Les 155 syndiqué-es de la Résidence Navarro (CSN), à Saint-Léonard, sont en grève générale illimitée depuis 11 h15 ce matin. Ils assurent cependant 90 % des services essentiels au sein de la résidence, qui compte deux pavillons hébergeant 250 personnes âgées, dont un centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD).
Le 3 décembre, ils avaient voté dans une proportion de 93 % en faveur de la grève. Le syndicat, composé de préposé-es aux bénéficiaires, à la cuisine, à la salle à manger, à l’entretien, à l’accueil, à la buanderie, et d’infirmières auxiliaires, regroupe 155 personnes, presque exclusivement des femmes.
« Surchargées de travail et fort mal payées, ces dernières sont à bout de souffle. Le dévouement constant dont elles font preuve envers les résidents ne trouve cependant pas d’écho auprès de l’employeur, qui persiste à offrir des conditions de travail en bas des normes habituelles », déplore Guy Trichard, président du syndicat.
Ainsi, les syndiqué-es travaillent pour une rémunération largement inférieure à celle payée dans le secteur public puisqu’elle varie de 9,16 à 9,86 $ l’heure, à quelques exceptions. Ils sont payés en deçà du taux moyen observé chez les autres syndiqué-es du secteur privé de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) exerçant le même travail et ils n’ont pas de contrat de travail depuis 17 mois.
Malgré ces faits, l’employeur veut une convention d’une durée de cinq ans, assortie d’augmentations salariales variant de 1,5 à 2 % par année (2008 à 2013). Il a bonifié la dernière année de convention de 0,5 % seulement. Notons qu’au cours des trois dernières années, le salaire n’a augmenté que de 1 %.
Dans sa dernière proposition, déposée à la suite d’une l’ordonnance de la Commission des relations du travail (CRT) qui avait enjoint les parties à déposer une offre bonifiée devant le conciliateur, l’employeur n’a montré aucune préoccupation en ce qui concerne la surcharge de travail, qui a un impact direct sur les services offerts aux résidents. Au contraire, il y a plutôt ajouté quatre nouvelles demandes ayant notamment trait à la liberté syndicale. Les négociations font du surplace depuis le mois juin.
Rappelons que le 27 octobre dernier, la CRT avait ordonné à Résidence Navarro de se conformer à une série de mesures pour que cessent l’entrave et les représailles pour activités syndicales à l’endroit du syndicat.
Source : FSSS-CSN - 17 décembre 2008
