donne les chiffres de « résultat de mesures de radioactivité » ! Dans les autres régions, les BW ne mentionnent que « non-détecté » dans leur rapport, mais cette mention n’est pas claire sur ce que cela signifie, soit « aucune trace de radioactivité » soit « ne dépasse pas le critère du gouvernement » ? Il faut noter les chiffres exacts si cela concerne la sécurité publique.

Le gouvernement, a-t-il l’intention d’arrêter des journalistes qui cherchent à rapporter la vérité ou des activistes d’ONG qui mesurent la radioactivité dans le rayon 20 km de Fukushima Daiichi, ou les militants pour les droits des animaux ? Cela risque de dissimuler la réalité de cette région et le gouvernement serait le seul à annoncer des informations qu’on ne pourrait pas vérifier. Il faut abandonner cette décision de pénalisation d’entrée à la zone d’exclusion qui risque de dissimuler des informations !

Ce qui est nécessaire, c’est d’attirer l’attention sur la sécurité. Le peuple a le droit d’examiner la réalité et le dégât de ce grand accident par lui-même. Et il sera aussi nécessaire de s’efforcer de récupérer en plus grand nombre possible les vaches et les cochons qui errent suite à l’accident. Les animaux sont des amis de cœur pour les sinistrés et des biens irremplaçables. Il serait impardonnable de ne pas les sauver de ce désastre que l’homme lui-même a causé.

Le gouvernement doit publier des informations exactes concernant toutes les risques possibles.

Selon le tableau des différentes phases de réhabilitation de TEPCO publié le 17 avril, il faudrait 6-9 mois pour rendre les réacteurs de Fukushima Daiichi en état d’arrêt à froid. Mais ce n’est qu’une prévision optimiste qui serait réalisable si tout allait comme prévu, sans problème. En réalité, nous ne pouvons pas être optimistes à cause les éléments imprévisibles comme l’importance des répliques du tremblement de terre, la foudre, les tempêtes, etc., qui empêcheraient de travailler sur place pendant longtemps.

Du 18 avril, lors de la réunion de la Commission de sûreté nucléaire (NISA [13]),on a reconnu pour la première fois la fusion de la barre de combustible et rapporté : « la fusion des pastilles de combustible s’est bien produite » dans les réacteurs 1°, 2° et 3°. « La barre de contrôle et des pastilles de combustible fondus sont refroidies par l’eau qui stagne au fond et s’est solidifiée à la surface ».

Il me semble que si jamais le refroidissement des barres de combustible tombés au fond ne fonctionnait plus suite à un tel accident pendant ces 6-9 mois, elles traverseraient le béton, arriveraient à la nappe phréatique et provoqueraient une explosion de vapeur. Ou alors, la température dans le récipient de pression argumentant, le barre pourrait fondre, et une explosion d’hydrogène se produirait. Et une explosion rendant impossible les travaux de refroidissement provoquerait à son tour des explosions dans des réacteurs 1 à 3 et dans le réservoir de fuel des réacteurs 1 à 4.

Arrivé à une telle situation, il n’y aurait nulle part où nous pourrions nous réfugier au Japon. Le gouvernement doit rendre publique la possibilité de la pire situation comme celle-là ou donner son pourcentage de probabilité, etc., et préparer l’évacuation d’un maximum d’habitants.

Pour cela, il est nécessaire de rendre publiques les informations complètes sur les travaux de refroidissement des réacteurs. L’explosion de réacteur se produirait rarement sans signe avant-coureur sauf cas exceptionnel, le gouvernement doit organiser le plan d’évacuation de tous les citoyens jusqu’à ce que la crise de l’explosion disparaisse complètement, en rendant publique la vérité, en faisant la simulation de l’évacuation et en distribuant l’iode gratuitement à tous les citoyens etc.

S’il y avait une possibilité d’explosion, même un très petit pourcentage, il faudrait pouvoir organiser rapidement le refuge à l’étranger pour ceux qui le souhaitent en demandant la coopération à tous les pays, et évacuer en priorité les enfants et ceux qui le souhaitent ; il faudrait aussi pouvoir mettre en œuvre des dispositifs d’aide en urgence, comme des subventions pour la vie en refuge, aides pour combler la rémunération, pour trouver un emploi.

Voilà des propositions pour la situation la plus désespérante, mais nous ne pouvons plus laisser le gouvernement dissimuler le destin au peuple comme si « Dieu seul connaissait la suite ». Le gouvernement et les mouvements sociaux doivent s’efforcer de sauver le maximum de personnes.

STOP LA CENTRALE HAMAOKA ! KAN : UNE DÉCISION POLITIQUE !

Pour finir, il est effrayant que la centrale de Hamaoka fonctionne toujours alors que l’Agence météorologique du Japon [14] mentionne la possibilité d’un tremblement de terre d’une magnitude d’environ 7 dans les régions de Kanto-Koushinetsu (Tokyo, Kanagawa etc.). Un accident à Hamaoka suite à un tremblement de terre tuerait tous les habitants à 70 km sous le vent de la centrale par irradiation et la moitié à 100 km sous le vent à cause de la radiation et la radioactivité. [15]. Il est urgent pour l’ensemble des mouvements sociaux au Japon de faire arrêter la centrale Hamaoka.

Réunissons-nous en urgence pour faire arrêter la centrale de Hamaoka !

Le premier ministre Kan doit prendre la décision politique pour l’arrêt immédiat de la centrale de Hamaoka !

Notes

[1] La centrale Fukushima n°1.

[2] Basic Act on Disaster Control Measures, 災害対策基本法

[3] Ministry of Education Culture, Sports, Science and Technology Japan

[4] http://www.pref.fukushima.jp/j/scho...

[5] Nuclear Emergency Response Headquarters.

[6] Nuclea Safety Commission of Japan.

[7] Voir : Informations sur les tremblements de terre et l’accident nucléaire, n°47 ,ed. Tampopo.

[8] Intrenational Nuclear Event Scale.

[9] Central Institute of Meteorology and Geodynamics.

[10] http://www.kantei.go.jp/saigai/senm...

[11] Hebdomadaire Gendai du 13 avril.

[12] Le tableau des différentes phases de réhabilitation publié le 17 avril par le TEPCO n’est qu’une prévision optimiste, selon laquelle, environ 6-9 mois seront suffisant pour remettre les réacteurs de Fukushima Daiichi à « l’arrêt à froid ».

[13] Nuclear and Industrial Safety Agency.

[14] Japan Metrological Agency.

[15] KMISAWA Chihiro (Citizen’s Nuclear Information Center http://www.cnic.jp/english/), « si jamais il y aurait un accident à Hamamatsu à cause d’un grand tremblement de terre », documentation du procès Hamamatsu http://www.stop-hamaoka.com/higaiyo...

* Publié sur le site l’arc en ciel et la mousson de l’Asian Solidarity School, le 22 avril 2011, signé F (FUJII Eigo) :
http://monsoon.doorblog.jp/archives...

* Traduction : Noemi Delamare.

Eigo Fujii

Asian Solidarity School

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