Édition du 14 mai 2024

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Lock-out à la raffinerie de Pétro-Canada de Montréal, le SPGQ appuie les travailleuses et les travailleurs

Le président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Gilles Dussault, remettra ce midi un chèque de 5000 $ en appui aux travailleuses et travailleurs de la raffinerie de Pétro-Canada de Montréal en lock-out depuis le 17 novembre dernier. Par ce geste, le SPGQ veut démontrer son soutien à la cause des 264 personnes touchées par le lock-out de l’employeur.

L’employeur a déclenché le lock-out tout juste avant que son offre globale ne soit soumise aux employés. Les représentants du syndicat n’y étaient toutefois pas favorables, puisque cette dernière présentait un recul sur plus de 20 points de la convention collective, dont ceux touchant la santé et la sécurité. De plus, l’offre patronale incluait une demande visant l’adoption d’une convention collective pour une durée de six ans, contrairement au terme habituel de trois ans tel que le suggère le Programme national de l’énergie. Le président du local 175 du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), affilié à la FTQ, Jacques Vanier, est persuadé qu’il s’agit là d’une stratégie patronale pour briser le modèle national de négociation. En effet, d’autres raffineries de Pétro-Canada, notamment à Edmonton et à Mississauga, ont déjà signé le renouvellement de la convention collective pour une durée de trois ans. M. Vanier affirme que l’employeur compte ainsi s’attaquer aux syndiqués de la raffinerie de Montréal pour briser le modèle national de négociation et se servir de ce précédent pour l’étendre aux autres raffineries par la suite. Ce modèle permet aux syndiqués SCEP du secteur des raffineries, qui représente aussi des travailleuses et travailleurs d’autres pétrolières, Ultramar et Shell en plus de Pétro-Canada, de négocier un cadre salarial global pour l’ensemble du Canada.

Selon le président du SPGQ, « il est impérieux de soutenir les syndiqués de la raffinerie de Montréal, car le lock-out de l’employeur s’inscrit dans une stratégie qui tend aussi à se déployer dans le secteur public et qui vise à briser la solidarité syndicale dans le but d’imposer des ententes à la pièce ».

Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et professionnels du Québec. Il représente plus de 19 000 personnes dont 17 000 de la fonction publique et 2000 provenant des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec, rattachées à 35 unités de négociation.


Source : SPGQ- Montréal, 15 janvier 2008

Mots-clés : Communiqués

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