Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Environnement

La rentrée parlementaire c'est dans la rue que ça se passe

On est dans la même conjoncture depuis des années : celle de l’urgence climatique. Le problème c’est que cette conjoncture ne fait qu’empirer avec le temps, et plus les années passent, plus la crise est grande, plus c’est urgent d’agir. Ça fait des années qu’on est dans la même conjoncture : l’urgence climatique et c’est pour ça que pour la CÈVES notre priorité à l’automne sera de relancer le mouvement de lutte environnementale et de montrer au gouvernement que nous ne sommes pas disparus pendant la crise sanitaire.

Chloé Proulx, porte-parole de la CÈVES ville de Québec

Question 1
Quels seront les enjeux et les préoccupations portées par votre groupe, votre organisation ou votre Coalition cet automne ? Dans quelle conjoncture sommes-nous selon vous ?

Selon moi, on est dans la même conjoncture depuis des années : celle de l’urgence climatique. Le problème c’est que cette conjoncture ne fait qu’empirer avec le temps, et plus les années passent, plus la crise est grande, plus c’est urgent d’agir. Ça fait des années qu’on est dans la même conjoncture : l’urgence climatique et c’est pour ça que pour la CÈVES notre priorité à l’automne sera de relancer le mouvement de lutte environnementale et de montrer au gouvernement que nous ne sommes pas disparus pendant la crise sanitaire. Ils ont essayé de nous effacer en mettant de l’avant la crise sanitaire, mais il est grand temps que nous revenions en force en tant que mouvement environnemental et social pour montrer qu’il faut se battre pour notre planète. C’est en s’opposant aux projets du 3e lien et de la ZILE et en appuyant Québec ZéN que nous allons débuter cette relance, afin de montrer aux gouvernements qu’il est temps d’aller vers une réduction des GES. Cette crise climatique n’est pas la seule qu’on doit traverser, on doit en même temps faire face aux crises sanitaires et à la crise sociale. C’est donc en démontrant l’intersectionnalité des luttes que nous allons lutter cet automne.

Question 2

La rentrée parlementaire se passe encore une fois sur fond de crise sanitaire. Une crise sanitaire qui aura mis sur la sellette de nombreuses inégalités sociales. De plus, le dernier rapport du GIEC (groupe d’experts intergouvernementaux sur le climat) est alarmant sur les conséquences irréversibles des changements climatiques. La justice sociale et environnementale sont des concepts mis de l’avant par plusieurs organisations, mais encore trop souvent de façon parallèle. Quel sont les liens que vous pouvez faire entre les crises sociales, la pandémie actuelle, la crise climatique et environnementale ?

Tous mes collègues ont parlé de comment la crise climatique n’allait pas affecter tout le monde de la même manière et on l’a vu c’est vrai, la crise climatique, la crise sanitaire, ça ne touche pas tout le monde de la même manière. Mais je pense qu’il ne faut pas oublier que la crise sanitaire qu’on a vécu dans les dernières années, même ses causes sont liées aux causes de la crise climatique. Si on n’avait pas envahi les territoires qu’on ne devrait pas toucher, on ne serait pas en contact avec les virus, avec les animaux qui transportent ces virus-là, comme la Covid-19. C’est le même principe pour la crise climatique, il y a plein de choses que c’est nous qui causons en se déplaçant sur des territoires qu’on ne devrait pas avoir et c’est la même chose pour la crise sociale, quand on envahit des territoires qui appartiennent déjà à d’autres communautés, quand on utilise ces territoires-là pour exploiter ce qu’il y a dessus et que ça nuit à des communautés. Donc c’est avant tout l’hypermobilité humaine dans le contexte mondialisation qui a favorisé la propagation du corona virus. Si on se déplaçait moins, on se déplaçait moins loin, la propagation aurait été plus limité, le virus se serait moins propagé. Ce n’est pas pour rien que les autorités ont déclaré un confinement, c’est parce que ce qui pouvait aider c’est si on se déplaçait moins. Si on se déplaçait moins, il y aurait aussi moins de crise climatique. Donc, on le sait la crise climatique ce n’est pas ce qui a causé la COVID, mais c’est quand même ça qui peut indirectement aggraver les effets de la pandémie actuelle, et les effets de toutes les pandémies à venir. Les changements climatiques ça sapent les conditions environnementales dont on a besoin pour être en bonne santé ; avoir accès à l’eau, avoir accès à l’air pur, avoir accès à la nourriture, avoir accès à un abri, ce sont toutes des conditions dont on a besoin. Bien sûr là on revient à ce que mes collègues l’ont dit, il y en a pour qui c’est beaucoup plus difficile d’avoir accès à l’eau, à de la nourriture, et ces personnes là seront beaucoup plus touchées par les crises. Donc je pense que ce soit pour ces inégalités ou pour les causes, on va montrer que toutes les crises sont liées et qu’il faut toutes les régler en même temps au lieu de se concentrer sur un enjeu à la fois.

Question 3

Avec la rentrée parlementaire, revient également les nombreuses possibilités de mobilisations. Quelles doivent-être les priorités du gouvernement ? Quelles sont les mobilisations à surveiller cet automne ?

Mes collègues en ont parlé plus tôt, on peut nous faire ce que l’on veut pour aider, mais les partis vont devoir prendre action, les entreprises vont devoir prendre action, et en attendant nous on va seulement s’arranger pour qu’ils réalisent qu’il y a une urgence climatique et qu’ils voient que les citoyens eux ils veulent que ça change. Donc la priorité pour le gouvernement ça devrait seulement être de reconnaître l’urgence climatique. Comme on trouverait ça niaiseux que des partis, des gouvernements disent que la crise sanitaire n’existe pas au Canada, c’est la même chose, la crise climatique elle va arriver et ils vont comprendre qu’ils n’ont pas le choix de la reconnaître. La reconnaître c’est annuler les projets comme le 3e lien et la ZILE, reconnaître les autres crises comme la crise sociale, la crise du logement, et donner enfin l’accessibilité au transport en commun. Que ce soit par le tramway ou par les autobus qu’on a présentement, c’est beau de développer des choses mais il faut qu’elles soient accessibles. Il faut que les transports en commun soient gratuits, qu’ils soient accessibles par tout le monde dans les banlieues et pas juste dans le centre-ville de Québec. Pour faire ça, oui il va avoir déjà des manifestations comme vous le savez probablement la prochaine est vendredi, donc vendredi à 13h à place D’Youville, et ensuite il y en aura d’autres en octobre et en novembre. Le but de ces marches là c’est vraiment de montrer ce qu’on veut, de montrer que notre mouvement il existe, qu’on est plein de mouvements à se lier ensemble, je pense qu’on le montre aujourd’hui que les causes sont liées, et si vous venez vendredi on va montrer au gouvernement que notre mouvement existe, on va leur montrer ce qu’on veut, on va montrer qu’ils doivent reconnaître l’urgence climatique,

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