Édition du 14 mai 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le sous-financement en éducation a assez duré : vers la grève illimitée ?

Plusieurs associations étudiantes de l’UQAM ont déjà prévu des
assemblées générales de grève pour faire pression sur le gouvernement
afin qu’il réinvestisse massivement dans le réseau de l’éducation. « Il
n’est pas question de rester les bras croisés alors que nous subissons
des attaques de la part du gouvernement et de la direction de l’UQAM. 

L’Association Facultaire Étudiante des Sciences Humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM), l’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED), l’Association facultaire étudiante des arts (AFÉA), l’Association facultaire étudiante des langues et communications (AFELLC), l’Association étudiante du secteur des sciences (AESS) et l’Association étudiante du module de science politique (AEMSP) et l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) tiennent aujourd’hui une conférence de presse pour dénoncer les effets néfastes du sous-financement public des institutions d’enseignement postsecondaire au Québec. Exemple patent s’il en est un, l’UQAM est au bord de la faillite et seul un réinvestissement massif de l’État québécois pourra réchapper cette université.

Les associations étudiantes participantes dénoncent le désengagement de l’État dans la crise financière qui secoue l’UQAM. Même sans la dérive
immobilière, cette dernière accumulerait, d’année en année, d’importants
déficits. « Le gouvernement se cache derrière les erreurs de gestion du
Conseil d’administration, de la direction de l’UQAM et des malversations
du directeur des investissements de l’époque, M. Nicolas Buono, pour
nier ses responsabilités dans ce dossier. », Étienne Guérette,
porte-parole de l’AFESH.

Présentement, le gouvernement oblige l’UQAM à appliquer un plan de
redressement qui comporte plusieurs mesures ayant un effet néfaste tant sur l’accessibilité que sur la qualité de l’éducation. Parmi les mesures imposées, notons un gel de l’embauche des professeur-e-s pendant au moins quatre ans, une dégradation des conditions de travail, une augmentation significative des frais afférents et une réorganisation académique qui entraînera la fermeture de cours et de programmes jugés non rentables.

Plusieurs associations étudiantes de l’UQAM ont déjà prévu des
assemblées générales de grève pour faire pression sur le gouvernement
afin qu’il réinvestisse massivement dans le réseau de l’éducation. « Il
n’est pas question de rester les bras croisés alors que nous subissons
des attaques de la part du gouvernement et de la direction de l’UQAM. 
L’État québécois force l’administration à faire des économies de bouts
de chandelles alors qu’il est le seul à pouvoir régler la situation de
l’UQAM » Marie-Eve Ruel, porte-parole de l’ASSÉ.


Source : ASSÉ - Montréal, le 10 janvier 2008.

Les associations étudiantes participantes réclament l’annulation de la
dette liée au Complexe des sciences Pierre-Dansereau et un
réinvestissement public qui devra minimalement résorber les déficits de
l’UQAM, mais aussi de l’ensemble des établissements d’enseignement
postsecondaire au Québec.

Rappelons qu’à l’automne dernier cinq des sept associations étudiantes
de l’UQAM, représentant près de 20 000 étudiants et étudiantes, ont fait
la grève pendant au moins une semaine pour s’opposer au plan de redressement et revendiquer l’annulation de la dette de l’UQAM. De plus, environ 60 000 étudiants et étudiantes provenant de 38 associations étudiantes à travers le Québec ont tenu une journée de grève le 15 novembre dernier pour réclamer un réinvestissement massif de l’État québécois afin definancer une éducation gratuite, publique et de qualité.

Mots-clés : Communiqués

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