« Il est irresponsable de voir un gouvernement continuer de sabrer dans les services essentiels comme l’aide aux devoirs et les soins à domicile alors qu’il est envisageable d’économiser 4,5G$ ! Le gouvernement doit déposer la hache et rendre public les données qui permettront de calculer s’il serait profitable pour les contribuables de racheter les PPP du CHUM et du CUSM plutôt que d’en laisser le contrôle à des grands consortiums », demande le Dr Amir Khadir, qui n’a toujours pas digéré les factures salées d’un ascenseur à 8M$ et des machines à glace à 1,2 M $ au CUSM.
Comme l’IRIS, Québec solidaire estime que les contrats en mode PPP manquent de transparence et favorisent le privé. « Personne, ni même les ministres concernés, ne connait la valeur exacte de ces contrats dont les termes nous sont cachés. La seule chose que l’on sait, c’est que la facture qu’on compte refiler aux contribuables dépasse aujourd’hui les 7 milliards de dollars alors qu’elle devait être de 2,5G$. Près de que 200 % de surfacturation au profit du privé. Il est temps d’admettre que les PPP ne fonctionnent pas ! », poursuit Dr. Khadir.
Même l’actuel ministre de la Santé, Gaétan Barrette avait affirmé en mars 2009 qu’ « On ne peut pas construire un hôpital universitaire en PPP, la formule est beaucoup trop rigide. » « J’invite donc mon collègue à être cohérent et à s’inspirer de la France qui a mis fin au PPP du Centre Hospitalier Sud Francilien après avoir constaté que les coûts finaux des PPP étaient 25 % plus élevés qu’en formule traditionnelle », de conclure Amir Khadir.
