OTTAWA, le 22 janvier 2009 — Les anciens membres de la section locale 503 des TUAC au magasin Wal-Mart de Jonquière (Qué.) ont enfin eu l’occasion de se faire entendre cette semaine – quatre ans après la fermeture du magasin par l’employeur.
En avril 2005, Wal-Mart a congédié tous les employés et fermé le magasin de Jonquière après que la province eut ordonné que les dispositions d’une première convention collective entre Wal-Mart et la section locale 503 des TUAC soient déférées à l’arbitrage.
Le 21 janvier, la Cour suprême du Canada a entendu les arguments à l’effet que les droits de liberté d’association des travailleurs pour pouvoir adhérer à un syndicat, garantis par la Charte, ont été violés quand Wal-Mart a fermé le magasin.
Lors d’une audience antérieure, la Commission des relations du travail du Québec, Wal-Mart a nié qu’elle avait fermé son établissement de Jonquière en conséquence d’activités syndicales – soutenant que le magasin n’était pas profitable. La Cour suprême entendra la même défense de la part de Wal-Mart : c’est-à-dire qu’une entreprise a le droit de fermer un magasin pour « cause juste et suffisante ».
« Ce n’est pas une question du droit de Wal-Mart de fermer un magasin », déclare le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « C’est plutôt une question que Wal-Mart a cadenassé les droits de 200 travailleurs canadiens, des droits reconnus par la Charte. »
« En tant que Canadiens, qu’est-ce qui est plus important pour nous ? Les droits commerciaux d’une corporation multinationale ou les droits de la personne des travailleurs canadiens et de leurs familles ici dans notre pays ? »
La plainte a été reprise par cinq appelants qui avaient tous travaillé au magasin de Jonquière.
Le jugement pourrait toucher 79 autres employés du Wal-Mart de Jonquière qui ont également déposé une plainte. On attend une décision de la Cour suprême d’ici septembre.
Source : TUAC http://www.ufcw.ca