Accompagné de Serge Fortier, coordonnateur et comité interrégional gaz de la Vallée du Saint-Laurent, le citoyen Alain Guillon en a obtenu l’assurance à la suite de sa courte intervention lors de la période de questions au dernier conseil de ville de Victoriaville.

Comme d’autres municipalités du Québec qui cherchent à se protéger, a précisé le maire Alain Rayes, Victoriaville a entrepris une réflexion – avec son service de l’environnement – sur les moyens à prendre pour « contraindre » l’industrie, faire en sorte que les conditions d’exploitation du gaz de schiste soient si difficiles qu’elle se détournera de son territoire.

Il est impossible, a-t-il dit, que la Ville de Victoriaville confectionne un règlement qui empêcherait l’industrie d’exploiter des puits sur le territoire, en raison de la préséance de la Loi sur les mines.

Toutefois, la Ville pourrait utiliser divers moyens pour décourager les « mégas entreprises de drainer sous nos pieds », a-t-il ajouté. Il a évoqué les questions de nuisances, d’odeur, de bruit. Et la protection de l’eau « 5 étoiles » de Victoriaville.

« On pourrait s’opposer à approvisionner l’industrie en eau dont elle a besoin pour la fragmentation. Et s’opposer aussi au traitement des rejets d’exploitation en construisant une usine à 5 millions ! », a-t-il poursuivi.

M. Rayes a rappelé qu’il avait été celui qui, autour de la table du conseil des maires de la MRC d’Arthabaska, avait initié cette résolution réclamant un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.

Centrale de Gentilly-2

En ce qui concerne le sort de la centrale nucléaire Gentilly-2 à Bécancour, le maire Rayes a admis qu’il ne maîtrisait pas suffisamment le dossier pour répondre au « cri du cœur » du citoyen Olivier Noël.

M. Noël aurait souhaité que Victoriaville prenne position dans ce dossier, évoquant le fait qu’elle est le « berceau du développement durable ».