2 mai 2012

Le slogan du mouvement Occupy pour ce premier m ai était , "Un jour sans les 99%," comme l’avait été les manifestations des immigrantEs en 2006 qui avaient rassemblé des millions de Latino-Américains qui avaient défilé dans les villes des États-Unis ce jour-là.

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1er mai à New York

Compte tenu de l’attaque de l’automne dernier contre les campements du Mouvement Occupy, les attaques contre le monde du travail, et la propagation des lois anti-immigrés comme celles d’Arizona, les possibilités d’une large mobilisation durant cette Journée du premier mai était une question ouverte. Serait-ce l’occasion de la renaissance du mouvement Occupy, allié avec le monde du travail et avec les immigrants ?

Les rapports en provenance de différentes villes des États-Unis nous disent que les résultats ont été mitigés. À Baltimore, Occupy May Day a réuni un petit groupe de gens fougueux d’environ 300 personnes. Des travailleurs du service postal en lutte contre les fermetures se sont joints à elles ainsi que des groupes d’Afro-Américains qui protestaient contre la gentrification de leur quartier.

Les actions du Premier mai voulaient raviver l’esprit porté par le mouvement Occupyer l’automne dernier. « Le mouvement Occupy n’a jamais vraiment récupéré depuis qu’il a été chassé des parcs », a déclaré l’organisateur Christopher Rotondo, militant pour l’action directe en défense des droits et de l’égalité, un organisme communautaire de Providence, Rhode Island. Dans cette ville, il y avait également 300 personnes.

Le premier mai à Providence a regroupé l’organisation DARE et une association du quartier Olneyville. C’est également joint à la manifestation Fuerza Laboral (une organisation de travailleurs immigrés) et les membres de la FIOE, qui connaissent des négociations difficiles avec Verizon. .

Des milliers de personnes ont participé à l’action du premier mai à New York et à Oakland, où "des piquets, « des rassemblements, des marches ont dénoncé la hausse de frais de scolarité. Ces personnes sont prononcés pour le contrôle des loyers et ont dénoncé les obstacles qui se dressent sur le chemin de l’organisation des travailleurs immigrés. Des arrestations ont été signalées dans les deux villes. 

Les employéEs syndiqués de l’aéroport de Los Angeles a brièvement ralenti la circulation sur le boulevard Century City en dehors de l’aéroport de la ville. Des vols ont du être retardés et 10 manifestants ont été arrêtés.

Dans le Wisconsin, l’an dernier les attaques du gouverneur Scott Walker contre les travailleurs du secteur public avaient stimulé la manifestations du Premier Mai à Madison et à Milwaukee. Cette année, la vague semble avoir reflué.

A Milwaukee, Voces de la Frontera, un centre de travailleurs en défense des droits des immigrés, a organisé à peu près seul la Journée du premier mai, et a présenté une plate-forme appellant à la fin des déportations, à la défense des droits de vote, et à l’adoption du DREAM Act, qui permettrait aux enfants des immigrants vivant aux États-Unis d’accéder à l’enseignement supérieur. Les participantEs aux actions ont exigé une restauration des droits syndicaux, à la santé, et des fonds public d’éducation coupés par le gouverneur Scott Walker.

A Madison, il y a eu un rassemblement au Capitole de près de 400 personnes qui défendu une plate-forme similaire. Les manifestants ont souligné le fait qui si Walker est destitué ou non en juin, il était important que le mouvement ouvrier conserve son indépendance.

A Chicago, « Cette journée des 99% », rassemblait le mouvement des droits des immigrés, qui est au coeur des manifestations Premier Mai depuis 2006, et le mouvement Occupy. Ces deux mouvements ont réuni 4 000 manifestantEs. La manifestation du Premier mai à Chicago a défilé au Haymarket Square, site de la première Journée du premier mai en 1886.

Certains syndicats ont marqué la journée avec des tactiques traditionnelles. Les machinistes de Caterpillar à Joliet, Illinois, se sont mis en grève à minuit car Caterpillar exige le gel des salaires et des cotisations plus importantes pour les régimes de soins de santé des travailleurs.

Environ 4 500 infirmiers et infirmières et technicienNEs de la chaîne des soins de santé Sutter dans Bay Area ont organisé un débrayage d’une journée, la troisième grève organiseé par l’Association des Infirmières de Californie contre cette chaîne. Sutter vise à imposer plus de 100 reculs dans les négociations de la convention collective, y compris au niveau des congés de maladie, des régimes de retraite. Ces reculs conduiraient selon Eric Koch, un infirmier en télémétrie et membre du comité de négociation, à une baisse de 30 pour cent du salaire net. . "Ils ont créé un environnement très stressant », a déclaré Koch. Plus de travail, moins de gens, et plus d’heures exigées chaque semaine pour pousser les personnes les plus âgées à abandonner leur travail. "Mais vous ne pouvez pas automatiser les personnes malades », a déclaré Koch.

Pire encore, Koch affirme que la chaîne coupe des services-comme les examens et ferme des unités de soin quand elle ne juge pas qu’ils ne sont pas assez rentables dans des hôpitaux. Un hôpital sur la liste de surveillance est à San Leandro, en périphérie d’ Oakland. 

La chaîne a encaissé un surplus de 4 milliards de dollars depuis 2007, et paie ses 20 principaux cadres plus d’un million de dollars chacun par an. Pourtant, Sutter poursuit ses compressions dans les services et demandes des concession sans arrêt. (...)

Comme il regardait une troupe de danse slovaque divertir la ligne de piquetage à l’hôpital Alta Bates Sutter, près de Berkeley, Koch a déclaré que la grève tout à fait logique en cette journée du Premier mai.

"Que vous soyez un-e préposé-e au ménage et à la vaisselle ou un-e infirmier-ère, nous méritons tous le respect pour ce que nous faisons », a-t-il déclaré.

Mischa Gaus contribué à cet article.