L’R des centres de femmes et ses membres sont furieux face au désengagement de la CAQ et de la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, dans les projets d’implantation de nouvelles maisons d’hébergement.
Les projets bloqués ne sont pas que des maisons, c’est aussi l’implantation de nouveaux services essentiels dans les communautés qui resteront absents. Par exemple, la prévention et la sensibilisation à la violence conjugale et aux relations amoureuses toxiques faites pour enrayer toute violence, les services post-séparation parce que ce sont des moments cruciaux lors d’un vécu de violence conjugale.
L’impuissance au quotidien
Partout au Québec les centres de femmes sont présents pour de nombreuses femmes victimes de violence conjugale. Leur travail autant avant, pendant et après les vécus de violence leur permet de constater l’ampleur de la problématique.
Le manque de places et l’absence de maisons d’hébergement de première et de deuxième étape dans certaines régions, les amènent constamment à faire face aux sentiments d’impuissance et d’inquiétude de voir une femme victime de violence conjugale retourner dans son milieu violent faute d’espace sécuritaire à proximité pour pouvoir se réfugier. Cette réalité douloureuse, les intervenantes des centres de femmes y font régulièrement face.
Il est donc impensable que ces femmes doivent attendre que des places se libèrent en maison d’hébergement pour fuir une situation de violence, et ce de façon urgente. Sachant que la décision de partir n’est pas facile à prendre et que, lorsqu’elle est prise, ce n’est pas dans quelques jours ou quelques semaines... c’est maintenant.
Investissement
La CAQ, lors du dépôt de son budget, n’a-t-elle pas dit que sa priorité était la santé ? L’investissement est primordial. C’est une question de vie ou de mort pour ces femmes. L’R des centres de femmes du Québec et ses membres demandent à la CAQ de respecter ses engagements, et ce rapidement.
Les belles promesses faites avec Rebâtir la confiance sont-elles oubliées, mises de côté ? Le gouvernement met des femmes en danger s’il persiste à retarder les démarches pour ouvrir ces 630 nouvelles places. On se rend maintenant compte que la priorité de la CAQ n’est plus la sécurité des femmes.
Est-ce que la ministre Duranceau et son gouvernement sont prêts à prendre la responsabilité des futurs féminicides ?
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