’’ La stratégie de développement met de l’avant en priorité l’énergie renouvelable, la forêt, le tourisme et l’agroalimentaire. Ces activités nécessitent des écosystèmes en santé. Comment ces axes de développement sont-ils conciliables avec les projets extractifs majeurs actuellement en cours ? ’’ se demande Maude Prud’homme, porte-parole de Tache d’huile.
Juste avant les élections, Pascal Bérubé, député de Matane disait : ’’On ne peut mettre en danger la santé publique et notre environnement par l’entremise de notre eau. Je suis intraitable sur ces questions. Une expérimentation de ces projets par fracturation est très risquée sur le plan environnemental et non rentable pour les Québécois ’’ . Y a t’il des gens qui tiendront parole dans ce gouvernement ? ’’ demande Michel Goudreau, d’Éco-Vigilance.
’’ Mme Marois annonçait l’exploitation du pétrole avant même une étude environnementale, socio-économique, avant la tenue de consultations par le BAPE, et même avant la cartographie, toujours inexistante, des eaux souterraines. Rien n’empêche actuellement les travaux d’exploration d’aller de l’avant, avec l’appui du gouvernement. Le principe de précaution et la protection de l’eau potable exigent pourtant la suspension des travaux ! ’’ insiste Maude Prud’homme. ’’Voir grand c’est bien : on en a besoin, mais il faut aussi voir loin ...’’ ajoute-telle.
Tache d’huile est une alliance de gaspésien-ne-s de longue date et de néo-gaspésien-ne-s, ainsi que de jeunes et moins jeunes provenant de l’ensemble de la Gaspésie et qui ont à coeur le respect des écosystèmes et des communautés de la péninsule. Tache d’huile est solidaire des organisations similaires dans le Golfe, aux Îles-de-la-Madeleine et à Anticosti.