Édition du 5 novembre 2024

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Santé

Réforme Dubé - Moins de 8 % du personnel professionnel sera volontaire pour travailler à Santé Québec

QUÉBEC, le 5 févr. 2024 - Moins de 8 % du personnel professionnel du ministère de la Santé et des Services sociaux a l’intention de se porter volontaire pour travailler à Santé Québec si les conditions de travail prévues par la loi demeurent inchangées, selon un sondage réalisé par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

« Le ministre dit vouloir transférer 50 % du personnel professionnel vers Santé Québec. Les chiffres démontrent qu’il s’en va dans le mur. Moins de 5 % des répondants disent qu’ils vont rester à Santé Québec s’ils sont transférés. Une large majorité prévoit utiliser son droit de retour dans la fonction publique en cas de transfert forcé. S’il veut que sa réforme soit un succès, le ministre doit corriger le tir très rapidement. Il est minuit moins une, les premiers transferts sont prévus en avril selon son plan de match », indique Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

La solution est pourtant simple. Quelque 63 % des membres du SPGQ se disent prêt à aller travailler à Santé Québec s’ils conservent leur convention collective et leurs conditions de travail actuelles. « Pour l’instant, la loi les intègre dans la convention collective du réseau de la santé, ce qui est désavantageux pour eux. Le personnel professionnel du ministère gagne de 7 % à 14 % de plus que celui du réseau de la santé. Nos membres vont se retrouver hors taux et hors échelle. Cela signifie qu’ils vont recevoir la moitié des augmentations salariales prévues dans la convention collective et l’autre moitié en montants forfaitaires jusqu’à ce que leur salaire à Santé Québec soit conforme à la nouvelle convention. Cette situation, qui peut perdurer pendant de nombreuses années, a de lourdes répercussions sur leur progression salariale et le calcul des rentes de retraite », déplore M. Bouvrette.

Le ministre doit aussi indiquer rapidement à ses employées et employés ce qui les attend. « La partie patronale nous dit que les tâches à transférer sont identifiées par le ministère, mais l’employeur tarde à nous transmettre l’information », dénonce M. Bouvrette.

Pour l’instant, moins de 15 % d’entre eux ont été informés de manière informelle qu’ils seront transférés ou non. Il n’y a eu aucune annonce officielle. « Cette incertitude a des conséquences. Près du tiers d’entre eux sont déjà à la recherche d’un nouvel emploi. En plus de nuire à la mise en place de la réforme, le ministre est en train de fragiliser son propre ministère », constate M. Bouvrette. Le ministre a-t-il négligé des détails dans son empressement à lancer Santé Québec ? Tout porte à croire que oui.

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