Les syndicats des employés de TQS dénoncent, dans un recours déposé aujourd’hui au Conseil canadien des relations industrielles, les pratiques et les moyens utilisés par TQS et Remstar pour anéantir les syndicats et pour acheter les employés.
« Le recours juridique déposé aujourd’hui a un caractère plutôt exceptionnel puisqu’il mettra en lumière des manœuvres patronales inhabituelles et dignes, avec ses pratiques de dessous de table, du scandale des commandites », soutient la présidente de la Fédération nationale des communications, Chantale Larouche. « Les nouveaux propriétaires de TQS, Remstar, sont de mauvais citoyens corporatifs. Ils se sont servis des difficultés économiques pour violer impunément les conventions collectives et le Code canadien du travail. Nous détenons des preuves accablantes qui confirment que Remstar a tout mis en œuvre pour se débarrasser des syndicats. Nous savons que Remstar et leurs représentants ont eu recours à des combines incroyables et inimaginables, allant jusqu’à promettre de l’argent aux employés, pour les forcer à renoncer à leurs emplois et à accepter la sous-traitance. Alors que la majorité des 340 employés qui ont perdu leur emploi ne recevront qu’à peine 20 % des sommes qui leur sont dues, Remstar a offert à plusieurs de tout leur payer moyennant l’abandon de leurs droits », ajoute la présidente de la FNC.
La requête juridique de la CSN vise, entre autres, à réintégrer les employés licenciés illégalement et à dédommager ceux qui ont été privés de leurs indemnités de départ. La production et la réalisation des nouvelles, de la publicité et des émissions actuelles de TQS est effectuée par des sous-traitants qui embauchent plusieurs dizaines d’employés mis à pied injustement. Les pratiques de l’employeur démontrent que les difficultés économiques ont été malicieusement utilisées pour effectuer la saignée qui a été faite par Remstar à TQS. La requête soutient que TQS peut et doit réintégrer l’ensemble de cette production faite par des sous-traitants.
Mentionnons par ailleurs que la Fédération nationale des communications dépose aussi aujourd’hui une plainte au CRTC pour violation des conditions de licences de TQS. Selon ces conditions, TQS doit produire et diffuser la programmation locale et les nouvelles. TQS ne produit plus aucune émission, à l’exception de 110 %. La FNC demande au CRTC d’ordonner à TQS de respecter ses conditions de licences et de produire ses émissions locales et ses nouvelles actuellement effectuées par des sous-traitants.
Les représentants de la FNC sont déterminés à faire tout le nécessaire pour que TQS continue d’opérer dans le respect de ses obligations légales et des employés. Nous avons la certitude que si TQS accepte de négocier avec les syndicats, il sera possible de trouver des solutions pour relancer l’entreprise et lui garantir un meilleur avenir, conclut la présidente de la fédération.
Source : CSN - 1er décembre 2008
