Édition du 23 avril 2024

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Syndicalisme

Résolution revendiquant la protection des droits de la personne à Dollarama

Conférence de presse face à la résolution déposée par le BCGEU
à l’assemblée générale annuelle des actionnaires de Dollarama

Informations essentielles pour la conférence de presse

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Quand : mardi 8 juin à 10 h 30 (EST)
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Lien pour l’inscription : https://forms.gle/B3jvjeSAPj9x5sfw9

Montréal, le 8 juin 2021. – À l’assemblée générale annuelle des
actionnaires de Dollarama, qui se tiendra le 9 juin, une résolution a été
déposée par le British Columbia Government and Service Employees’ Union
(BCGEU). La résolution souligne la nécessité d’assurer à ses employés-es
les droits de la personne et demande que « Dollarama prépare un rapport
présentant comment la compagnie évalue et réduit les risques pour les
droits de la personne découlant de son recours à des agences de placement
tierces en vue de combler ses besoins en personnel dans les entrepôts et
les centres de distribution ».

Un jour avant le vote sur la résolution, le Centre des travailleurs et
travailleuses immigrants (CTI) et l’Association des travailleurs et
travailleuses temporaires d’agences de placement (ATTAP) organisent une
conférence de presse en ligne avec cinq porte-paroles : Emma Pullman
(intendance du capital du BCGEU), Victoria Coon (responsable des affaires
internes du Syndicat des employé.e.s occasionnel.le.s de l’Université
McGill), Ramatoulaye Diallo (trésorière du CCMM-CSN) et trois anciens
travailleurs de Dollarama, Jean-Pierre Maweja (ATTAP), Gabriel Dufour
(ATTAP et Gaurav Sharma (CTI).

Pendant une année dans la pandémie, le CTI et l’ATTAP ont soutenu les
luttes de travailleuses et travailleurs de Dollarama pour de meilleures
conditions de travail, les mesures de protection contre la COVID-19 et les
primes d’urgence et contre le modèle d’emploi de la compagnie s’appuyant
sur des agences de placement de personnel. En conséquence, certaines
améliorations partielles, y compris la hausse du salaire d’entrée minimal à
15 $ par heure, ont été mises en place. Toutefois, la source la plus
fondamentale de nombreux problèmes, soit son modèle d’emploi principalement
recourant à des agences de placement, demeure inchangée. Au cours de cette
période, les préoccupations concernant les conditions de travail dans les
entrepôts et les centres de distribution de Dollarama ont été largement
médiatisées, plus particulièrement à la suite de l’annonce faite en janvier
par la CNESST. Selon celle-ci, 11 amendes avaient été données à Dollarama –
un nombre plus important que toutes les autres entreprises au Québec – pour
non-respect des mesures sanitaires.

Alors que Dollarama rapporte qu’elle n’emploie que 200 personnes dans ses
entrepôts et centres de distribution, le nombre réel des personnes
indirectement embauchées pour travailler dans ces lieux se compte en
milliers. Le document de résolution du BCGEU fait valoir que l’Organisation
internationale du travail des Nations Unies identifie les emplois des
agences de placement comme un risque potentiel pour les droits de la
personne et que les embauches indirectes ont tendance à entraîner les taux
de blessures et d’accidents de travail beaucoup plus élevés que les
embauches directes. En outre, cela se produit dans un contexte où nombre de
travailleuses et travailleurs reçoivent peu de formation, ont un pouvoir de
négociation limité et sont découragés de porter plainte en raison de la
précarité de l’emploi.

Citations

« Je soutiens fermement le recrutement direct par les entreprises – cela
rendra le travail plus sécuritaire. Les entreprises doivent être pleinement
responsables de leurs employés. Les pratiques des agences de placement sont
vagues et peuvent détourner la responsabilité, et les agences ne
fournissent pas de bonne aide médicale aux employés. Si les personnes sont
directement embauchées, elles peuvent avoir accès à plus d’avantages
sociaux, à l’assurance médicale, au droit à la protection et à des
équipements de protection
. »

– Gaurav Sharma, former worker of Dollarama

«  Au bout de dix ans, étant traité comme une bête et un esclave par
Dollarama, j’ai été congédié. Durant la pandémie, après que plusieurs de
mes collègues étaient tombés malades de la COVID – ce n’est pas étonnant –,
nous travaillons sans distanciation sociale ou équipement de protection. On
nous a dit de ne pas le dire aux autres, j’ai dès lors soulevé la situation
à un superviseur. Il m’a dit de rentrer chez moi et que mon agence allait
m’appeler. À peine deux heures plus tard, j’ai reçu un appel de mon agence
pour me dire que mon contrat était terminé. J’ai donc perdu mon emploi, car
je dénonçais une situation dangereuse pour la santé de tout le monde
. »

– Un ancien travailleur anonyme

Rassemblement

Les médias sont également invités à un rassemblement qui se tiendra en date
du vote près d’une station de métro, où des centaines d’employés-es d’un
centre de distribution passent tous les jours. Lors du rassemblement, une
pièce de théâtre sera mise en scène et des discours seront prononcés par
des travailleurs de Dollarama et leurs alliés.

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Quand : mercredi 9 juin à 14 h 30 (EST)
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Où : Métro De La Savane

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