Édition du 30 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Invitation à une lecture

Une histoire populaire du mouvement étudiant au Saguenay-Lac Saint-Jean

Appel au partage de votre mémoire historique

Pour pallier au manque de sources rapportant cette histoire, je fais appel à votre collaboration pour collecter davantage d’informations, et plus que tout, des témoignages d’ex-étudiants et ex-étudiantes qui ont participé ou vécu ces périodes (de toutes les décennies jusqu’à aujourd’hui) au Saguenay-Lac Saint-Jean. Tous les commentaires sont aussi les bienvenus. Un intérêt particulier est porté aux grèves, aux conflits locaux, à la condition étudiante locale, aux actions et manifestations, aux prises de position, aux affiliations/désaffiliations, etc. Vous pouvez m’écrire à l’adresse histoiresociale02@gmail.com pour prendre contact. Merci !

1ère Partie : Des touts débuts de l’éducation au Mouvement de 1968 (1873-1969)

Introduction

La série de texte amorcée avec celui-ci n’a aucune prétention de présenter la totalité de l’histoire des luttes étudiantes au Saguenay-Lac Saint-Jean. Avec toutes les luttes locales, les conditions particulières et les expériences vécues, un travail beaucoup plus profond, notamment d’entrevues et de recherches archivistiques, serait nécessaire – et encore, l’extinction de la mémoire de plusieurs pans plus anciens ne fait pas de doute. De nouveaux apports pourraient sans doute modifier le sens et la compréhension du fil des événements. Beaucoup plus modeste, ce texte se base donc surtout sur des bouquins et des articles de journaux de différentes époques. Quoiqu’il en soit, cet exercice de mémoire collective, un pavé pour la construction de l’histoire sociale régionale, demeurera très ouvert aux commentaires et suggestions de sources et d’ajouts.

C’est un travail de mémoire qui m’apparaît important puisque pour comprendre les conditions étudiantes actuelles, ses luttes, son niveau d’organisation et nos institutions scolaires, nous devons en partie remonter aux luttes sociales qui les ont façonné. C’est dire qu’il y a une interconnexion entre nos expériences, même si l’histoire est faite de bien des ruptures. Au-delà des idées reçues sur le passé, nous avons beaucoup à apprendre des expériences de ceux et celles qui nous ont précédé, des problèmes auxquels ils et elles ont eu à faire face et de leurs capacités d’organisation. Quand les possibilités de victoires semblent si loin, que les gains n’apparaissent pas tangibles, que la fatigue et la surcharge pèsent lourd sur nos épaules, et font parfois abandonner la lutte à nos camarades, il y a décidément beaucoup à être appris.

Cette histoire que je souhaite partager est une contre-histoire. Toute une organisation sociale faite de systèmes et de rapports de domination travaille à faire sombrer les mémoires de ces luttes dans l’oubli, à faire taire ses participantes, participants et témoins.

Et puis, une contre-histoire, c’est aussi une seconde lutte contre la marchandisation. Parce que l’histoire dite officielle, dans l’analyse sociale et historique, concentre son attention sur la marchandise (au sens large) et l’argent plutôt que sur les interactions sociales qui produisent et créent la valeur sociale. Alors que la première participe au processus de marchandisation de nos existences, allant jusqu’à nous constituer en marchandise sur le « marché du travail », la contre-histoire participe au développement de nouveaux rapports collectifs et transforme le monde [1].

La suite sur le webzine régional Mauvaise herbe : http://www.mauvaiseherbe.ca/2013/02/04/une-histoire-populaire-du-mouvement-etudiant-au-saguenay-lac-saint-jean/

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