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Départ de Michael Sabia de la Caisse de dépôt et placement - « Changer de PDG ne suffit pas : il faut changer de culture » -Vincent Marissal

MONTRÉAL, le 16 janv. 2020 - À quelques semaines du départ de Michael Sabia à la tête de la Caisse de dépôt et placement du Québec, le député de Rosemont et responsable pour Québec solidaire en matière de services publics, Vincent Marissal, s’attend à ce que le futur PDG de la Caisse pose des gestes forts pour garantir plus d’éthique dans la rémunération et les placements de l’institution.

« L’ère Sabia tire à sa fin et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’heure est au changement. La Caisse de dépôt semble souvent oublier qu’elle est une institution publique qui gère des fonds publics, pas une banque privée qui peut investir où bon lui semble et octroyer des primes de toutes sortes à ses dirigeants derrière des portes closes. Changer de PDG ne suffit pas : la Caisse doit carrément changer de culture », fait valoir M. Marissal.

Pour le député de Rosemont, qui rappelle qu’en 2018, Michael Sabia a touché une rémunération globale de 3,87 millions $, soit l’équivalent d’environ 90 fois le revenu moyen des Québécois, qui avoisine les 42 000 $, la priorité du gouvernement de la CAQ doit être de limiter le salaire de ses hauts dirigeants, par exemple en instaurant un ratio de 1 pour 10 entre le plus bas et le plus haut salarié de l’organisation afin de limiter les abus aux dépens de l’argent des contribuables.

« Il faut éviter à tout prix de revivre ce qui s’est passé à Investissement Québec avec la nomination d’un ami du ministre Fitzgibbon, qui a vu sa rémunération globale augmenter significativement par rapport à son prédécesseur. Le changement de direction à la Caisse de dépôt est l’occasion pour le gouvernement Legault de montrer qu’il a le courage de mettre fin au bar ouvert dans la rémunération des hauts dirigeants du secteur public et parapublic, qui s’octroient des primes faramineuses », ajoute-t-il.

Des placements éthiques

La Caisse de dépôt doit également faire son entrée au 21e siècle et désinvestir rapidement des secteurs non éthiques et des paradis fiscaux, estime le député solidaire.

« Quand un mandataire public se fait confier la responsabilité de gérer le bas de laine des Québécois, la moindre des choses, c’est que ses agissements soient exemplaires. C’est inadmissible qu’en 2020, la Caisse possède encore des placements dans les secteurs du tabac et des hydrocarbures, qu’elle finance des projets qui violent les droits humains ou qu’elle place notre argent dans des paradis fiscaux. Les investissements de notre bas de laine collectif doivent être à l’image des valeurs québécoises et rimer avec normes environnementales strictes, respect des droits humains et solidarité sociale », fait valoir M. Marissal.

En 2020, Québec solidaire jouera le rôle de chien de garde de la Caisse de dépôt et placement, assure le député de Rosemont. Quatre volets seront dans la mire des solidaires :

1- La rémunération des dirigeants

2- La transparence

3- Les paradis fiscaux

4- Les placements dans des secteurs non-éthiques.

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