Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le vote des femmes, un enjeu dans les élections américaines en 2012

Introduction,

Ces dernières semaines la présence des femmes a tout à coup surgi dans les enjeux électoraux aux Etats-Unis. Divers moments de l’actualité ont mis en lumière l’importance de cet électorat et la singularité de ses liens avec les politiques publiques. Comme elles représentent 53% du corps électoral, s’assurer de leur appui est vital pour les deux partis et leurs candidats.

Comme on s’en doute leurs approches sont opposées et l’histoire de leur rapports avec elles diffèrent plus que sensiblement. Les mots « guerre contre les femmes » ont été employés par beaucoup et les deux partis les ont lancés dans le débat public à l’encontre les uns des autres. Mais cette « guerre » est surtout attribuée aux Républicains qui ont tout le mal du monde à s’en détacher. Pourtant c’est crucial pour leur victoire.

Un électorat important,

Et singulier. Non seulement le nombre de femmes en capacité de voter dépasse-t-il celui des hommes mais elles ont leur propre comportement électoral. Bien sûr il ne s’agit pas d’un bloc uniforme. Comme tous les autres segments de la société on y trouve une diversité importante : pauvres et riches, blanches et de couleur, des immigrantes, de diverses religions, travailleuses, chômeuses et femmes au foyer, mariées ou célibataires, progressistes et plus conservatrices, etc. etc.

Pourtant au fil des ans elles ont voté en majorité, avec constance pour les candidats démocrates, particulièrement depuis les années quatre-vingt. L’écart s’est maintenu entre 10 et 17% par rapport aux hommes. Le Président Obama jouit en ce moment d’une avance de 19% sur son adversaire Mitt Romney selon un sondage, 7 selon un autre. Et les femmes ont persisté à lui accordé leur appui tout au cours de son mandat passant de 72% en 2009 à 56% en avril 2012. Pendant ce temps, seulement 64% des hommes lui faisaient confiance en 2009 et ils ne sont plus que 43% en ce moment.

Ce sont les positions des deux partis quant aux politiques sociales qui expliquent ce comportement électoral. Les femmes sont attachées à ceux et celles des politicienNEs qui proposent les politiques sociales les plus généreuses et une politique extérieure moins militariste. Et ce sont les célibataires et les travailleuses qui soutiennent le plus ces positions. Ceci explique, par exemple l’élargissement de l’écart des appuis en faveur des Démocrates depuis la prise du pouvoir par R. Reagan et l’introduction des politiques conservatrices. Même si ces politiques conservatrices ont été suivies par les deux administrations démocrates de W. Clinton elles ne semblent pas avoir beaucoup ébranlé la faveur féminine à l’endroit du parti. Une étude à montré que l’écart entre les hommes et les femmes s’agrandit toujours en faveur des Démocrates lorsque le climat politique tourne au conservatisme et que l’économie se détériore. Le nombre de femmes célibataires vulnérables touchées par les crises augmente durant ces périodes.

Les événements bousculant,

Deux événements sont venus jeter une lumière crue sur les positions des deux partis, sur deux aspects fondamentaux de la vie intime et de citoyennes des femmes : la possibilité de contrôler leur vie sexuelle et reproductive et l’effet de la crise financière sur leur autonomie financière. Plusieurs estiment que cette problématique du droit des femmes à contrôler leur vie sexuelle, et celle du mariage des personnes de même sexe est cruciale dans cette élection.

1- contrôler la sexualité et donc les femmes,

Les candidats à la candidature républicaine ont lancé une véritable attaque frontale contre les femmes. En février dernier une disposition de la nouvelle loi sur l’assurance maladie, appelée dérisoirement Obama Care, obligeait tous les employeur-euses offrant un plan d’assurance à leurs employéEs, à y introduire l’option des contraceptifs gratuits. Beaucoup de plans le font déjà. Mais il y a eu un tollé et une bataille rangée du côté des évêques catholiques contre cette disposition. L’Église catholique possède des hôpitaux, des collèges, universités et des organisations de services sociaux qui emploient du personnel selon leurs compétences, pas selon leur religion même si beaucoup de catholiques s’y retrouvent. Et ces institutions offrent des plans d’assurance médicale. Certains comprennent déjà l’offre de contraceptifs. Mais devant cette obligation, la hiérarchie catholique a crié au viol de la liberté de conscience donc du deuxième amendement de la constitution.

