Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Les femmes syndicalistes défendent l'égalité des genres auprès des Nations Unies

Les femmes représentant les Fédérations syndicales mondiales collaborent actuellement à la promotion de l’égalité des genres et d’un programme en faveur d’un travail décent, lors de la session de la Commission des Nations Unies sur le Statut de la Femme (CSF)

Un financement adapté pour un enseignement public de qualité pour les filles et les femmes est une pierre angulaire des stratégies et des politiques en faveur d’un travail décent dans l’autonomisation des femmes.

La 52ème session de la CSF, dont le principal thème est "Le financement de la promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes", représente une opportunité stratégique afin de développer le programme des syndicats en faveur d’un travail décent pour la conférence d’examen sur le financement pour le développement. Cette conférence aura lieu à Doha fin 2008.

Les délégués ont approuvé Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU, qui a lancé une campagne pour mettre un terme à la violence envers les femmes et les filles d’ici 2015.

Lors d’une réunion précédente, Jan Eastman, Secrétaire générale adjointe de l’IE, avait accueilli les 35 délégués de l’Internationale de l’Education, de l’Internationale des services publics (ISP) et de la Confédération syndicale internationale (CSI) qui seront aux Nations Unies du 25 février au 7 mars. Ensemble, ils représentent plus de 168 millions de travailleurs et 900 syndicats nationaux.

Jan Eastman a signalé que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme fête cette année son 60ème anniversaire. Cette année marque aussi le fait que nous sommes à mi-parcours de la date butoir pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Elle a déclaré qu’il était dès lors grand temps de mettre en pratique, et non plus simplement de prêcher, l’égalité entre les genres et l’éradication de la violence envers les femmes et les filles. Selon elle, il est clair que les OMD ne peuvent être atteints que si l’on consacre davantage d’attention et de ressources à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes.

Jan Eastman a ajouté que l’éducation est cruciale dans l’autonomisation des femmes et des filles. Selon elle, l’accès à l’éducation permet aux femmes et aux filles de devenir des adultes alphabétisées, ce qui multiplie leurs chances sur le marché de l’emploi. Les femmes instruites seraient plus enclines à instruire leurs enfants, à leur offrir une meilleure alimentation ainsi qu’un meilleur accès aux services de santé. L’instruction des femmes aurait également permis de réduire la mortalité maternelle et de diminuer l’incidence du SIDA et du VIH.

Elle a affirmé que les femmes instruites peuvent prendre la place qui leur revient dans la vie économique, sociale et politique de leur communauté et de leur pays, permettant ainsi le développement plutôt que de le freiner. Un financement adapté pour un enseignement public de qualité pour les femmes et les filles est une pierre angulaire des stratégies de travail décent et des politiques pour l’autonomisation des femmes.

Cependant, l’accès à un enseignement public, gratuit et de qualité n’est pas suffisant. Il faut également un accès à des infrastructures sanitaires dans les écoles, à des services de santé, des emplois décents, un salaire égal, un crédit foncier et un environnement durable. Selon Jan Eastman, tous sont des facteurs d’autonomisation des femmes et des filles dans le monde entier.

Voici le message que les délégués syndicaux portent aux gouvernements, aux comités régionaux et aux ONG rassemblés aux Nations Unies. L’IE, l’ISP et la CSI ont publié une déclaration conjointe "Investir dans le travail décent pour les femmes". Elles ont également organisé une table ronde interactive sur ce thème pour le 29 février dans le cadre du programme évènementiel parallèle de l’ONU.

Jan Eastman a affirmé que le programme en faveur d’un travail décent devait être au centre des politiques et des programmes ayant pour but de financer le développement et en particulier l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes.

Elle a déclaré qu’une participation totale de la société civile, y compris les syndicats, est essentielle pour le succès de toute politique. Le financement dans un travail décent par le biais d’un investissement dans l’égalité entre les genres permettra d’établir des liens avec l’éducation, la formation, les aptitudes ainsi que les prestations sociales et la protection sociale.


Source : http://www.ei-ie.org/fr/news

Mots-clés : Communiqués

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...