Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Environnement

À la découverte des énergies vertes

Après avoir fait le 3e voyage « AU PAYS DU GAZ DE SCHISTE », organisé par Pierre Bluteau du Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent, le 27 octobre dernier, avec plus de 50 militants, nous partons en autobus vers le Vermont à la découverte des énergies vertes.

Nous sommes ravis de faire ce voyage d’explorations, nous aurions manqué une page intéressante d’informations pertinentes en nous abstenant. Nous sommes heureux de partager notre enthousiasme avec nos compagnons de route.

Notre aventureux périple commence donc par la visite des installations de l’usine de biométhanisation de Saint-Hyacinthe, qui est dans sa phase 1. C’est-à-dire : avec un biodigesteur, traiter les eaux usées de la Ville pour produire le biogaz en vue de sécher les résidus solides pour en faire du compost. Avantageux pour la nature, mais pas payant pour le compte en banque ! Dans sa phase 2, l’usine prévoit traiter les matières résiduelles. Une entente devrait être conclue d’ici peu pour que le surplus de biométhane soit acheminé dans le réseau du gaz naturel.

Au Vermont, à Conventry, sur un site d’enfouissement âgé d’une trentaine d’années comparable à nos dépotoirs québécois, les citoyens ont formé une coopérative de biométhanisation en vue de produire de l’électricité. Deux employés voient à l’entretien de l’usine. Le site d’enfouissement fournit le courant à 11 000 familles, les surplus d’argent sont retournés aux membres de la Coop. Par froids intenses ou chaleurs accablantes, ils nous avouent acheter de l’électricité d’Hydro-Québec.

Puis, nous visitons une ferme de 1300 vaches laitières appartenant à deux frères de souche québécoise. Avec le fumier de leurs vaches et un biodigesteur, ils produisent du biométhane qu’ils transforment en électricité.

Pour se faire, ils ont été subventionnés à 71 % par l’État du Vermont. Ils n’ont plus de factures d’électricité à payer et vendre le surplus d’énergie est payant !

Peut-être suis-je trop sensible ! La visite à la ferme m’a laissé un haut-le-cœur. Les vaches ont perdu leur statut d’animaux nobles de la ferme, elles sont devenues des outils qu’on utilise et qu’on jette après usage. À l’intérieur des bâtiments 365 jours par année, amputées du bout de leur queue, en été, elles sont incapables de chasser les mouches qui les piquent ou les mordent. Avons-nous oublié que la vache nous donne le lait, la viande et le cuir ?

En soirée, nous assistons à deux conférences pertinentes sur le biocarburant issu des algues. Nous avons compris que produire du méthane à partir d’algues est un procédé en étude et cher.

Nous sommes impressionnés. Sous un ciel ensoleillé, en compagnie d’un guide, à South Burlington, nous visitons un parc de 382 panneaux solaires. Nous observons les panneaux solaires rechercher les rayons du soleil.

À Montpelier, nous sommes attendus à la mairie pour le lunch et une conférence. Par la suite, nous visitons l’installation d’une usine de combustion du bois, qui produit de l’eau chaude et chauffe les maisons avoisinantes. C’est spécial !

Une vision spectaculaire, nous poursuivons notre route vers Sheffield, en autobus, nous gravissons la montagne pour y découvrir un parc de 18 éoliennes. Haute de vingt-huit étages, chaque pale fait quarante-cinq mètres de longueur. Silencieuses, ces géantes du vent appartiennent à deux promoteurs et cinq techniciens en assument l’entretien. Dix-huit mille foyers sont alimentés par cette énergie verte et renouvelable.

Chez nos voisins du Sud, dans certains États, les gens qui en ont les moyens s’installent une éolienne ou des panneaux solaires sur leur terrain, dans la cour arrière. Ils se fournissent en électricité et l’État achète le surplus. Ils rentabilisent ainsi leurs investissements.

Au Québec, nous avons Hydro-Québec et, bien entendu, un bon service. Nous pourrions nous installer avec quelques panneaux solaires ou une éolienne et nous affranchir d’Hydro-Québec. Le hic ! Ces installations sont trop onéreuses pour le commun des mortels et ce n’est pas dans la politique d’Hydro-Québec d’acheter les surplus d’électricité des particuliers.

Nous avons réalisé que la fracturation du sol pour aller chercher du gaz de schiste dans les profondeurs de la roche-mère reste superfétatoire !

Kathleen Potvin et Jean-Claude Roy
Saint-Louis-de-Blandford

819 364-7109

Kathleen Potvin

Résidente de Saint-Louis-de-Blandford opposée au gaz de sxhiste

Jean-Claude Roy

Résident de Saint-Louis-de-Blandford opposé au gaz de schiste

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