Les Canadiens croient :
– Que protéger le climat est plus important que de construire l’Oléoduc Énergie Est et de développer encore plus les sables bitumineux (61% sont d’accord/fortement d’accord).
– Que la construction de l’Oléoduc Énergie Est pour exporter le pétrole des sables bitumineux est immoral car nuisible pour l’environnement (par un ratio de 3 à 1 56 % sont d’accord/sont fortement d’accord ; 18 % sont en désaccord/sont fortement en désaccord).
Une fois de plus, pour les provinces le long du parcours de l’Oléoduc Énergie Est, les résultats sont les suivants :
– 71 % des Québécois, 67 % des Ontariens et 60 % des Néo-Brunswickois croient que la protection du climat est plus importante que la construction de l’Oléoduc Énergie Est et l’expansion additionnelle des sables bitumineux (d’accord/fortement d’accord).
– 68 % des Québécois, 55 % des Ontariens et 57 % des Néo-Brunswickois croient que la construction de l’Oléoduc Énergie Est pour exporter le pétrole des sables bitumineux est immoral parce que cela est nuisible à l’environnement.
Lorsqu’on leur a demandé leurs points de vue sur le projet de l’Oléoduc Énergie Est de TransCanada, 80 % des Canadiens disent qu’ils étaient familiers avec le projet. Dans l’ensemble, presque la moitié (47 %) disent s’opposer à l’Oléoduc Énergie Est, presque 36 % l’appuyait, alors que 18 % étaient incertains. Pour les provinces situées sur le parcours de l’Oléoduc Énergie Est, 51 % des Québécois s’opposent au projet ; de même que 42 % des Ontariens et 44 % des Néo-Brunswickois.
Nous avons demandé aux répondants de coter l’importance des initiatives de protection du climat dans leur décision de voter pour un parti politique en particulier et ses candidats lors des prochaines élections fédérales. Le total des réponses pour « important » et « très important » était :
– 72 % veulent voir un plan pour créer des emplois dans le secteur des énergies propres et renouvelables.
– 58 % veulent un engagement pour éliminer progressivement le charbon, le pétrole et le gaz, et de les remplacer avec de l’énergie renouvelable ;
– 60 % indiquaient une promesse de légalement appliquer un plafond ou des limites sur la pollution par le carbone.
– 78 % veulent que les citoyens aient un mot à dire dans la prise de décision sur les projets comme les sables bitumineux et Énergie Est.
Par ailleurs, 85 % des Canadiens croient que TransCanada devrait être obligé de traduire tous ses document reliés au projet afin de permettre aux francophones canadiens d’examiner le projet.
Les répondants croient, par un ratio de 6 pour 1 (70 % sont d’accord/sont fortement d’accord contre 12 % sont en désaccord/sont fortement en désaccord), que les Canadiens devraient être des leaders à l’échelle mondiale dans la protection du climat en réduisant notre consommation d’énergie. Les Canadiens croient également que les individus sont moralement obligés de passer à l’action dans leurs vies quotidiennes pour réduire la pollution par le carbone (76 % sont d’accord/sont fortement d’accord) [1].
Les femmes en particulier sont concernées par les dimensions morales des enjeux sur les changements climatiques, les sables bitumineux et la construction d’oléoducs ; les résultats sur la plupart des questions étaient considérablement plus élevés que chez les hommes. À titre d’exemple, les résultats pour d’accord et fortement d’accord étaient :
– 74 % des femmes croient que la protection du climat est plus importante que de construire l’Oléoduc Énergie Est et développer d’autant plus les sables bitumineux, comparé à 52 % des hommes (moyenne nationale de 61 %).
– 68 % des femmes croient que la construction de l’Oléoduc Énergie Est pour exporter le pétrole des sables bitumineux est immoral parce que cela nuit à l’environnement, comparé à 43 % des hommes (moyenne nationale de 56 %).
En ce qui a trait aux prochaines élections fédérales, les femmes étaient également plus enthousiastes à propos des solutions pour le climat, avec 71 % qui disaient qu’une promesse fédérale de légalement appliquer un plafond ou une limite sur la pollution par le carbone était importante ou très importante, comparé à 49 % des hommes (moyenne de 60 %). Presque 72 % des femmes aimeraient voir un engagement par les politiciens fédéraux d’éliminer graduellement le charbon, le pétrole et le gaz, et de les remplacer par de les énergies renouvelables ; 47 % des hommes exprimaient les mêmes sentiments (moyenne de 58 %).
