Édition du 7 mai 2024

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Environnement

Interdire les rodenticides

Les premiers rodenticides ont été utilisés au milieu du 20e siècle et les problèmes environnementaux ont rapidement été pointés du doigt par des biologistes. Une règlementation accrue permettrait le développement de la faune et la protection de nombreux écosystèmes.

Nom : Julien Bourdeau
Age : 17
Site Internet : https://www.interdirerodenticides.com/
Centre d’intérêts : Depuis quelques années, je suis actif dans des groupes pour la protection de la faune et dans des partis politiques prônant la protection de l’environnement. J’étudie au Cégep de Saint-Laurent en sciences humaines Enjeux internationaux à ma première session.

Les rodenticides sont des pesticides visant l’élimination des rongeurs. Au Canada, on peut les acheter dans toutes bonnes quincailleries sous forme d’appâts à placer dans des petites boites. Pour s’assurer d’endiguer les rongeurs hors d’un bâtiment, on place la boite au sol, sans avoir besoin de la fixer, et on laisse les rodenticides être mangés par des rongeurs. La plupart des rodenticides sont dits anticoagulants. Ils empêchent la sécrétion de vitamine K dans le corps et ils amènent l’animal à avoir une mort souffrante par hémorragies internes. On retrouve aussi des rodenticides non anticoagulants qui visent les systèmes vitaux des animaux. Un consommateur de ce type de rodenticide deviendra de plus en plus faible et mourra en quelques jours.

Mais alors, où est le problème ?

Les rodenticides ne sont pas efficaces que pour tuer des rongeurs. Tous les animaux, même les humains, peuvent subir les effets néfastes des rodenticides. Chaque année, aux États-Unis, 10 000 enfants doivent être hospitalisés après avoir consommé des rodenticides. De plus, ces pesticides ne tuent pas leur cible sur le coup : une fois qu’une dose létale est ingérée, de 3 à 10 jours s’écoulent avant la mort du consommateur. Aussi, les rodenticides circulent 100 jours dans les vaisseaux sanguins avant de se faire éliminer par les reins. Ce sont 100 jours où les rodenticides peuvent s’accumuler jusqu’à l’atteinte d’une dose létale. Le problème ici est que les rodenticides se transmettent d’une proie à son prédateur lorsqu’elle se fait manger, vivante ou non. De plus en plus de rodenticides sont retrouvés dans des animaux, en particulier dans les oiseaux de proie. En fait, entre 2014 et 2018, le gouvernement californien à recenser que 75 % de sa faune était infecté par des rodenticides. « Les rodenticides sont contreproductifs aux problèmes de rongeurs, car ils empoisonnent, blessent et tuent des prédateurs naturels qui aident à contrôler les populations de rongeurs », peut-on lire dans le projet de loi californien AB-1788. De nombreux animaux qui ne sont pas visés par les exterminateurs meurent des mains des rodenticides tous les jours. Cette situation doit changer !

Une lueur d’espoir

Des voix s’élèvent à travers le monde pour urger les gouvernements à agir face aux rodenticides. Pour continuer avec la Californie, les rodenticides y sont interdits à moins d’être utilisés par des entrepôts pharmaceutiques ou agricoles. Cette loi en rentrée en vigueur à la suite de la découverte de pumas décédés par des rodenticides. Au Canada, peu de lois encadrent l’utilisation de ces pesticides. À l’exception du district de Vancouver Nord où leur utilisation est interdite. En ce moment, à Montréal, une pétition demande la tenue d’une consultation publique sur les rodenticides. Nous, Montréalais et Montréalaises, devons récolter 15 000 signatures pour y arriver.
Vous souhaitez aider : https://www.interdirerodenticides.com/

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