Les candidats républicains ont sauté sur l’affaire et endossé cette interprétation de la loi comme un viol de la liberté de conscience. Comme si refuser aux travailleuses un choix ne violait pas leur propre liberté. En plus, ces institutions vivent en grande partie de subsides gouvernementaux qui leur sont versés pour les services et soins à des populations pauvres dont elles prennent la charge. Les évêques sont allés, dans une lettre pastorale à tous les fidèles, jusqu’à annoncer qu’ils en passeraient par la désobéissance civile : ils ne se conformeraient pas à la régulation. Ce qui fait dire à certains que la curie cherche le beurre et l’argent du beurre.

Une jeune femme a été appelée à témoigner à ce sujet devant une commission sénatoriale. Le haut-parleur de la droite républicaine, Rush Limbaugh qui sévit sur une radio, est alors tombé dans une de ses pires diatribes allant jusqu’à dire que puisque cette personne défendait l’idée que l’argent commun paye pour sa contraception, il voulait, comme contributeur à sa protection, avoir accès à ce pour quoi il payait donc à des vidéos des ébats amoureux de cette jeune personne. Cela a soulevé une protestation telle qu’il a fini par mollement se rétracter, mais se rétracter quand même :" Money talks" : beaucoup de ses commanditaires lui retiraient leur appui.

Le Président a tricoté une manœuvre qui permet aux femmes qui le veulent, d’avoir accès aux contraceptifs gratuitement sans que les propriétaires d’entreprises qui ne veulent pas les rendre accessibles pour des raisons de conscience, ne soient pas obligés de le faire.

Ce n’était en fait qu’une goutte d’eau sale dans une coupe qui en contient déjà beaucoup. Les attaques de la droite républicaine sur ce front se sont accélérées depuis novembre 2010. Lors de cette élection de mi-mandat, beaucoup d’État ont basculé dans ce camp. Souvent les républicainEs y ont gagné tous les niveaux de pouvoir : gouverneurs, sénats et chambres des représentantEs. Dans d’autres cas, un ou l’autre des niveaux leur a échappé mais ils se sont renforcé.

Or, dans ces États, les propositions de lois portant sur les questions de reproduction et de comportement sexuel se sont multiplié. De même que d’autres types d’attaques directes ou indirectes. En Ohio, au Mississipi, en Oklahoma et ailleurs, une loi pour interdire tout avortement après que le cœur du fœtus soit audible par échographie a été introduite. Donc, toute femme voulant avoir accès à un avortement en début de grossesse devrait se soumettre à un examen par ultra son, dans certains cas endovaginal, (qu’elle doit payer dans la plupart des cas). En Ohio, une sénatrice, Nina Turner, a présenté, en réponse à cette attaque, une proposition de loi stipulant que tout homme qui voudrait avoir accès à une médication pour des problèmes de disfonctionnement érectile, tel Viagra, devrait 1-présenter un affidavit de sa partenaire attestant de son impuissance, 2-rencontrer unE thérapeute sexuelLE reconnuE par l’État, 3- subir un examen complet de sa résistance au stress pour démontrer qu’il est apte aux activités sexuelles et 4- revoir son médecin tous les 90 jours pour que sa condition cardiaque soit évaluée….. !

Depuis des années, des pressions sont exercées par la droite religieuse, largement liée au parti républicain, sur l’énorme organisation sans but lucratif Planned Parenthood qui dispense, depuis 90 ans, des services et des soins aux femmes et aux familles en matières de planification familiale, de dépistage des maladies transmises sexuellement, de dépistage et traitement des cancers etc. 90% de ses interventions (tests, soins et enseignements) sont au niveau de la prévention. Elle participe aux activités de défense des droits en matière de santé reproductive. Une bonne partie de sa clientèle, partout dans le pays, sont des femmes pauvres, sans assurance maladie et vivant souvent loin des centres où elles pourraient trouver ces services. L’organisation vit de fonds privés et des paiements fournis par Medicaid et Medicare pour les interventions médicales accomplies auprès des personnes pauvres.

