Édition du 14 mai 2024

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Manifestation devant l’imprimerie Grafikom à Sherbrooke

Ce midi, le mardi 2 décembre, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, accompagnée d’une quarantaine de représentants des syndicats CSN de l’Estrie, ira donner son appui aux travailleuses et aux travailleurs de l’imprimerie Grafikom qui ont érigé hier un campement devant cette usine pour soutenir sa réouverture.

Rappelons que dès sa fermeture, le 7 novembre, un comité de relance a été mis sur pied et que des investisseurs ont montré leur intérêt, mais la Banque de Montréal (BMO) n’a toujours pas donné son aval à l’une de ces offres. En retardant ainsi le processus de réouverture, la BMO met en péril une cinquantaine d’emplois, car les clients actuels de l’entreprise pourraient se tourner vers une autre imprimerie, ce qui éloignerait des acheteurs éventuels. De plus, les représentants syndicaux craignent que la BMO vende l’imprimerie de Sherbrooke à un liquidateur.

« Il serait impardonnable que l’attitude actuelle de la Banque de Montréal fasse en sorte de fermer définitivement cette entreprise. Le secteur manufacturier a écopé durement ces dernières années. Trop souvent, rien ne nous permet de sauver des entreprises, mais là, c’est loin d’être le cas. La Banque de Montréal a un choix à faire : être le fossoyeur de l’entreprise ou être un intervenant économique générateur de richesses et d’emplois dans la région, de déclarer Claudette Carbonneau. Nous lui répétons, la situation est urgente, les heures sont comptées pour sauver cette entreprise. Ici, les gens attendent votre réponse. Vous devez agir avec diligence », poursuit-elle.
Concessions salariales et profits de la banque

Pour permettre aux acheteurs potentiels de soumettre une offre à la BMO, les 83 membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Grafikom CSN ont accepté de réduire de 7 % leurs salaires. De plus, ils n’avaient obtenu aucune augmentation salariale au cours des deux dernières années.

En outre, la Société de développement économique de Sherbrooke (SDES) est disposée à bonifier de 200 000 $ toute offre d’achat d’un investisseur capable de relancer l’usine, montant qui irait directement dans les coffres de la BMO.

Le comité de relance est composé du Conseil central de l’Estrie, de la Fédération des travailleurs du papier et de la forêt (FTPF–CSN), de la Société de développement économique de Sherbrooke, d’Investissement Québec, du ministère du Développement économique, Innovation et Exportation, d’Emploi-Québec et de Fondaction (CSN).

Source : CSN - 2 décembre 2008

Mots-clés : Communiqués

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