Édition du 30 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Féminisme

Extrait du document du congrès d’orientation de la Fédération des femmes du Québec

La FFQ comme agente de changement

La FFQ tiendra son congrès d’orientation du 27 au 29 mars prochain sous le thème "Résister, construire, transformer". Un document de travail est mis à la disposition des militantes en préparation de ce congrès. Presse-toi à gauche publie la deuxième section de ce document Intitulé La FFQ comme agent de changement. En voici l’intégralité.

Hier comme aujourd’hui, la FFQ agit comme agente de transformation sociale pour que les femmes puissent vivre et s’épanouir en toute liberté, justice et égalité. Selon les époques et les enjeux, les approches et les priorités de la FFQ ont changé.

Par exemple, en 1992, à la suite du Forum pour un Québec féminin pluriel, la FFQ a adopté une approche qui l’a conduite à intervenir sur les enjeux touchant l’appauvrissement des femmes et à coordonner l’action collective d’une bonne partie du mouvement féministe dans cette lutte. C’est ainsi qu’elle lancera la marche Du pain et des roses et mettra sur pied la Coalition nationale des femmes contre la pauvreté (aujourd’hui la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes).
En 2003, lors de son congrès d’orientation, sous l’influence de la solidarité internationale liée à la Marche mondiale des femmes, la FFQ a affiché plus clairement ses couleurs critiques en adoptant une déclaration de principes qui s’énonce ainsi :

À l’intérieur du mouvement des femmes, la FFQ s’inscrit dans le courant qui s’attaque aux systèmes d’oppression ou de domination que sont le patriarcat, le capitalisme, le racisme, l’impérialisme et l’hétéro-sexisme qui marginalisent et exploitent les femmes aux plans social, économique, culturel, politique et religieux, à l’échelle québécoise, canadienne et internationale.

C’est également à ce moment que l’approche intersectionnelle a été formalisée, même si on n’utilisait pas encore ce mot à l’époque. Le travail de la FFQ s’est orienté principalement autour de la lutte à la pauvreté, de la violence envers les femmes, des différentes formes de discrimination et de la mondialisation, soit des effets des systèmes d’oppression.

La présente section propose à la FFQ une vision et une approche pour l’époque actuelle. Elle tente de répondre à la question suivante : quelles approches permettent à la FFQ de mieux contribuer à la transformation sociale en 2015 ? Le CA s’est inspiré de ses propres expériences des dernières années, celle de la vie interne de la FFQ et des travaux des États généraux.

Un contexte politique compliqué

Les femmes, les féministes et les groupes de femmes font face à des défis majeurs, car le pouvoir en place résiste de plus en plus aux changements qu’elles proposent. Plus encore, la FFQ est devant un agenda politique et économique, tant au Québec qu’au Canada et ailleurs dans le monde, qui non seulement freine les améliorations aux conditions de vie des femmes, mais contribue à les effriter.

Avec le démantèlement des programmes sociaux, des services publics et de la politique familiale, nous assistons au désengagement de l’État envers le droit des femmes à l’égalité. Force est de constater que la vie des femmes a empiré au cours des dernières années, malgré les avancées majeures qui avaient été faites. La promotion par les gouvernements d’une économie mondialisée, à la fois capitaliste, patriarcale et coloniale, conduit à la répression grandissante des groupes qui protestent contre les injustices et à la marginalisation accrue des femmes fragilisées par ces injustices. Pensons aux femmes itinérantes, à l’emprisonnement des femmes pour des crimes liées à la pauvreté, aux travailleuses au bas de l’échelle qui vivent beaucoup de précarité, aux femmes racisées qui sont discriminées sur le marché du travail, aux femmes vivant avec un handicap ou en perte d’autonomie qui subissent les coupes dans les soins.

L’État est censé garantir les droits des femmes en tant qu’institution signataire des conventions, déclarations et pactes internationaux. Mais force est de constater qu’il est lui-même porteur d’injustice. C’est ce que disent les femmes racisées, les femmes autochtones et les femmes dans l’industrie du sexe depuis des années. Aujourd’hui, ce sentiment est de plus en plus partagé par d’autres pans du mouvement car, dans sa phase actuelle, l’État n’assume pas, ou peu, ses responsabilités en matière de droits.

