Édition du 30 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Livres et revues

À paraître : Pourquoi je ne suis pas une Indienne de Daphnée Poirier

Nous avançons maladroitement sur le chemin de la réconciliation. *

En bref : Dans un premier livre d’une authenticité désarmante (en librairie le 7 juin), la sociologue Daphnée Poirier s’interroge sur son rapport à l’autochtonie : personnel, familial, légitime, réel et/ou fantasmé. Elle y expose ses malaises et pose, de son propre aveu, plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Mais comment faire autrement ?

À propos du livre

Une reconnaissance juridique est-elle suffisante pour conférer une identité culturelle ? Comment composer avec un héritage familial qui est demeuré tabou ? Et lorsqu’on a été assimilé, peut-on revendiquer l’appartenance à une culture qui nous est somme toute étrangère ? Voilà le genre de questions qui taraudent Daphnée Poirier, car, malgré une ascendance abénaquise par une branche de sa famille, elle éprouve un profond malaise à prétendre appartenir à l’« autochtonie canadienne ».

Dans cet essai intimiste, l’autrice puise dans son histoire personnelle et familiale pour s’interroger sur les fondements de l’identité culturelle des Premiers Peuples, par-delà le statut juridique conféré en vertu de la Loi sur les Indiens. Sans porter de jugement sur la légitimité des pratiques d’affirmation identitaire, elle analyse les ressorts sociaux et institutionnels qui contribuent à essentialiser et à instrumentaliser l’identité autochtone et, par extension, à perpétuer le système colonial au Canada.

Alors que les enjeux autour de l’appropriation culturelle défraient les manchettes, *Pourquoi je ne suis pas une Indienne
<https://ecosociete.org/livres/pourq...> * jette un éclairage différent sur la complexe et délicate question de la
transmission identitaire. Pour sortir d’un rapport colonial avec les Premiers Peuples, il est temps de reconnaître la richesse des cultures autochtones et d’assumer pleinement notre responsabilité collective dans le génocide dont elles ont été victimes.

À propos de l’autrice

Détentrice d’un doctorat en sociologie de l’Université du Québec à Montréal, Daphnée Poirier habite « Sutton, terre des Abénakis », petit village du massif des monts Sutton faisant partie de la Réserve des Montagnes-Vertes. Pourquoi je ne suis pas une Indienne est son premier essai.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Livres et revues

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...