Ils sont rassemblés pour soutenir les 780 travailleurs d’Alma mis en lockout illégalement par Rio Tinto Alcan, en pleine nuit et par grand froid, à la veille du Jour de l’An. Rio Tinto est le fournisseur officiel des métaux servant à la fabrication des 4700 médailles qui seront remises aux athlètes lors des prochains Jeux olympiques de Londres 2012. Ce rassemblement s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale Hors du podium Rio Tinto (Offthepodium.org) qu’appuient de nombreuses organisations syndicales internationales.
Rappelons que les travailleuses et travailleurs d’Alma sont en lockout depuis près de cinq mois parce qu’ils s’opposent aux tentatives de cette multinationale de remplacer, au fil des départs à la retraite, les travailleurs syndiqués par des employés sous-traitants, payés la moitié du salaire et ne bénéficiant ni d’avantages sociaux ni de régime de retraite pour leurs vieux jours.
« L’attitude de Rio Tinto va à l’encontre des valeurs de fair-play, d’amitié et de solidarité que soutient le mouvement olympique », affirme Marc Maltais, président de la section locale 9490 (Alma) du Syndicat des Métallos. « Le CIO doit éjecter Rio Tinto, hors du podium olympique. Sinon, les médaillés olympiques porteront au cou des médailles ternies par le comportement d’une entreprise qui ne respecte pas les valeurs du mouvement olympique. Leurs efforts de dépassement sportif seront gâchés par Rio Tinto et le traitement qu’elle réserve à ses employés ».
« Les travailleurs d’Alma luttent pour le maintien d’emplois de qualité dans leur région et pour les générations futures », déclare Réal Valiquette, coordonnateur des Métallos pour la région de Québec. « L’usine d’Alma est l’aluminerie la plus rentable de Rio Tinto Alcan au Québec. Pourquoi mettre 780 travailleurs et travailleuses en lockout ? »
À Alma, comme dans tant d’autres endroits où Rio Tinto a des installations de par le monde, ce lockout entre en contradiction directe avec l’engagement du Comité organisateur des Jeux olympiques de Londres 2012 d’offrir au monde « les Jeux respectant le plus le développement durable de l’histoire ».
Toujours dans le cadre de cette campagne, près de 7000 personnes ont écrit plus tôt cette semaine au président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut, pour qu’il fasse pression auprès des décideurs du mouvement olympique afin de faire retirer Rio Tinto du podium olympique et d’intervenir en faveur des travailleurs de Rio Tinto Alcan.
