« Comment la ministre compte-t-elle faire un bilan méticuleux et sérieux d’une politique aussi importante sans la contribution publique et libre des groupes qui travaillent au respect et à la défense des droits des femmes ? », a demandé Mme Massé dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires du ministère de la Condition féminine, vendredi à l’Assemblée nationale.
Pour Manon Massé, le gouvernement a pris de mauvaises habitudes en consultant à la pièce. « Il est incompréhensible de procéder ainsi. Un bilan aussi important doit se faire en commission parlementaire, c’est-à-dire en toute transparence, là où la ministre n’est pas seul maître à bord. Les porte-parole en condition féminine des oppositions doivent pouvoir contribuer à évaluer et à améliorer une politique aussi importante », estime Mme Massé, rappelant qu’il faut tout faire pour favoriser la création d’un nouveau plan d’action mobilisant qui, on l’espère, recevra le financement adéquat.
La députée de Québec solidaire profite de l’étude des crédits pour talonner la ministre sur le sort des femmes en régions, les grandes perdantes des coupes drastiques dans les programmes pour favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes.
« Avec la fin du plan d’action 2011-2015, les ententes spécifiques avec les régions pour des projets locaux et régionaux en égalité sont devenues un simple saupoudrage d’argent sans impact structurant. En effet, auparavant piloté principalement par les CRÉ, l’appel de projets pour le programme de soutien financier à des initiatives de partenariat est tombé dans un trou noir avec l’abolition celles-ci ! Actuellement, le peu d’argent alloué au programme semble dispersé aléatoirement, tellement que des régions ont été complètement ignorées. Le gouvernement a carrément déstructuré la lutte pour l’égalité en régions », a déploré Mme Massé.