Elle à dû faire face à toutes sortes d’accusations. Ces dernières années elle a dû dépenser fonds et énergie pour se défendre en cours ou sur la place publique. La dernière attaque est survenue cette année alors qu’un de ses plus importants contributeur, Komen Foundation, dont la présidente Mme Karen Handel, ancienne secrétaire de l’État de Georgie qui y avait, en 2010, fait campagne au poste de gouverneurE avec une plate-forme anti-Planned Parenthood, a annoncé qu’il lui retirait son appui financier. C’était mettre Planned Parenthood en état de quasi faillite mais surtout, on lui retirait les moyens d’offrir le dépistage du cancer du sein aux femmes à faible revenu. La riposte à cette attaque à été telle qu’elle a préféré démissionner de son poste et s’est pourfendue en excuses. Le financement a finalement été rétabli. Le gouverneur Perry du Texas, (ex-candidat à la candidature républicaine) a de son côté, introduit une législation pour que Planned Parenthood ne soit plus remboursée par le programme de Medicaid pour la santé des femmes pauvres dans son État. Ceci est contraire à la loi fédérale mais….Que 130,000 femmes qui bénéficient de ces services gratuitement en soient privées n’entre pas non plus en ligne de compte.

D’autres législations ont été présentées qui introduisent un maximum d’embuches pour l’accès à l’avortement. Elles peuvent être dirigées directement vers les femmes où vers les cliniques qui offrent ces services : plus de règlementations, d’obligations à respecter et prouver etc. etc. Pourtant les entreprises, particulièrement celles du secteur de la finance, n’ont pas à être régulées….En Californie, les RépublicainEs se sont opposéEs à une législation qui introduisait une assistance matérielle et médicale aux femmes pauvres pour qui lors d’une première grossesse aucune protection n’existe jusqu’au troisième trimestre. L’administration californienne étant majoritairement démocrate, la loi a tout de même été adoptée. Mais les arguments invoqués par les RépublicainEs dans ce débat sont éclairant sur ce qui se joue dans ce pays en ce moment. Ex. « pourquoi ne travaillons-nous pas à une législation qui leur (les femmes enceintes) apprennent à se sortir de leur situation (de pauvreté) au lieu de leur dire que le gouvernement va résoudre tous leurs problèmes ». Derrière cela se cache l’opposition des opposantEs à ce que les fonds aillent surtout à des femmes de couleur célibataires parce que les grossesses se sont multipliées dans ce groupe. Même si l’augmentation des grossesses est généralisée en Californie.

Au Texas encore, une loi est en discussion pour étendre au fœtus la protection de la loi en cas de meurtre de la mère ou d’assaut contre elle. Tiens, tiens, nos bonNEs conservateurs-trices d’ici ont fait école ou se sont inspiréEs là-bas. Je vous en laisse juge.

Ce sont toutes ces attaques qui ont fait surgir l’expression : guerre contre les femmes. C’est une guerre pour poursuivre la domination patriarcale et son code monogame sur les femmes, les homosexuelLEs et donc sur les structures sociales. Car pour faire bonne mesure, le mariage entre conjointEs de même sexe est toujours combattu dans les législatures, malgré des avancées pourtant toujours fragiles. Les conservateurs-trices y compris la hiérarchie catholique veulent toujours imposer l’abstinence avant le mariage hétérosexuel où la vie sexuelle n’a pour seul objectif que la conception sans entraves.

2- Situation financière des femmes,

Accusés de mener la guerre aux femmes sur le terrain moral les RépublicainEs ont été acculéEs à se défendre. Leur candidat non officiel à la présidence a alors rétorqué que la mauvaise gestion de la crise par le président Obama avait poussé plus de femmes que d’hommes au chômage. 92% des emplois perdus l’auraient été par les femmes. Pour lui, la guerre contre les femmes se situait donc là.

En fait, elles ont été moins touchées dans un premier temps puisqu’elles sont majoritaires dans les emplois de service qui ont été préservés à ce moment-là. Par contre, depuis 2009, les coupures dans les services des États les ont durement touchées : ce sont des institutrices, des infirmières, des employées de bureau qui se sont retrouvées au chômage surtout dans les États contrôlés par les Républicains. Au total, ce seraient au moins 300,000 femmes qui auraient perdu leur emploi depuis ce qu’on appelle « la reprise économique ». Il est peu probable que cette approche permette à Mitt Romney de gagner plus de faveur de la part des femmes.