Les femmes représentent 67 % des Canadiens qui ne sont toutefois pas encore décidés sur leur vote lors des élections fédérales, selon ce sondage. « Les femmes ont le pouvoir de faire avancer le Canada en matière de protection du climat. Si le Canada est pour se retrousser les manches, les femmes doivent être au premier rang de ce qui est nettement une question éthique avec de lourdes conséquences pour nos enfants et les générations futures, » déclarait Louise Comeau, Directrice générale du Réseau action climat Canada.
Les résultats du sondage suggèrent que la protection du climat, la politique énergétique et les processus de prise de décision en matière d’énergie (tel qu’une réforme de l’Office national de l’énergie) deviendront des enjeux stratégiques durant les prochaines élections. Les femmes ont le pouvoir d’en influencer les résultats. Si les politiciens fédéraux veulent réussir, ils devraient écouter les résultats sur l’intention des électeurs dans ce sondage, y compris :
– 79 % des Libéraux, 68 % des Néo-Démocrates, 88 % des Verts et 54 % des Conservateurs, 57 % du Bloc Québécois et 79 % des électeurs indécis sont d’accord ou fortement d’accord que les Canadiens ont un devoir d’être des leaders à l’échelle mondiale dans la protection du climat en réduisant notre consommation d’énergie.
– 82 % des Libéraux, 62 % des Néo-Démocrates, 97 % des Verts et 39 % des Conservateurs, 88 % du Bloc Québécois et 53 % des électeurs indécis sont d’accord ou fortement d’accord que la protection du climat est plus importante que de construire l’Oléoduc Énergie Est et de développer encore plus les sables bitumineux.
– 70 % des Libéraux, 74 % des Néo-Démocrates, 91 % des Verts, 19 % des Conservateurs, 76 % du Bloc Québécois et 82 % des électeurs indécis croient qu’il est important ou très important pour les politiciens fédéraux de s’engager durant les prochaines élections fédérales à légalement appliquer un plafond ou des limites sur la pollution par le carbone.
– 61 % des Libéraux, 73 % des Néo-Démocrates, 90 % des Verts, 43 % des Conservateurs, 73 % du Bloc Québécois et 56 % des électeurs indécis croient qu’il est important ou très important d’éliminer progressivement le charbon, le pétrole et le gaz, et de les remplacer par de l’énergie renouvelable.
« Les Canadiens s’attendent à du leadership politique. Nous allons marcher et crier pour le besoin d’agir sur le climat le 11 avril dans la ville de Québec. Les dirigeants du monde des affaires, des syndicats et de l’environnement vont renforcer les possibilités lors de la Table ronde canadienne sur l’économie verte, le 13 avril, et nous nous attendons à ce que les gouvernements des provinces vont dire au pays ce qu’ils vont faire pour protéger le climat. Le gouvernement fédéral manque à l’appel. Il est grand temps que tous les leaders fédéraux et provinciaux assument la responsabilité de faire leur part pour protéger le climat, » déclarait Steven Guilbault, Conseiller principal en politique, Équiterre.
Le sondage national par échantillon aléatoire, effectué par téléphone auprès de 3 040 Canadiens, fut réalisé pour le Réseau action climat Canada (RAC-Canada) par la firme Oracle Research Limited, entre le 12 et le 30 mars 2015. La marge d’erreur pour le sondage total de 3 040 personnes est de +/- 1.78 %, 19 fois sur 20. En plus des résultats au niveau national, les résultats du sondage furent analysés par genre, province et l’intention des électeurs (consultez le Document d’information ici-bas pour le sommaire des résultats).
Climate Action Network Canada – Réseau action climat Canada (CAN-Rac Canada) est une coalition non partisane de plus de 100 organismes à travers le pays qui se préoccupent de comment un climat changeant affecte les gens, les plantes et la faune. Notre Réseau croit qu’il est irresponsable de ne pas investir dès maintenant pour garder nos familles et nos communautés en sécurité, surtout quand les solutions sont abordables. Nous travaillons ensemble pour avancer des solutions pour gérer notre pollution par le carbone par l’entremise d’un développement durable et équitable.
[1] Les chiffres sont arrondis.
