Devant le refus systématique du MDDEFP de publier ces données de sédiments, la SVP avait due se résigner à placer une demande de révision en urgence auprès de la Commission d’accès à l’information (CAI) en janvier 2014. La SVP y indiquait « J’ai des craintes que la débâcle de la rivière Chaudière dans 90 jours (fin avril début mai 2014) risque, le cas échéant, de remettre en suspension les contaminants accumulés dans les sédiments de la rivière. »
Or, le MDDEFP, dans son communiqué du 2 avril, vient précisément confirmer ce scénario, presque dans les mêmes mots « Des événements climatiques importants, tels que les fortes précipitations et la crue du printemps, peuvent avoir comme impact la remise en suspension des hydrocarbures accumulés dans les sédiments de la rivière.” (http://www.mddep.gouv.qc.ca/infuseur/communique.asp?no=2822)
Le président de la CAI avait reconnu l’urgence d’entendre la cause et acquiescé à la demande de la SVP. « En tenant pour avérés les faits que vous exposez dans votre lettre, je considère que votre demande de révision par préséance présente des circonstances exceptionnelles », écrivait le président de la CAI, le juge administratif Me Jean Chartier. Malheureusement le calendrier chargé de la CAI repousse au 9 juin 2014 cette audience.
La SVP ne s’explique pas plusieurs assertions du MDDEFP. D’abord, comment se fait-il, selon le ministère, que les résultats des échantillons prélevés cet automne ne lui auraient été remis qu’au mois de mars, soit près de six mois plus tard ? Ces échantillons, dont les analyses par un laboratoires ne prennent que 5 jours ouvrables, auraient-ils passé l’hiver au réfrigérateur ? Pourquoi ?
De plus, selon le communiqué « un plan de gestion de la contamination résiduelle de la rivière Chaudière est en élaboration par un comité d’experts au Ministère. Il est prévu que ce dernier soit rendu public en mai 2014, en plus des rapports d’analyses et d’autres informations relatives à l’état de la rivière Chaudière.” La SVP considère que la publication au mois de mai d’un plan et des données, est beaucoup trop tard et ne permet pas aux riverains de se protéger contre la contamination. La SVP craint particulièrement un huilage des champs de culture et de pâturage le long de la rivière.
La SVP, qui demande au MDDEFP les données brutes des laboratoires d’analyse, a préparé une carte des zones inondables afin de prévoir les zones dangereuses pour les citoyens.
La carte des zones inondables de la rivière Chaudière : http://fr.scribd.com/doc/216225751/carte-des-zones-inondables-riv-chaudiere-SVP