La pauvreté s’est lourdement installée aux Etats-Unis avec la récession. On reconnait que 46 millions de personnes sont maintenant dans la pauvreté et 20 millions d’entre elles sont dans un état de grande pauvreté. Elles doivent compter sur un programme d’aide à la nutrition pour éviter la faim. Beaucoup sont des travailleurs-euses pauvres. On calcule aussi qu’un quart des femmes latino-américaines et afro-américaines composent les rangs des pauvres. Mais ce sont les mères cheffes de famille qui ont le sort le plus difficile : 40% d’entre elles vivent dans la pauvreté. 50% des femmes célibataires n’ont que 25,000$ de revenu annuel, ce qui est insuffisant pour vivre décemment aux Etats-Unis. 60% des femmes de 65 ans et plus vivent aussi dans l’insécurité financière. Une recherche démontre aussi que pour les ménages de 65 ans et plus, 76% des hispaniques, 74% des afro-américainEs, et 65% des asiatiques n’ont pas assez de revenus pour suffire à leurs besoins de base.

Ces chiffres sont déjà atterrants mais il faut y ajouter les coupures dans les aides et services qui viennent alourdir le sort de toutes ces personnes dont les enfants. C’est sous la deuxième administration Clinton que l’opération de révision des politiques sociales a débuté. Des profondes modifications ont été apportées à l’aide sociale de telle sorte que beaucoup de personnes n’y ont plus eu droit, dont beaucoup de mères seules. Pour ceux et celles qui pouvaient toujours en bénéficier, les montants ont été revus à la baisse, jusqu’à ne se situer qu’à 30% du seuil de la pauvreté. Et ce sont les États les plus pauvres qui ont été les plus affectés à cause de provisions qui empêchent certains ajustements. Les deux partis ayant évalué que cette réforme était un succès, il n’existe aucun horizon pour une sérieuse révision vers plus de justice.

C’est maintenant au nom de la lutte au déficit que les politicienNEs coupent dans les aides essentielles aux populations pauvres. Une famille de quatre devrait subir une baisse de 11% dans les subsides qui peuvent lui être attribués. La Georgie a comme objectif de ne plus avoir de bénéficiaires de l’aide sociale en introduisant, comme nombre d’autres États, une obligation pour les demandeurs-euses de se soumettre à un test de détection de drogue à leurs frais. Rien n’est compensé : ni la garde des enfants pour aller passer le test, ni le transport et aucune thérapie gratuite n’est offerte. Il s’agit bel et bien d’une manœuvre pour éliminer des récipiendaires du programme. Avec un gros accent politique : on discrédite ainsi toute une population dans l’esprit du public pour ensuite se faire les champions de la morale ; les fonds publics ne doivent pas servir au vice !!! De son côté, le House Agriculture Committee a fait des économies de 32 millions sur 10 ans en coupant dans son Supplemental Nutrition Assistance Program. Rappelons qu’une personne sur sept dépend de cette aide aux Etats-Unis dont un enfant sur quatre. L’application de la « taxe Buffet », selon les estimés les plus conservateurs, auraient rapporté plus que ce montant. Mais la proposition du président Obama d’introduire cette légère taxe sur les millionnaires a été rejetée par le Sénat pas plus tard que la semaine dernière. Et l’écart des salaires entre les hommes et les femmes est encore de 23% en faveur des hommes bien entendu.

Mère au foyer,

Ce thème a surgi dans la campagne il y a une quinzaine de jours lorsqu’une proche des Démocrates a critiqué l’épouse de candidat républicain de ne rien connaître à la vraie vie puisqu’elle n’avait jamais travaillé. Surtout, jamais été obligée de travailler. M. Romney est un multi millionnaire qui a hérité de son riche père et a prospéré grâce à son entreprise de placements financiers. La couple a cinq enfants. Mme Romney a déjà déclaré qu’elle ne trouvait pas démesuré qu’ils possèdent plusieurs maisons (cossues) et au moins autant de voitures. M. Romney s’est insurgé de cette attaque contre le mode de vie de sa femme et elle a revendiqué ses choix de vie demandant que l’on respecte ce choix pour chaque femme qui le fait.

Le débat a beaucoup porté sur l’arrogance de la réaction et du discours alors que la plupart des femmes n’ont que très peu de choix, sinon aucun choix. Elles doivent travailler pour survivre et encore dans de mauvaises conditions trop souvent. Quand on sait que de tous les pays de l’OCDE, les Etats-Unis sont ceux où l’on trouve le moins de syndiquéEs soit environ 24% et 2% et moins dans les États du Sud, on se doute que les femmes qui travaillent ne vivent pas dans des conditions idéales. L’attitude de M. Romney laisse d’ailleurs perplexe sur ce sujet. Il a déjà défendu l’intérêt pour les femmes d’aller travailler à l’extérieur pour qu’elles gagnent de l’estime personnelle. Donc les femmes plus riches qui restent à la maison n’auraient pas d’estime personnelle à développer mais de simples choix à faire….. Et tenir de tels propos alors qu’une vaste partie des familles ont perdu leur maison et que cette situation se continue, tient de l’insulte. Le nombre d’enfants sans abris était 33% plus élevé en 2011 qu’en 2007.