À bien des égards, les États appliquent une logique selon laquelle il appartient à chaque femme, individuellement, de veiller au respect de ses droits. Ils ne font pas le lien entre services publics, filet social et droits des femmes. La question du genre continue d’être absente des politiques de l’État malgré des années passées à revendiquer une analyse de leurs impacts sur les femmes, Par exemple, la Ministre qui a annoncé la fin de l’universalité du programme des services de garde avoue ne pas avoir pensé à se questionner sur les impacts d’une telle décision sur les femmes. Ensuite, les femmes paient le prix de cette absence de questionnement.

Un changement d’approche à la FFQ ?

Historiquement, la FFQ a fondé son approche sur l’affirmation que les droits des femmes sont des droits humains. Dans cette perspective, l’État, en tant que garant des droits, est censé faire respecter les droits des femmes. C’est pourquoi la société civile, par ses revendications, s’adresse à l’État pour lui demander d’utiliser son pouvoir pour faire avancer les droits. C’est en pensant à cette approche que les membres ont adopté une plateforme politique qui énumère les droits des femmes. C’est également pourquoi la FFQ oriente l’essentiel de son travail autour du rôle de l’État.

Aujourd’hui, cette approche paraît insuffisante devant l’ampleur des attaques menées par les États eux-mêmes. À la place d’être un acteur relativement neutre qui gère les intérêts conflictuels entre les citoyen.nes et les entreprises (et autres acteurs), l’État s’est montré un meilleur ami des entreprises et de l’élite que de la majorité des femmes.

Que doit-on faire lorsque les gouvernements et les parlements qui sont censés protéger et faire respecter les droits des femmes refusent de jouer leur rôle ?

Non seulement les États semblent faire abstraction des droits, mais les droits ne nous permettent pas vraiment de mettre fin aux systèmes d’oppression qui causent les injustices. Si une entreprise tolère le harcèlement sexuel, c’est l’entreprise qui est fautive. Mais en même temps, nous savons que cette entreprise n’est pas seule à tolérer le harcèlement sexuel. C’est pourquoi nous ne pouvons parler uniquement de droits individuels : en ne regardant que les droits, nous avons tendance à voir les problèmes d’une façon isolée plutôt que la manifestation d’un problème structurel. Nous ignorons alors l’oppression.

L’expérience de la FFQ témoigne du fait que l’atteinte aux droits des femmes est le résultat d’un ensemble de systèmes d’oppression (patriarcat, capitalisme, racisme, colonialisme, hétérosexisme, capacitisme) et non un accident de parcours.

Il ne suffit pas de dénoncer les moments où l’on porte atteinte aux droits des femmes. Il faut transformer les systèmes qui portent atteinte à leurs droits. Dans ce contexte, le CA suggère d’affirmer plus activement une vision globale du projet féministe de société à construire.

Proposition

Le conseil d’administration propose : 1. Que la FFQ assoie dorénavant son travail sur deux pôles, soit :
a. la volonté d’éliminer le patriarcat et tous les autres systèmes d’oppression ou de domination avec lesquels il est imbriqué, comme le capitalisme, le racisme, l’impérialisme, l’hétéro-sexisme, le colonialisme et le capacitisme, qui fonctionnent ensemble pour marginaliser et exploiter les femmes aux plans social, économique, culturel, politique et religieux ;

b. la volonté de réaliser un projet féministe de société fondé sur la liberté, l’égalité, la justice, la solidarité et la paix.

Dans cette nouvelle perspective, la revendication de droits devient un outil parmi d’autres pour faire valoir notre projet féministe de société. Si les membres adoptent ce changement, il y aurait un travail à faire pour actualiser la plateforme politique de la FFQ.

