Comme le révélait Radio-Canada cette semaine, le budget alloué à la recherche, au développement et à l’innovation agroalimentaire a été amputé de plus de 10 millions $ (environ 90 %) en l’espace de deux ans ! « Encore une fois, les coupes irréfléchies du gouvernement provoquent des effets dévastateurs, mais le gouvernement maintient que ces coupes n’ont aucun effet sur la population. En plus de nuire à la formation et au soutien des agriculteurs d’ici, ces mesures auront des effets profonds et à long terme sur notre santé et sur la préservation de notre environnement », affirme Richard Perron, président du SPGQ.
« Le gouvernement a complètement abdiqué son rôle de gardien de la santé et de la sécurité des Québécois. Même le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, affirme que les compagnies de pesticides sont devenues plus puissantes que le gouvernement. Cette situation et l’aveu du ministre sont extrêmement inquiétants », ajoute M. Perron.
David Heurtel, ministre de l’Environnement, a annoncé la mise en place d’une stratégie de meilleure gestion des pesticides. Cette annonce semble toutefois venir tardivement, car le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ajoutait, en mars dernier, l’herbicide glyphosate à sa liste de cancérigènes probables chez l’humain. Pourtant, l’utilisation de ce pesticide ne cesse d’augmenter au Québec.
« Le SPGQ martèle l’importance de préserver l’expertise du personnel professionnel au sein de la fonction publique. Voici encore un exemple flagrant du rôle crucial que jouent nos membres », conclut Richard Perron. En l’espace d’un an, le nombre d’agronomes membres du SPGQ est passé de 169 en 2014 à 35 actuellement.