Conclusion,

Il se peut, que dans cette élection les Démocrates aient tendance à prendre pour acquis le vote des femmes. Elles leur sont fidèles depuis si longtemps. Mais à ce moment ci de la course, pas encore officielle, il se peut bien qu’un changement de regard et d’attitude devienne nécessaire. Il faudra plus que l’assurance du passé pour convaincre l’électorat féminin de lui rester fidèle. Non seulement le discours républicain peut avoir son effet, mais la baisse de confiance en la capacité du Président Obama à venir à bout de leur opposition systématique jouera probablement lourdement.

Pour les RépublicainsEs l’enjeu est majeur. Pour penser gagner la Maison Blanche, il leur faut absolument s’éloigner du discours extrémiste qui a les marqués depuis la montée du Tea Party dans leurs rangs. Et c’est encore plus impératif en matière sociale et religieuse que sur le plan économique. Il se trouvera plus de citoyenNEs pour accorder du crédit à leurs positions ultra conservatrices en matière économique qu’en ces autres matières qui veulent imposer des comportements sociaux, souvent malgré les lois.

Les AméricainEs sont attachéEs à la liberté individuelle. Que ce droit s’arrête aux portes des maisons et des chambres à coucher ne sera pas longtemps toléré. La rhétorique tordue utilisée pour défendre ces positions peut faire un certain tort mais elle ne peut abuser toutes les femmes et ceux qui sont à leurs côtés que là se trouve la société juste, libre et sécuritaire dans laquelle elles aspirent à vivre.

Il se peut fort bien, toutefois que cette course soit plus serrée qu’elle peut paraître en ce moment. Il ne faut surtout pas oublier le rôle majeur que vont jouer cette année l’argent des SuperPac et des nouvelles techniques de communications toujours plus performantes et semble-t-il de moins en moins contrôlables par les responsables des campagnes.

Souces pour cet article,

David Rosen, Enforcing the Culture Wars, The State as an Instrument of Sexual Repression, counterpunch.org, 13-15 avril 2012,

National Organisation for Women, VAWA in Limbo : Victim of Election Year or War on Women, www.now.org/violence

Éditions Vie économique, Les 50 chiffres de la situation socioéconomique aux Etats-Unis, www.oikosblogue.coop 21 février 2011,

As Contraceptives Rule Enters GOP Race, Will Reproductive Rights Affect 2012 Élection ? Débat sur, www.democracynow.org, 8 février 2012,

Greg Kaufmann, This Week in Poverty : Welfare Reform—From Bad to Worse, www.thenation.com/blog/ 9 mars 2012,

Pierre Martin, Mitt Romney, les républicains et le vote des femmes : une cause perdue, L’actualité, 13 avril 2012,

John Nichols, Not Just Labor Rights ; Scott Walker is Also Dimantling Women’s

Rights, www.thenation.com/blog/, 20 avril 2012,

Melissa Boteach, Seth Hanlon, The Hunger Games, Conservatives Protect Millionaire Tax Cuts While Slashing Benefits for Families Struggling Against Hunger, Center for American Progress, www.americanprogress .org/issues/2012/

Agence France-Presse, Les républicains et la « guerre aux femmes ». 8 avril 2012,

Greg Kaufmann, This Week in Poverty : Georgia Tries to Get to Zero Welfare Recipients, www.thenation.com/blog/ 20 avril, 2012,
+ Le PBS News Hour, This Week With George Stephanopoulos, sur ABC et diverses émissions sur Radio Canada, radio et télé.

Alexandra Cyr

Retraitée. Ex-intervenante sociale principalement en milieu hospitalier et psychiatrie. Ex-militante syndicale, (CSN). Ex militante M.L. Actuellement : membre de Q.S., des Amis du Monde diplomatique (groupe de Montréal), animatrice avec Lire et faire lire, participante à l’établissement d’une coop. d’habitation inter-générationnelle dans Rosemont-Petite-Patrie à Montréal. Membre de la Banque d’échange communautaire de services (BECS) à Montréal.

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