Édition du 30 avril 2024

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Réaction de la CSQ au plan d'action sur le français ; Quelle est la ligne directrice qui guide ce gouvernement ?

Montréal, le 20 mars 2008. – « Nous sommes à la troisième annonce par trois ministres différentes concernant le français au Québec et nous n’arrivons toujours pas à déceler la ligne directrice qui guide ce gouvernement. Nous reconnaissons l’effort budgétaire qu’il a fourni, notamment en ce qui concerne la francisation en entreprise, mais il nous semble que cet effort est davantage guidé par l’envie d’éviter le débat public que par une réflexion sérieuse et une réelle volonté d’améliorer la situation », affirme Mme Louise Chabot, 1re vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), réagissant au plan d’action sur le français annoncé aujourd’hui par la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Christine St-Pierre.

Avant de lancer des initiatives tous azimuts, la CSQ considère que la ministre St-Pierre aurait dû attendre le dépôt de l’avis sur le français langue du travail annoncé par le Conseil supérieur de la langue française.

De plus, la Centrale est déçue que la Ministre ne prenne pas d’engagement en ce qui a trait à la Charte de la langue française, notamment en ce qui concerne la mise en application des dispositions visant à faire du français la langue exclusive des communications publiques.

La CSQ déplore qu’il n’y ait rien pour obliger la francisation des entreprises de 50 employés et moins. « Qu’entend faire la Ministre pour redonner plus de dents à la Charte de la langue française au regard des certificats de francisation pour les petites et les moyennes entreprises ? », ajoute la vice-présidente de la CSQ.

La CSQ aurait aussi souhaité que la ministre St-Pierre fasse part de ses intentions politiques relativement à la demande de plusieurs groupes, c’est-à-dire que l’Office québécois de la langue française relève de l’Assemblée nationale de manière à assurer son indépendance. « Nous nous serions attendus à ce que la Ministre précise de quelle manière seront évalués les résultats de l’implantation de ces mesures ? », ajoute la vice-présidente de la CSQ.

« En cette Journée internationale de la Francophonie, nous aurions aimé recevoir en cadeau plus de courage politique de la part de la ministre de la Culture et des Communications », affirme Louise Chabot.

Non à l’effritement de la loi 101

La CSQ profite de l’occasion pour souligner son appréciation à la réaction de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, concernant l’utilisation des fonds publics par les commissions scolaires anglophones dans le but d’attaquer la loi 101 en ce qui concerne la fréquentation scolaire des jeunes Québécoises et Québécois. Rappelons que les commissions scolaires anglophones visent à invalider l’amendement adopté, en 2002, par l’Assemblée nationale à la loi linguistique qui apportait des correctifs au chapitre de la langue d’enseignement afin que le passage à l’école privée non subventionnée de langue anglaise ne permette pas d’accéder à l’école anglaise publique ou subventionnée.

« Au moment où nous constatons l’étendue des besoins financiers dans les écoles, nous considérons qu’il est inconcevable que les commissions scolaires anglophones utilisent des fonds publics à d’autres fins que pour des services éducatifs », conclut Louise Chabot.

Mots-clés : Communiqués

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