Élargir les sphères d’action et de stratégies

Ce projet collectif exige d’investir un plus vaste éventail de sphères d’action. On a beaucoup mis l’accent sur les éléments visibles que sont les structures et les législations. Or les normes, les croyances et les idéologies constituent un pouvoir invisible qui crée une hiérarchie dans les rapports sociaux. Elles orientent la société et déterminent ce qui est socialement acceptable. Elles façonnent les attitudes des personnes, les pratiques et les règles dans les familles, les entreprises, les associations, les médias et l’État. Elles participent ainsi à la construction et à la reproduction des systèmes d’oppression. Le défi est de savoir comment y résister, les déconstruire et les transformer. C’est ce défi qui se pose à la FFQ.
De plus, ces normes et croyances se présentent souvent comme naturelles, normales, et il est donc difficile de les remettre en question. Mais elles sont toujours le résultat de l’action humaine et non de la nature. Pensons à l’idée bien répandue que les femmes sont faites pour être mères. Cette idée repose sur la capacité biologique des femmes à enfanter, mais c’est la société qui en fait un destin nécessaire pour les femmes, une condition de leur épanouissement. La création de nouvelles idées et normes, ainsi que la résistance à celles qui existent déjà, font donc partie des luttes de la FFQ.

On élargirait l’approche de la FFQ à l’ensemble des lieux où les oppressions s’expriment. Ainsi, la revendication auprès de l’État deviendrait un moyen parmi un ensemble de moyens à utiliser pour faire valoir le projet de société.

Par ailleurs, dans le contexte où il faut être particulièrement rusé devant les pouvoirs établis, il y a lieu d’officialiser une pratique longtemps intégrée au sein de la FFQ. Cette pratique s’appuie sur l’idée qu’il faille recourir à une diversité de tactiques et de stratégies pour faire avancer le projet féministe de société. Dans cet esprit, la FFQ doit élaborer ses stratégies d’action selon les contextes, les conjonctures et les forces en présence. Parfois, il suffit de rédiger un mémoire, mais plus souvent qu’autrement, il faut prévoir un ensemble de moyens de mobilisation y compris des moyens qui vont à contre-sens. Déjà, en 2003, les membres adoptaient une proposition à l’effet que le recours à de la désobéissance civile était un moyen d’action légitime. Aujourd’hui il s’agit d’ajouter la communication politique et l’action directe à notre boîte à outils.

Propositions

Le conseil d’administration propose : 2. Que la FFQ élargisse sa sphère d’action aux normes, croyances, idéologies et pratiques de tous les acteurs de la société.

3. Que la stratégie d’action de la FFQ puise dans un ensemble de moyens incluant la mobilisation et l’action collective (action légale, désobéissance civile, action directe), l’analyse, les débats, la recherche, la formation et l’éducation, la communication politique, la formulation et la réalisation d’alternatives, etc.

La solidarité féministe

Par la diversité de ses membres, la FFQ est le lieu par excellence pour développer une solidarité profonde entre les femmes. Le projet de société endossé par la FFQ repose sur la création d’une solidarité féministe qui reconnaît et prend en compte l’injustice associée au fait que les femmes occupent des places différentes dans la hiérarchie sociale (plus on monte, plus les femmes sont blanches, francophones et scolarisées, plus on descend, plus on trouve des femmes racisées, allophones et de classe populaire et en situation de handicap).

Le changement social est un projet complexe. Les stratégies pour le produire ou l’influencer ciblent non seulement la société, mais aussi nos propres visions et pratiques. Il faut s’engager dans un questionnement des rapports de pouvoir structurels et individuels qui affectent la participation des femmes. Il faut aussi reconnaître que la FFQ est traversée par ces mêmes rapports sociaux inégalitaires qui sont présents dans la société.

En fait, la solidarité remet en question l’idée même d’une hiérarchie sociale. La solidarité réside alors dans le refus de la domination de qui que ce soit. La FFQ doit être un espace où les expériences diversifiées de toutes les femmes pourront influencer la résistance, la solidarité et les alternatives féministes à construire.

