PLATEFORME

PRÉOCCUPATION PREMIÈRE

Recentrer la mission de la FTQ sur ses membres et les valeurs syndicales.

POLITIQUE INDUSTRIELLE

Établir avec le Fonds de solidarité, pour les membres de la FTQ et la société québécoise, une nouvelle politique industrielle.

Le gouvernement précédent, les libéraux de Jean Charest, nous a présenté une politique-slogan, le « Plan Nord ». De même, la Coalition action Québec (CAQ) de François Legault évoque son « Plan Saint-Laurent », tandis que le gouvernement actuel du Parti québécois nous parle d’électrification de nos transports.

Plutôt que de réagir à la pièce, la FTQ doit intégrer toutes ces questions relatives à notre richesse collective et à la création d’emplois en une seule réponse - avec une nouvelle politique industrielle consolidée. C’est ce que la FTQ a déjà fait dans le passé avec succès et qui a notamment mené, entre autres, à la mise sur pied du Fonds de solidarité.

DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI

Articuler une position claire sur le développement des emplois. Ainsi, nous serons en mesure de répondre avec une vue d’ensemble sur des questions courantes comme la crise du « tarif L » avec les alumineries. Nous répondrons aussi à la question des deuxième et troisième transformations au Québec de l’aluminium. Il y a aussi beaucoup à faire sur l’électrification du Québec, une question trop longtemps délaissée.

Une position articulée sur le développement de l’emploi encadrerait une approche qui générerait de bons et de nombreux emplois, partout au Québec.

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Nous avons l’occasion de relancer certaines industries en combinant croissance économique et respect des aspects environnementaux et sociaux. Présentement, nous « fermons nos forêts » au Québec, comme nous « fermons une shop ». Il faut innover pour lancer la nouvelle ère de l’industrie forestière au Québec.

Par exemple, dans l’industrie de la foresterie, nous pourrons jumeler le développement durable et responsable de l’industrie forestière aux développements technologiques récents. Nous pourrons favoriser l’éclosion de nombreuses nouvelles entreprises à la fine pointe technologique.

HARPER

Le récent congrès du Parti conservateur nous a rappelé que ce gouvernement méprise les travailleurs. La priorité du gouvernement de Stephen Harper est d’attaquer la classe moyenne, les travailleurs et leurs organisations—les syndicats. Il nous faut donc mettre les bouchées doubles.

Il faut poursuivre notre résistance à la réforme de l’assurance-emploi. Ce gouvernement veut mettre fin au régime actuel de cotisations syndicales (formule Rand) au niveau fédéral comme des gouvernements issus du Parti républicain ont réussi à le faire dans certains États américains.

Les travailleurs font face au projet de loi C-377 sur les finances des organisations syndicales, projet qui avait pourtant été renvoyé par le Sénat à majorité conservatrice. Les conservateurs veulent toujours réduire le droit de négociation collective, entre autres, en déposant un autre projet de loi, C-4, qui veut redéfinir les « services essentiels ».

RÉGIMES DE RETRAITE

Il faut poursuivre notre campagne pour l’amélioration du Régime de rentes du Québec (RRQ). Cela profitera à toute la population québécoise. De plus, cela constituera une partie de notre réponse à la situation tendue des régimes de retraite complémentaires.

Sur les problèmes des régimes de retraite municipaux, il faut se battre pour obtenir des ententes négociées entre employeurs et employés, plutôt que de se faire imposer unilatéralement les conditions de nos retraites.

ORGANISATION

Remettre à l’avant plan l’organisation syndicale et le recrutement. Nous devrons établir, avec les affiliés, un plan national de syndicalisation et y consacrer les ressources nécessaires.

DÉMOCRATIE

Favoriser les discussions et les débats car ils nous renforcent.

« CE N’EST PAS LE DÉBAT QUI NOUS DIVISE,
C’EST LE SILENCE ET L’ABSENCE DE DISCUSSIONS
QUI NOUS AFFAIBLISSENT ».

–Bob White
Fondateur des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) et ancien
président du Congrès du travail du Canada (CTC).

RÔLE SOCIAL

Permettre à la FTQ de retrouver toute sa crédibilité pour mieux jouer son rôle d’agent de changement social. La FTQ doit reprendre son rôle sur la place publique afin de permettre à toute personne, syndiquée ou non, de mener une vie digne, répondant à ses besoins essentiels. Le déclin des syndicats dans les sociétés industrialisées est une cause importante de la croissance des inégalités économiques.

TRANSPARENCE ET IMPUTABILITÉ

Il faut diriger la FTQ avec ouverture et rendre tous ses dirigeants redevables aux membres et aux affiliés.

RENOUVELLEMENT

Renouveler la direction de la FTQ pour refaire l’image publique de la centrale et celle du Fonds de solidarité.