Édition du 23 avril 2024

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Asie/Proche-Orient

À Hong Kong, la loi électorale encore plus restrictive que prévu

L’opposition hongkongaise aura beaucoup de mal à survivre une fois soumise à la nouvelle mouture de la loi électorale imposée par Pékin. Chaque candidature devra désormais être visée par les organes en charge de la sécurité nationale.

Tiré de Courrier international.

Le Comité permanent de l’Assemblée nationale du peuple a voté à l’unanimité, le 30 mars à Pékin, la nouvelle loi électorale devant s’appliquer désormais à la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Des changements encore plus radicaux que prévu limitent désormais toute candidature à celles qui sont approuvées par l’administration en charge de l’application de la loi sur la sécurité nationale. Une réforme dont l’ampleur imprévue choque dans le camp démocrate, écrit le site Hong Kong Free Press.

Ces modifications seront insérées dans les annexes 1 et 2 à la Loi fondamentale stipulant les modes de scrutin pour le choix du chef de l’exécutif et des membres de la Commission électorale et du Conseil législatif.

L’unité de la police chargée de l’application de la loi sur la sécurité nationale imposée en juin 2020 se voit attribuer l’étude de toutes les candidatures, et ses conclusions seront remises au Comité de la sécurité nationale (qui réunit les dirigeants de l’administration locale et les organes de sécurité). Ces deux institutions spécialisées devront donc déterminer si, oui ou non, “les candidats soutiennent la Loi fondamentale et sont loyaux à la Région administrative spéciale”, a indiqué Tam Yiu-chung, seul représentant hongkongais au Comité permanent de Pékin. Leurs conclusions, qui ne pourront être contestées sur le plan légal, seront ensuite examinées par la Commission électorale.

Le rôle accordé à la police est “très étrange”

“Le projet présenté en mars à Pékin stipulait bien l’examen par une commission, mais aucune mention n’avait été faite de la police”, commente le site. Le dirigeant du parti démocrate Lo Kin-hei a critiqué ces nouvelles mesures, estimant “très étrange que la nouvelle administration décide aujourd’hui de qui peut ou non se porter candidat à la députation”. Le rôle important de la police dans ce processus est “très étrange et inapproprié”, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les sièges “des secteurs professionnels” au LegCo seront réduits au nombre de trente, cinq sièges originellement réservés aux élus de districts de Hong Kong étant remplacés par des sièges pour les représentants de Hong Kong dans les instances nationales chinoises. Les dernières élections de districts avaient été remportées haut la main par l’opposition démocrate en novembre 2019.

Dans la foulée, afin de laisser le temps de prendre les nouvelles dispositions, les élections législatives déjà reportées d’un an et prévues en septembre prochain sont encore repoussées.

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