« Le gouvernement conservateur de Stephen Harper continue à mépriser les besoins fondamentaux de 4,2 millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui sont aux prises avec des problèmes urgents de logement. Il continue à ignorer les recommandations de l’ONU qui presse de plus en plus le Canada de se conformer aux engagements qu’il a pris face à la communauté internationale en matière de respect des droits humains et particulièrement de celui au logement ». C’est en ces termes que la porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain, Marie-José Corriveau, a commenté le silence complet de l’énoncé économique du ministre Jim Flaherty sur l’enjeu du logement et de l’itinérance.
Le FRAPRU est furieux qu’encore une fois le gouvernement Harper ne prévoit pas la moindre intervention pour le financement de nouveaux logements sociaux. Il ajoute que les seuls investissements consentis en ces domaines depuis l’arrivée au pouvoir du Parti conservateur avaient été votés par le gouvernement antérieur, suite à des négociations avec le NPD. L’organisme se dit offusqué du discours d’austérité tenu par le ministre Flaherty. « Comment le ministre Flaherty peut-il oser parler d’austérité après que le gouvernement se soit engagé à soutenir un total de 188,1 milliards $ en allégements fiscaux ? », s’interroge la porte-parole de l’organisme.
Le FRAPRU demande aux partis d’opposition d’agir conjointement pour forcer le gouvernement Harper à prendre en considération les besoins des Canadiens et des Canadiennes mal-logés, les demandes pressantes des municipalités en faveur du logement social et possiblement lui arracher certaines concessions.
Le FRAPRU entend quant à lui poursuivre sa bataille pour le plein respect du droit au logement et un réinvestissement massif du gouvernement fédéral dans le domaine du logement social. Selon Marie-José Corriveau, « si jamais le gouvernement Harper en vient enfin à reconnaître la gravité des problèmes de logement et d’itinérance au Canada et le rôle que le gouvernement fédéral doit jouer pour s’y attaquer, le FRAPRU travaillera de bon coeur avec lui, sinon il nous trouvera à nouveau sur son chemin ».