Il nous apparaît central que, parmi ses modes d’action, la FFQ assure des changements tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du mouvement féministe et de la FFQ. En effet, il ne sera possible de mettre en place notre projet de société que si nous créons nous-mêmes des espaces pour expérimenter la justice et l’égalité pour toutes.

Proposition

Le conseil d’administration propose : 4. Que les membres travaillent à faire en sorte que la FFQ devienne un espace de militance exempt de domination.

Pour une approche intersectionelle

L’intersectionnalité s’intéresse à la réalité vécue par chacune d’entre nous alors que les oppressions nous affectent toutes à différents égards. Illustrons avec des exemples de différentes expériences des femmes sur le marché du travail.

Je rencontre des obstacles différents pour entrer sur le marché du travail si je suis une femme blanche ayant une formation de coiffeuse ou si je suis une femme blanche qui est allée, comme toute sa famille, à l’université.

Mon parcours sur le marché du travail est différent si je suis noire et scolarisée ou si je suis blanche et scolarisée.

Le marché du travail m’accueille différemment si j’ai recours au langage des signes ou si je parle le français.

Je monte plus facilement dans la hiérarchie d’une entreprise si je suis perçue comme conforme aux standards de la beauté féminine.

Nous appartenons toujours à plusieurs catégories sociales, dominantes ou marginalisées, visibles ou non, qui affectent nos chances et l’étendue de nos choix. L’intersectionnalité permet de voir que les femmes vivent des expériences différentes selon leur position dans la hiérarchie sociale.

Mais l’intersectionnalité permet tout autant d’analyser comment, au plan collectif, les systèmes d’oppression interagissent ensemble pour créer des injustices systémiques. Prenons encore le marché du travail.

La société nous dit que celles et ceux qui méritent le plus leur emploi sont celles et ceux qui ont travaillé le plus fort.

Comment expliquer alors que malgré le taux de scolarisation plus élevé des femmes, elles sont moins nombreuses au haut de la hiérarchie du pouvoir et des entreprises ?

Comment expliquer alors que plus on monte dans les sphères du pouvoir et de la richesse, plus il y a d’hommes blancs ? Et que plus on descend dans la hiérarchie du pouvoir et de la richesse, plus il y a de femmes racisées ?

Comment expliquer la difficulté pour des femmes diplômées d’obtenir des emplois dans des secteurs à majorité masculine ?

Comment expliquer les ghettos de travail pour les femmes migrantes, malgré leur haut taux de scolarisation ?

Le patriarcat est combiné avec le racisme, le capitalisme, le colonialisme, l’âgisme, l’hétérosexisme et le capacitisme. Si l’on veut que toutes les femmes aient les mêmes possibilités, il faut pouvoir faire le tour de toutes les causes de leur oppression. Cette réflexion sur l’interaction entre les systèmes qui oppriment les femmes a été développée, dans les années ’80, par des féministes noires aux États-Unis. Elles sont les pionnières de la réflexion sur l’intersection des différents systèmes d’oppression.

Ailleurs aussi on s’est mis à analyser le lien entre les systèmes d’oppression et leurs impacts sur les femmes. C’est le cas des femmes autochtones au Canada qui font la critique des systèmes coloniaux et patriarcaux. C’est le cas des femmes musulmanes qui font la critique de l’impérialisme américain et du patriarcat culturel pour reformuler leur place dans la religion. C’est le cas des lesbiennes qui voient un lien entre l’hétérosexisme et le patriarcat et d’autres systèmes d’oppression. C’est enfin le cas des féministes québécoises francophones qui ont bâti un mouvement de lutte contre le patriarcat qui se situe à gauche : elles dénoncent notamment l’alliance du capitalisme et du patriarcat qui crée la pauvreté chez les femmes.

Avant d’intégrer l’intersectionnalité, la FFQ a travaillé avec l’idée que les discriminations s’additionnaient pour devenir une double ou une triple discrimination chez les femmes. Or les femmes ne vivent pas les discriminations comme une addition, mais bien comme une réalité globale. Les formes d’oppression ne sont pas vécues de la même manière par toutes, avec la même force et les mêmes conséquences. Les systèmes interagissent, s’imbriquent et se construisent ensemble, ils ne sont pas indépendants les uns des autres. L’oppression et la domination ne se mesurent pas, ne se quantifient pas.

La discrimination s’additionne

Cette addition donne l’impression qu’une personne vit trois vies séparées qui s’empilent.

L’intersection des oppressions

La rencontre entre deux systèmes, par exemple capacitisme et patriarcat, produit une nouvelle couleur : c’est une expérience différente de celles où on vit seulement le capacitisme ou seulement le patriarcat.

L’analyse par le croisement des oppressions s’avère donc plus fertile que celle qui les additionne.

Proposition

Le conseil d’administration propose : 5. Que la FFQ adopte l’approche intersectionnelle comme outil d’analyse et comme perspective nourrissant ses pratiques et ses prises de position.

Les alliances

Depuis longtemps, la FFQ développe des alliances avec des femmes non-membres et des mouvements sociaux. La Marche mondiale des femmes en est un exemple majeur. La participation de la FFQ aux Forums sociaux ou à la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics va également dans ce sens.

Il y a lieu de revoir nos alliances à la lumière de la nouvelle approche de la FFQ qui mettrait de l’avant une perspective intersectionnelle de résistance et de transformation des systèmes d’oppression en vue de la création d’un projet de société sans domination.

La question que l’on pose est : avec quelles femmes, quelles communautés et quels mouvements sociaux faut-il s’allier en priorité, étant donné nos ressources limitées, pour faire avancer un projet de société sans domination ?

Une alliance solidaire impose de revoir nos méthodes et nos actions avec l’objectif de reconnaître et aussi de déconstruire les schèmes de pouvoir. Dans cette perspective, il est important de mettre de l’avant l’expérience des femmes les plus marginalisées de la société, dans nos analyses comme dans nos actions : car ces expériences permettent de faire apparaître l’articulation complexe des rapports sociaux de pouvoir, et surtout de les questionner et de les transformer. Ces enjeux nous concernent toutes : les prendre comme points d’ancrage permet de penser nos résistances de manière inclusive et solidaire.

En 2004, la FFQ a signé un protocole de solidarité avec Femmes autochtones du Québec. Ces dernières années, la collaboration s’est accrue et elle est aujourd’hui au cœur du travail de la FFQ. Une relation de confiance s’installe. La FFQ reconnaît également que la colonisation est un processus toujours en cours et que cela affecte profondément la vie des femmes autochtones.

Proposition

Dans ce contexte, le conseil d’administration propose : 6. Que la FFQ poursuive son engagement et nourrisse son alliance avec les femmes autochtones à travers son entente avec Femmes autochtones du Québec et que, par conséquent, la FFQ cherche à intégrer des pratiques visant à éliminer les attitudes, les pratiques et les prises de position racistes et coloniales.

Le projet de société que la FFQ désire ne deviendra possible que si nous pouvons créer des alliances afin de développer des rapports de force différents permettant à la société de surmonter les obstacles. Nous pouvons créer des alliances pour développer de tels rapports de force et surmonter les obstacles. Dans cette perspective, la FFQ doit bâtir des alliances avec des mouvements sociaux qui portent et partagent des perspectives similaires, par exemple les mouvements écologistes, autochtones, syndicaux, étudiants, antiracistes, anticapitalistes, queers, etc. Il s’agit non seulement de mener des luttes communes sur les perspectives partagées, mais aussi de susciter l’appui de ces mouvements aux perspectives féministes.

Proposition

Ainsi, le conseil d’administration propose : 7. Que la FFQ accorde la priorité, selon ses énergies et ressources, aux alliances qui permettront le développement d’un projet féministe de société sans domination. Que la FFQ identifie en priorité les groupes et coalitions qui se préoccupent de l’égalité et de la justice entre les femmes et les hommes, entre les femmes et entre les peuples.

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